Vous ne l’aviez peut-être pas remarqué mais, courant 2017, Ritchie Blackmore avait publié un single sous le nom de RAINBOW, soit une reprise d’un morceau du compositeur Edward Elgar, « Land Of Hope And Glory », une pièce rendue inintéressante au possible couplée à une relecture de « I Surrender » (titre de Russ Ballard et single du groupe en 1981) qui n’apportait pas grand chose de neuf en dehors de la voix de Ronnie Romero. De l’anecdotique duquel on ne pouvait donc pas retirer grand chose. On se dit, que l’homme en noir a du bricoler ce truc dans son coin et au vu des arrangements, il est carrément possible que tout ce qu’on y entend en dehors de sa guitare et de la voix a du être programmé sur un coin de table de mixage. Rebelote en 2018, en avant première de Memories In Rock II, mais cette fois avec un titre original : « Waiting For A Sign ».

Ritchie en a tricoté les riffs, sa douce Candice écrit le texte et Ronnie s’est débrouillé au micro. Voilà pour l’info et niveau line-up on n’est pas beaucoup plus avancé. La batterie est rigide comme un clic, la basse pépère, les claviers sont en retrait, pas besoin de payer un billet d’avion à David Keith, Bob Nouveau et Jens Johansson pour si peu, les élèves de l’école de musique d’à côté ou mon cousin Gustave sont largement assez compétents pour jouer cela. Soyons honnêtes, le riff principal et la progression de la chanson ne sont pas désagréables mais on croirait entendre une reprise de BAD COMPANY. En mou. En très très mou. Ritchie enlumine le tout par de nombreux licks et des soli au son cristallin, son touché est splendide, délicat. Trop délicat pour du RAINBOW en tout cas.

Encore un coup d’épée dans l’eau, l’homme en noir rechigne à trancher dans le vif , d’ailleurs il répète à l’envie qu’il met l’essentiel de son implication dans BLACKMORE’s NIGHT, que RAINBOW c’est juste une récré dédiée aux fans qui lui réclament un retour au Heavy Rock depuis longtemps. Pas évident que ce single arrive à les sustenter réellement. Cependant ce qui a filtré de Memories In Rock II laisse entendre une embellie par rapport au Live de 2016 - très décevant il est vrai -, l’espoir fait vivre.