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POP-ROCK CELTIQUE  |  LIVE

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- Style : An Triskell , Glenmor
- Membre : Pat O'may , René Werneer , Michel Santangeli , Gabriel Yacoub , Mor, Ys, Keris, Pierre De Grenoble, Malicorne, Dan Ar Braz
- Style + Membre : Angelo Branduardi , Nuit Celtique
 

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Alan STIVELL - E Dulenn (1975)
Par MARCO STIVELL le 2 Avril 2010          Consultée 6116 fois

Trop court... C'est le premier mot qui me vient à l'esprit en parlant de ce second live d'Alan, sorti trois ans après le premier, et enregistré sur les deux dates pendant lesquelles le Barde a mis le feu au National Stadium de Dublin. Moins de trois quarts d'heure... c'est vraiment trop court ! Voilà, en trois lignes j'ai réussi à parler de tous les défauts de ce E Dulenn (live à Dublin). Cela veut dire que le résultat est donc tout à fait à la hauteur des productions stivelliennes de l'époque ? Oui, oui, et re-oui.

Déjà un point commun avec le live à l'Olympia de 1972, c'est le fait que pour le moment, Alan ne propose pas de concert reprenant des titres enregistrés sur 33 tours. Du moins pas de manière fidèle : "Tenval eo'r Bed" n'a de ressemblance avec "Tenval en Deiz" que l'air ainsi qu'un mot dans son titre, et la mélodie du "An Dro Nevez" de Chemins de Terre est évoquée dans l'outro de E Dulenn, jouée uniquement par le Bagad Bleimor tandis qu'Alan vient effectuer quelques pas de danse avec les jolies rouquines, exactement comme sur la photo. Pas de "Tri Martolod" donc, ni aucun autre grand tube.

En revanche, un autre point commun, que de merveilles encore une fois... Déjà rien que ce "Spered Hollvedel" (esprit universel) à l'orgue au départ - ce qui renforce le côté "religieux" tout comme le silence qu'il génère -, puis vite rejoint par la bombarde et enfin la guitare de Dan AR BRAZ tandis que Pascal Stive passe au synthétiseur, introduction de cet instrument dans la musique d'Alan. Le Bagad reprend la mélodie, puis le break de Michel Santangeli nous conduit tout droit vers "Délivrance", morceau phare de l'ensemble. Alan déclame un texte sur une musique rock que du coup l'on arrive à peine à suivre, tant l'appel est fort. Après avoir entendu ce titre, le chanteur accusé d'esprit nationaliste ("Délivrance" mettant d'une certaine manière en valeur la Bretagne) se verra boycotté par les radios qui ne diffuseront plus sa musique. Il se défendra en disant que tous les pays ou régions dont la culture s'est retrouvée brimée peuvent s'octroyer le titre de "centre du monde" ne serait-ce que le temps d'une chanson, et puis il ne faut pas oublier qu'il prône toujours l'ouverture ainsi que des liens fraternels avec le reste de la Terre. Après cet hymne, le concert propose un trio de titres acoustiques d'un très bon acabit, mention spéciale à "Digor eo an Hent" et "Ha Kompren't 'Vin Erfin ?" sur lesquels les nappes de claviers de Pascal font des merveilles.

Puis c'est parti pour les danses. Le groupe et le public se chauffent avec l'excellent "Debhair an Rinceoir / Jig Gwengamp" (Debhair le danseur / La dérobée de Guingamp) avec ses fiddle et clavecin réjouissants. "Pachpi Kozh / Pachpi New" voit le retour des sonneurs du mini-Bagad (Alan doit faire partie des premiers à avoir déplacé autant de musiciens pour une tournée) pour le meilleur. Ces morceaux, quasiment tous instrumentaux (sauf "Laridenn ar Frankiz" où ce dernier mot est scandé) ont eux aussi des relents d'hymnes, et le public irlandais explose de joie lorsque René Werneer lance la marche d'O'Neil, une superbe polka. Enfin, Alan et son groupe nous achèvent avec "Bal-Ha-Dañs-Plinn", une suite de danses bretonnes rendues encore plus jubilatoires grâce à ce fameux métissage avec un rock limite hard efficace. La basse de Jacky Thomas (que l'on retrouvera de nombreuses années plus tard auprès du groupe AN TRISKELL) vrombit, la guitare, le violon et la bombarde semblent infatigables, bref on atteint ici un véritable sommet de pur rock celtique, très ancré dans son époque certes, mais qui reste intemporel.

E Dulenn ne comporte certes pas de véritable tube, chanté du moins, mais il mérite au moins tout autant que l'Olympia concert sa place parmi les mythiques disques d'Alan. D'ailleurs si l'on suit la chronologie, il est le dernier de la période "âge d'or" du Barde. Il faut de plus en profiter car c'est le dernier album avec son grand groupe. Seul restera Dan AR BRAZ, mais pas pour très longtemps.

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   MARCO STIVELL

 
  N/A



- Alan Stivell (chant, harpe celtique, bombarde, flûte irlandaise,)
- Dan Ar Braz (guitares acoustique et électrique)
- René Werneer (violon, dulcimer)
- Pascal Stive (claviers)
- Michel Santangeli (batterie)
- Jacky Thomas (basse)
- Le Bagad Bleimor :
- Alan Kloatr (flûte traversière, biniou-kozh, bombarde)
- Patrig Sicard (bombarde)
- Mik Ar Biz (bombarde)
- Dominique Molard (caisse claire écossaise, bodhran)
- Patrig Molard (cornemuse écossaise)
- Pierre Mayel (cornemuse écossaise)


1. Spered Hollvedel
2. Délivrance
3. Ha Kompren't 'vin Erfin ?
4. Teñval Eo 'r Bed
5. Digor Eo An Hent
6. Debhair An Rinceoir / Jig Gwengamp
7. Pachpi Kozh / Pachpi New'
8. Laridenn Ar Frankiz / Mairseal ò Neil
9. Ton-bale Pourled / Hanter-dro 'haou'
10. Bal-ha-dañs-plinn
11. An Droioù



             



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