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- Style + Membre : Joe Lynn Turner
 

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RAINBOW - Difficult To Cure (1981)
Par LONG JOHN SILVER le 18 Mars 2018          Consultée 2529 fois

Aaaah, le Hard FM !
Bavoui, vous savez bien, cette sous-catégorie de la variété internationale qui fait florès aux States dès les 70's grâce à FOREIGNER, entre autres. Des voix haut perchées, des chœurs à la noix, des coupes de cheveux bien propres, tout comme les vêtements, et plein de paillettes dans l’œil du voisin. Pour mieux faire oublier la grosse paille qu’on a dans le nez. Ritchie Blackmore est plutôt porté sur la bouteille, mais voilà, les Etats-Unis le fascinent et alors que Cozy Powell avait déjà rendu son tabouret pour cause de « différents artistiques », il se voit lâché à son tour par Graham Bonnet. Pour les mêmes raisons alors que les sessions de Difficult To Cure sont entamées. C’est donc tout naturellement dans la patrie de l’oncle Sam qu’il retourne faire son marché, embauchant Bobby Rondinelli – un batteur inconnu qui a aussi de le bouteille puisqu’il accuse les 35 balais – et débauchant Joe Lynn Turner, un chanteur guitariste qui officie alors au sein de FANDANGO. Barry Ambroso – un employé de Ritchie - qui fréquente les clubs US tombe par hasard ( ?) sur une prestation du groupe dont l’autre guitariste se nomme Rick Blakemore !!! Ça ne s’invente pas !

Turner passe (et réussit) son audition et se charge de réenregistrer les pistes occupées par son prédécesseur. Alors, c’est grave docteur ? Mouais…
On peut aisément pardonner les fautes de goût à la jeunesse, on a tout le temps pour se ressaisir, or il est impossible de nier qu’en 1981 ce disque a fait son petit effet. Rien qu’à cause de « I Surrender » dont la vidéo minimaliste a été diffusée à la télé française qui ne comptait pourtant que trois chaînes. Le single aussi signé Russ BALLARD est hyper efficace, tout comme le fut « Since You Been Gone » sur l’opus précédent, on ne change pas une équipe qui gagne. Enfin, façon de parler. C’est Roger Glover qui produit or il a le don pour laver plus blanc que blanc, un hosto se doit de rester propre, question d’hygiène. Aujourd’hui encore cette song possède un charme indéniable, les claviers de Don Airey, la voix de Turner et les enluminures de Ritchie restent délicieux, en dépit de la putasserie étalée. C’est le principe du Hard FM (même rebaptisé AOR) : des textes culculs la praline, des guitares chauffées au micro-ondes, comme ça on ne se brûle pas, des voix haut perchées et beaucoup de poudre. Aux yeux (mais pas que, cf plus haut). C’est de la musique pour jeunes cadres dynamiques et le pire c’est que ce n’est pas forcément atroce. Comme ici.

D’ailleurs, Difficult To Cure n’est pas nul, son pseudo charme s’est évaporé, mais il contient – outre « I Surrender » - deux bombes Hard Rock qui vont entretenir l’illusion pendant un sacré moment auprès des fans. Toutes deux filent grand train et méritent carrément qu’on s’y attarde. « Spotlight Kid » va même jusqu’à reprendre les éléments du « classic RAINBOW » avec sa bataille de soli quand les claviers rejoignent la guitare virtuose de l’homme en noir sur un thème classique, bon sang ne saurait mentir. On sent bien que ce morceau a été taillé pour la voix râpeuse de Graham Bonnet. Turner déclare plus tard qu’il dut chanter sur un registre inhabituel pour lui et recourir plus que d’habitude aux aigus. Or il s’en sort tellement bien qu’on ne lui en tient nullement rigueur. L’autre sommet du disque inaugure la face 2, je veux nommer « Can’t Happen Here ». Là encore, du c’est du Blackmore dans son jus, un jus de toute première bourre, ça va vite et pour le coup la voix de Turner, cosignataire, convient naturellement à une chanson dans la droite lignée de « Highway Star ».

Le disque se clôt par son morceau éponyme, « Difficult To Cure », la neuvième symphonie de Beethoven revue et liftée depuis un petit moment sur scène mais parachevée avec l’aide de Don Airey en studio. À moins que ce ne soit carrément achevée, comme on achève les chevaux. Cette version ne manqua point de provoquer les diatribes de la presse spécialisée en France, pourtant c’est bien ainsi que l’homme en noir envoie un bras d’honneur tonitruant à une certaine bien pensance d’époque qui ne jurait que par le post-punk, la new-wave originelle et j’en passe et "des mecs qui ne savent pas jouer". Avec le recul, on trouve une forme de jubilation à écouter un titre où les musiciens se font réellement plaisir en persistant à contre-courant, la liberté a un coût.

Difficult To Cure ferait un EP tout à fait convenable s’il n’était matière à remplissage. Comme son prédécesseur. Passons pour « Midtown Tunnel Vision », son intro Hendrixienne, honnête filler, oublions les quatre autres passages. Qui vont de l’instrumental inutile (la bien nommée « Maybe Next Time »), en passant par la mélasse inaudible aujourd’hui (« No Release » - qui aurait mieux fait de le rester -, « Magic »), jusqu’à la chanson carrément bâclée (« Freedom Fighter »). À peine sorti, le disque se fait déchirer par la presse française spécialisée, mais pour de mauvaises raisons. Joe Lynn Turner avec son allure diaphane et son timbre passe-partout s’avère être une excellent pioche, il le prouvera sur la durée. Don Airey, qui n’apprécie pas beaucoup plus que Graham Bonnet et Cozy Powell le tournant décidé par Blackmore et mis en son par Glover, décide de lâcher l’affaire après la tournée promotionnelle d’un album trop inégal pour durer.
- Alors, c’est grave docteur ?
- Bah, pas facile à soigner. Ça peut prendre du temps. Celui que jeunesse se passe.
- Mais encore ?
- Putain de Hard FM !

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   LONG JOHN SILVER

 
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- Ritchie Blackmore (guitare)
- Roger Glover (basse)
- Joe Lynn Turner (chant)
- Don Airey (claviers)
- Bobby Rondinelli (batterie)


1. I Surrender
2. Spotlight Kid
3. No Release
4. Magic
5. Vielleicht Das Nächste Mal (maybe Next Time)
6. Can't Happen Here
7. Freedom Fighter
8. Midtown Tunnel Vision
9. Difficult To Cure (beethoven's Ninth)



             



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