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THRASH METAL  |  STUDIO

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1985 Bestial Devastation
1986 Morbid Visions
1987 Schizophrenia
1989 Beneath The Remains
1991 Arise
1993 Chaos A.d.
1996 Roots
1997 Blood Rooted
1998 Against
2001 Nation
2002 Under A Pale Grey Sky
  Chaos Dvd
  Revolusongs
2003 Roorback
2005 Live In Sao Paulo
2006 Dante Xxi
2009 A-lex
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SEPULTURA - Arise (1991)
Par ERWIN le 20 Avril 2020          Consultée 1590 fois

Grâce à Beneath The remains, SEPULTURA est passé dans la cour des grands. C'est ainsi que Roadrunner paye l'addition pour amener les quatre sauvageons brésiliens en terre civilisée, dans les Morrisound studios de Tampa, antre de Scott Burns et berceau du death ricain. Tout fonctionne pour le quatuor qui voit se dérouler les divers tapis rouges partout ou il passe, même les critiques en font désormais le rival de SLAYER, ce n'est pas rien en ce début de décennie 90. Bêtement, je regarde mon mur de guitares derrière moi et tiens, une BC Rich Warlock et une Jackson Randy Rhoads... On se demande d'où vient cette influence ! Et voyez donc cette pochette ! Du Lovecraft dans le texte, je vous accorde que ce monstre tiens plus du crabe que de la pieuvre, mais l'imagerie pour tous les metalleux d'alors ne fait pas le moindre doute ! Voilà de quoi écouter de la zique en lisant les aventures de Yog Sothot, Chtullu et autres Shub Niggurath, par Hastur !

Deux titres sont appelés à porter les espoirs de SEPULTURA dans les charts, voilà qui est nouveau ! "Arise" qui ouvre l'opus est supra attendu, on retrouve les solos très techniques mais bouillonnants dans une sauce noisy d'Andreas, la section rythmique déboule tel un marteau pilon, les vocaux rauques de Max. La compo n'est pas leur meilleure, mais la couleur est clairement annoncée sur la mignonne vidéo. Et puis "Dead Embryonics cells"... où Maxou se lance dans une diatribe contre les armes bactériologiques, le gars adore ce genre de sujet à la Stephen King. Tout ceci est bien fichu, avec des breaks toujours excellents d'Andreas. Mais l'intro avec synthé et acoustique de "Desperate Cry" appelle au classique de la livraison... On triture les grattes sur une rythmique qu'Igor s'emploie à marteler avec parcimonie. Et ça prend, le corps entier se trouve pris de tremblements et on headbangue jusqu'à plus soif, très efficace ! Le break est speed et sans concession. Le second break joue sur les ambiances et annonce un solo magnifique.

Du vent et des percus sur la longue pièce qu'est "Altered State", une nappe de synthé ? Houla ! Mais que se passe-t-il ? On se croirait sur un haut plateau de l'Amazonie, encerclé par une armée de Tupinambas anthropophages ! Sinon rythmique en mode marteau pilon, breaks saisissants, soli nauséeux, tout ça est très humide... Il ne manque plus que les cafards gros comme le poing sur le mur, on est au Brésil ! Intro acoustique sur "Regnum Irae", la frappe mamouthesque d'Igor, un mid tempo visqueux et moite comme une dangereuse forêt tropicale, des aspects tribaux sur les vocaux de Max. On s'éloigne des préoccupations premières du groupe, c'est indéniablement sophistiqué.

Le très SLAYERien "Infected Voice" est juste là pour atomiser les cervelles à coup de headbangin furieux, avec un solo court et épileptique sur un break méchant. La construction similaire devient un peu rengaine sur "Subtraction", les ingrédients commencent à se ressembler, même si les solis d'Andreas éclairent systématiquement les titres. Il faut d'ailleurs attendre les saisissants break de guitare et le solo pour lever le sourcil sur "Meaning less Movements". Cette fois en Mid tempo, "Murder" est comme un jab du gauche, sec et sans fioritures, et seuls les breaks d'Andreas nous sauvent de l'ennui.

Igor Cavalera s'est encore amélioré, autant son frère tient sa BC Rich Warlock comme une raquette de tennis et ne semble pas bouger techniquement, autant le jeune blondinet s'améliore sans cesse, son jeu s'aère, il ajoute nombre de percus et se pose en concurrent immédiat du grand Lombardo de SLAYER. Enfin, cette reprise d'"Orgasmatron", pas de risque de trop se planter sur la ligne de chant avec MOTORHEAD, car Lemmy, aussi sacré soit-il n'avait rien d'un vocaliste de talent, tout comme son petit fils brésilien. C'est lent, Igor s'emmerde un brin et ça se sent. Andreas tronçonne sa gratte comme un forcené, mais ça fonctionne, et nous serons plutôt charmés de cette version, j'ai envie de dire "meilleure que l'originale" ? Pardon Lem !

La formule magique trouvée sur Beneath The Remains est ici appliqué tout En adjoignant de premiers éléments world. Le maître mot est mise en place, les brésiliens sont passés d'un groupe brouillon à un papillon, enfin... un dragon de la plus belle espèce. Désormais rivaux du grand SLAYER, ils éclatent tout sur leur passage et n'ont peur de rien. Cependant, les ressemblances entre cet album et son prédécesseur sont légions, rajoutons que les compos ici présentes n'ont pas le même impact et je dois me montrer sévère et mettre un 3 costaud à Arise, une note difficile à mettre mais qui s'explique de manière simple, je conseille davantage Remains à Arise, mais le meilleur reste à venir !

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   ERWIN

 
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- Max Cavalera (chant-guitare)
- Andreas Kisser (guitare)
- Paulo Jr (basse)
- Igor Cavalera (batterie)


1. Arise
2. Dead Embryonic Cells
3. Desperate Cry
4. Murder
5. Subtraction
6. Altered State
7. Regnum Irae
8. Meaningless Movements
9. Infected Voices
10. Orgasmatron



             



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