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FOLK-ROCK CELTIQUE  |  LIVE

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- Style : An Triskell , Glenmor
- Membre : Pat O'may , René Werneer , Michel Santangeli , Gabriel Yacoub , Mor, Ys, Keris, Pierre De Grenoble, Malicorne, Dan Ar Braz
- Style + Membre : Angelo Branduardi , Nuit Celtique
 

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Alan STIVELL - 40th Anniversary Olympia 2012 (2013)
Par MARCO STIVELL le 9 Février 2018          Consultée 2579 fois

Rien, rien de rien ne peut justifier l'absence à un événement important. Un anniversaire de rencontre avec sa dulcinée ou alors le sien à elle, la naissance de son enfant, son anniversaire... Ou alors, puisqu'on parle de célébration annuelle mais loin d'être fréquente, la présence d'Alan STIVELL sur la scène emblématique de l'Olympia, de nouveau après quatre décennies, au mois de février et à quelques jours près. Ce n'est pas le 28, c'est le 18. Aucune excuse donc, même si plusieurs motifs peuvent être acceptables, c'est le genre de choses que l'on ne se pardonne jamais, et qu'il faut bien cinq années pour digérer, commencer du moins... Pardon pour le retard !

Le coffret 40th Anniversary CD + DVD permet de combler ce manque. Le CD, dans un premier temps, pour une approche méthodique, en douceur, à tâtons, en toute humilité. Set-list incomplète, mais ça ne fait rien. La magie est déjà là lorsqu'on entend notre fantastique Alan entonner "The Wind of Keltia", la voix et la harpe vibrantes d'émotion, tandis que la guitare de Dan Ar Braz, convié immanquable, gémit à côté. Les années ont passé, le rockeur désormais chauve et imberbe ne fait plus pleuvoir ses notes de six cordes, mais le résultat est tout aussi magistral. Nous avons là deux sages, deux maîtres qui nous ouvrent l'accès vers un monde de merveilles !

Bien sûr, il vaut mieux le voir en images car l'attrait réel du coffret, et le complément parfait au live de 72 en vinyle qui n'avait que sa pochette pour image durable, c'est bien le DVD. On voit Alan qui fait tout sauf son âge (bientôt 70 ans), dans une forme olympique ou plutôt baradozique, tirnanogique -restons celtes !-, si vous permettez de tels néologismes de la part d'un fan qui ne trouve plus ses mots. L'émotion... On voit Alan remercier chaleureusement Dan et on voit ce dernier hors concert faire quelques commentaires émouvants à la louange de celui qui lui a tant appris.

De la même façon, René Werneer ne cache pas son enthousiasme et remercie Alan en le prenant dans ses bras... fiou ! Comme c'est beau... Tout comme cette version de "The Trees They Grow High", magnifique, premier morceau qui a vraiment révélé le talent de René au plus grand nombre, tout comme "The Wind of Keltia" l'a fait pour Dan. Il y a aussi ce fabuleux "The King of the Fairies", René en compagnie de deux autres violonistes, Raphaël Chevalier du groupe actuel et un autre ancien ami, Robert Le Gall en personne.

Le reste suit avec ferveur et grandeur. "Pop-Plinn" marque le retour du grand Dan qui a toujours dit ne jamais savoir quand le thème doit être lancé, avec amusement. Ce monument de rock progressif breton qui a marqué l'histoire est interprété de main de maître ; aux claviers, Edouard Leys fait ronronner l'orgue Hammond comme Pascal Stive le faisait en son temps. À la batterie, Marc Camus ne marque peut-être pas autant que Michel Santangeli, prodige toujours incroyable à la réécoute, mais il offre une belle dynamique, de même que Gaëtan Grandjean aux guitares. L'instrumentation quoiqu'excellente manque peut-être un peu de la diversité de 72 : il n'y a pas la flûte traversière de Michael Clec'h, ni le violoncelle d'Henri Delagarde, ni le banjo (ni la voix !) de Gabriel Yacoub. Au moins, il y a les splendides uilleann pipes de Kevin Camus !

Une crainte d'abord, c'est que STIVELL ait un peu trop sélectionné les chansons de son live mythique, faisant passer les tubes (plus de la moitié du concert il est vrai) au détriment des autres, ceux qu'on ne veut pas oublier. Il n'en est rien, ou presque. "An Alarc'h" est joué avec le bagad Quic-en-Groigne de Saint-Malo, en lieu et place du Bleimor légendaire (superbe version !), et le titre "40 Vloaz 'Zo" n'est autre que le "Kost Ar C'hoad" revisité, sans solo de basse (en fait, il n'y a aucune basse ce soir-là !) mais avec des violons toujours à l'avenant. Reste "An Durzhunel", absent du concert, mais qu'Alan joue à la harpe seule pour le générique de fin. Merci Maître.

Passons plus vite sur les autres titres proposés, même si ce sont des perles qui se succèdent comme au fil d'un collier d'orfèvre. D'abord "Bleimor, le Bagad", reprise fabuleuse du chef-d'oeuvre Au-Delà des Mots (2002), puis un "Eibhlin" non moins réussi. Des "Te", "Brittany's" et "Iroise" sans surprise, mais agréables. Un "Miz Tu" qui peut paraître choquant par son style trop urbain et terre-à-terre, mais qui passe vraiment bien et, contre toutes attentes, l'enchaînement avec le mythique "An Dro" fonctionne pour le mieux. "La Hargne au Coeur", inédit au message plein de courage, la suite rock "Tamm Ha Tamm"/"Gaels' Call" qui nous rappelle combien Emerald (2009) a été un album excellent, l'autre suite "Tamm Kreiz" (en réalité "Planedenn")/"Ne Bado Ket Atao" qui rend dignement justice au magnifique E Langonned (1974), "Kimiad" dont c'est la plus belle interprétation depuis 1973 et le merveilleux Chemins de Terre. Vite, un mouchoir...

Au début du concert très calme, Alan restant proche de sa harpe féérique, s'opposent le tonitruant "Ian Morrisson Reel" et "Son Ar Chistr", avec un apport de choix, la guitare de Pat O'May, le plus breton des Irlandais, ou l'inverse. La présence d'invités est mesurée, chose que l'on apprécie, et chacun donne son commentaire en aparté, placé entre deux chansons, on adore. Surtout quand René Werneer parle de sa rencontre avec le barde. Nolwenn Leroy officie en tant que présence féminine jeune et il est difficile de s'en plaindre. Le public l'applaudit chaleureusement, il y a de quoi, rien que la part gaélique qu'elle incarne dans le très sensuel "Brian Boru". Le même public se lève et danse de bon coeur sur "Kost ar C'hoad" et l'inoubliable "An Dro", auquel succède un "Tha Mi Sgith" vibrant où Alan partage le micro avec la délicieuse Joanne McIver. Il ne manque que les TRI YANN pour que la fête soit complète.

Que de bonheur ! On pourrait continuer longtemps, on pourrait chipoter aussi en pensant que ce concert, garni de merveilles, aurait pu être encore plus long, mêler plus de trésors cachés de la carrière d'Alan, pêle-mêle : "Da Ewan", "Morgan", "Sword Dance", "Stok Ouzh an Enez", "Sally Free and Easy", "Comflaithius", "Debhair an Rinceoir/Gwengamp Jig", "Trinquons Nos Verres" et des extraits de la Symphonie Celtique, la grande manquante. Mais enfin, ils sont tous là, "Telenn Gwad/The Foggy Dew", la "Suite Sudarmoricaine", et plus inratable encore que cette dernière, "Tri Martolod" qu'Alan chante comme pour la toute première fois, sauf que maintenant le public la connaît plus que de raison lui aussi. Ah... Que de frissons ! L'artiste phénoménal qui va toujours de l'avant par conviction, revêt Madame Nostalgie de ses plus beaux atours.

Ce soir du 18 février, à l'entrée de la salle, sous le bien connu "Olympia – Bruno Coquatrix" comme c'était déjà le cas il y a quarante ans, on voit marqué de nouveau "Alan Stivell" précédé de "Concert anniversaire 1972/2012", en grosses lettres rouges. Dedans, pendant que la musique joue, la lumière est bleue, constamment. Un bleu onirique, celui des rêves, le même que sur la pochette du disque live mythique (CD cette fois), enveloppant Excalibur, et dans lequel un enfant de 11 ou 12 ans, par un beau jour (pluvieux et venteux), a plongé pour ne plus jamais en sortir.

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   MARCO STIVELL

 
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- Alan Stivell (chant, harpe, cornemuses, bombarde, flûtes)
- Robert Le Gall (violon, guitare électrique, direction)
- Kevin Camus (cornemuse irlandaise, low whistle)
- Gaëtan Grandjean (guitares électrique et acoustique)
- Raphaël Chevalier (violon, alto, mandole)
- Edouard Leys (claviers)
- Marc Camus (batterie, percussions, programmations)
- Dan Ar Braz (guitare électrique)
- René Werneer (violon)
- Pat O'may (guitare électrique)
- Nolwenn Leroy (chant)
- Joanne Mciver (chant, whistle, scottish small pipes)
- Le Bagad Quic-en-groigne De Saint-malo


- cd
1. Présentation
2. Bleimor, The Bagad
3. Eibhlin
4. The Wind Of Keltia
5. Brian Boru
6. Te
7. La Hargne Au Cœur
8. Ne Bado Ket Atao
9. Britanny's
10. Kimiad
11. Miz Tu
12. Suite Sudarmoricaine
13. Son Ar Chistr
14. Tri Martolod
15. Bro Gozh (land Of My Fathers)

- dvd
1. Brian Boru, Générique Instrumental
2. Bleimor, The Bagad
3. Eibhlin
4. O Langoned !
5. The Wind Of Keltia
6. The Trees They Grow High
7. Iroise
8. Brian Boru
9. Te
10. La Hargne Au Cœur
11. Telenn Wad – The Foggy Dew
12. The King Of The Fairies
13. An Alarc'h
14. Tamm Ha Tamm
15. Gael's Call
16. Port An Deorai - Port Ui Mhuirgheasa
17. Tamm Kreiz
18. Ne Bado Ket Atao
19. Britanny's
20. Kimiad
21. Miz Tu
22. An Dro
23. Tha Mi Sgìth
24. Suite Sudarmoricaine
25. 40 Vloaz 'zo (kost Ar C'hoad)
26. Pop-plinn
27. Son Ar Chistr
28. Ian Morrisson Reel
29. Brezhoneg 'raok
30. Tri Martolod
31. Bro Gozh (land Of My Fathers)
32. An Elle, Générique De Fin (an Durzhunel)



             



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