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Devin TOWNSEND - Ghost (2011)
Par ERWIN le 14 Novembre 2011          Consultée 6119 fois

Après que Deconstruction a transpercé nos esprits avec l’habileté d’un neurochirurgien hors-pair, voila que Devin TOWNSEND s’est mis en tête de pondre l’album le plus calme de sa déjà belle et longue carrière. Parfait épilogue à la tétralogie débutée par Ki, cet album fantomatique aux chaudes eaux turquoises des plages des Seychelles est un point final tout de quiétude et de douceur. La réputation du Canadien n’est plus à faire, et les fans de toujours savent parfaitement qu’aucune Cassandre ne saura annoncer à l’avance la contenance des projets souvent insensés du petit génie. Alors, peuples de la terre, unissez-vous pour glorifier la parole du divin chauve, la machine cataclysmique de "Juular" et de "By Your Command" s’est arrêtée, notre Ziltoïd a stoppé la course effrénée de son engin luminique. On va se la couler douce.

L’introductive "Fly" est d’une légèreté à vous arracher des soupirs d’aise comme dans une pub pour matelas moelleux. Tel est le sens de ce Ghost comme dans fantôme, comme dans sommeil, comme dans repos de l’âme. La proximité de la mort ou la sagesse éternelle, enfin ?

L’arpège génial et simplissime de guitare de "Feather" vous fera trembler d’émotion en compagnie de votre bien aimée - je vous la conseille, Devin a dû écrire cela sous le regard de sa Tracy -. Morceau fleuve abritant avec bonheur de nombreuses portions instrumentales, souvent nanties de sons traditionnels, il est parfait pour la relaxation. Quand on a vu Devin en concert, on ne peut que demeurer coi d’admiration devant sa pusillanimité. Le talent, si pur et si fort.

"Infinite Ocean" n’est que claviers démesurés et calme élémental. "Kawaii" chante la liberté. Profession de foi ? Symbolique naturaliste ? La gratte accompagne un chant discret, les nappes de synthés omniprésentes prennent le pas, sourdes et telluriques, rappelant les ambiances lointaines de Terria. C’est très beau. Petit départ ambient peu Townsendien sur "Monsoon". Une flûte nous invite à une nouvelle introspection. L’ombre de Devin, son 'Fantôme' ? Un ange passe. Les nappes qui perdurent sur "Dark Matters", éthérée au possible, surlignent les paroles d’un duo si léger qu’il en devient évanescent. Mais ces deux courts titres débouchent sur l’hypnotique "Texada" au lancinant beat de synthé. Peu à peu, la machine prend de l’ampleur, les instruments s’y associent dans une harmonie à nouveau fondée sur les forces créatrices d’un génie en totale possession de ses exceptionnels moyens. Votre cœur y battra à tout rompre, pour peu que vous écoutiez ce titre dans les bonnes conditions. Comment ça, lesquelles ? Bah imaginez-vous à poil en position du lotus au sommet de Motu Kao Kao. Evident, non ?

Une petite orchestration folky des familles retentit dans "Blackberry". Un duo superbe de sincérité avec la sublime Katrine Natale, qui ne pourra que nous replonger dans les eaux -déjà- chatoyantes mais remuantes de Ocean Machine.

Il est bien difficile de se prononcer avec justesse sur cette dernière œuvre du natif de Vancouver. Mais dans un cadre strictement qualitatif, elle mérite ses cinq étoiles. Bien entendu, le fan de métal extrême sera surpris -choqué ?- par la géniale douceur dégagée par ce skeud, mais il lui sera sans doute impossible de lui dénier une haute ambition : celle de décrire la sérénité. Alors si pour une fois vous ne souhaitez pas abattre un mur de parpaing armé d’une cuillère en inox, comme l’écoute de Deconstruction le permettait, mais qu’au contraire vous rêvez de paix et de tranquillité, seul, assis sur le sable fin d’une plage paradisiaque, alors Ghost est fait pour vous.

L’œuvre ultime pour atteindre la transcendance, Devin l’a faite.

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1. Fly
2. Heart Baby
3. Feather
4. Kawaii
5. Ghost
6. Blackburn
7. Monsoon
8. Dark Matters
9. Texada
10. Seams
11. Infinite Ocean
12. As You Were



             



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