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PROTO HEAVY METAL  |  STUDIO

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1975 Ritchie Blackmore's R...
1976 Rising
  Live In Germany
1977 On Stage
1978 Long Live Rock'n Roll
1979 Down To Earth
1980 Difficult To Cure
1982 Straight Between The ...
1983 Bent Out Of Shape
1986 Finyl Vinyl
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 The Deep Purple Appreciation Society (902)

RAINBOW - Long Live Rock'n'roll (1978)
Par LONG JOHN SILVER le 22 Septembre 2017          Consultée 3251 fois

Deux ans après la tornade Rising, RAINBOW revient avec un nouvel album studio – un délai bien long pour l’époque – et encore un Line-up inédit. Blackmore, Powell et Dio voient arriver David Stone (claviers) en lieu et place de Tony Carey (qui a pourtant commencé les sessions du nouveau disque) et Bob Daisley (basse) qui succède à l’éphémère Mark Clarke, viré car Blackmore ne supporte pas son jeu aux doigts. Par ailleurs c’est l’homme en noir lui-même qui assure la basse sur plus de la moitié des enregistrements. Commencé au printemps 1977 mais achevé au même endroit en fin d’année après une tournée européenne intercalée, l’album sort enfin en avril 1978, près d’une année après sa mise en chantier. Les deux nouveaux membres s’étant fondus dans le décor sans que cela ne saute aux oreilles ni aux yeux, les trois autres étant les principaux points de repère pour le public.

Évidemment le groupe était attendu au tournant après Rising, dans une vielle Europe balayée par la vague keupon, alors que new wave, cold wave, post-punk et tout un tas de courants plus ou moins définis sont en passe de poser leur empreinte sur la musique pop. Cependant Ritchie a plutôt l’œil tourné sur le nouveau continent, c’est aux USA qu’il va trouver ses nouveaux musiciens*. Dans un coin de sa tête se niche l’envie de coller de plus près à ce qui se fait et qui marche aux States, soit un rock mélodique bien (trop) léché et susceptible de passer souvent en radio. On pense à JOURNEY, formation de musiciens virtuoses ou à KANSAS, voire à pire. Mais pour le moment Ronnie Dio fait de la résistance, écrivant des textes empreints de fantasy. Toutefois le morceau éponyme qui ouvre l’album possède la particularité d’avoir des paroles qui échappent aux thèmes favoris du lutin chanteur, soit un hymne fédérateur qui manquait quelque peu au répertoire de RAINBOW. « Long Live Rock’n’Roll » remplit parfaitement son office en ouvrant le disque, d’ailleurs cette chanson ne va pas tarder à s’inscrire comme une incontournable sur scène et dans les best of.

Excellente pioche mais pas la seule inscrite dans les sillons de ce nouvel album flamboyant comme il se doit. Citons également « Lady Of The Lake », titre bien moins connu pourtant assez remarquable de par sa mélodie immédiate, la splendide ballade « Rainbow Eyes » qui fait regretter que Ronnie Dio n’ait pas plus usé du registre purement folk qui semble pourtant lui seoir à merveille, « Gates Of Babylon » qui renouvelle les accents orientaux entendus sur « Stargazer » ou encore « Kill The King » déjà connue grâce au live On Stage et dont les effets dévastateurs se font ici ressentir en studio tout en conservant une patate monumentale. Avec des titres de ce calibre, on se dit qu’on tient à nouveau ce que les Anglo-Saxons qualifient de « masterpiece », or en effet nous n’en sommes pas très loin. Cependant viennent se greffer quelques titres subalternes, dans une veine Purpleienne, soit « L.A Connection » (dont il existe une vidéo promotionnelle), un morceau pas désagréable néanmoins assez peu marquant, ici pour assumer une fonction de remplissage. « The Shed » brille surtout par son solo de guitare inspiré. Reste « Sensitive To Light », déjà un meilleur moment, assez costaud, sis avant une conclusion toute en délicatesse.

Le caractère ombrageux de Blackmore, ses appétences pour le marché US feront que ce nouveau line-up ne durera pas plus que ses prédécesseurs, poussant Dio vers la sortie, cependant l’écoute de l’album ne se trouve absolument pas handicapée par les tensions sous-jacentes à sa création. Long Live Rock’n’Roll reste digne d’un bout à l’autre, en totale cohérence avec les deux premiers disques studio du groupe, difficile de déceler que RAINBOW est en passe d’effectuer un virage vers des sonorités plus mainstream tant la recette qui fonctionne depuis ses origines semble pérenne. Nombre de fans des débuts considèrent par ailleurs que l’histoire – la « vraie » - s’achève ici, ce qui est tout de même injuste. En revanche la période dorée connaît bien là son terme, la suivante rimera avec le (gros) succès commercial espéré mais sans être infamante non plus, s’avérera moins remarquable dans la durée. Long Live Rock’n’Roll !

* David Stone est Canadien, Bob Daisley Australien mais Ritchie l’a découvert dans un club à Los Angeles

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Ritchie Blackmore (guitare, basse)
- Ronnie James Dio (chant)
- Cozy Powell (batterie)
- Bob Daisley (basse sur 4,5,7)
- David Stone (claviers sur 4,5,6, piano sur 3)
- Tony Carey (claviers sur 1,2)
- Ferenc Kiss (violon sur 8)
- Nico Nicolic (violon sur 8)
- Ottmar Machan (viola sur 8)
- Karl Heinz Feit (violoncelle sur 8)
- Bavarian String Ensemble (cordes sur 4)


1. Long Live Rock'n'roll
2. Lady Of The Lake
3. L.a. Connection
4. Gates Of Babylon
5. Kill The King
6. The Shed (subtle)
7. Sensitive To Light
8. Rainbow Eyes



             



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