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THRASH METAL  |  STUDIO

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SEPULTURA - Quadra (2020)
Par ERWIN le 14 Février 2020          Consultée 3198 fois

On ne change pas une équipe qui marche. Les Brésiliens se sont donc remis en rang d'oignons pour réintégrer la Suède, le magicien Jens Bogran est, comme pour Machine Messiah, aux manettes. Nous sommes dans la banlieue d'Orebro, au milieu des immenses forêts vikings, fort loin de l'industrieuse et tropicale Belo Horizonte, mais les SEPULTURA s'y sentent bien. Il y a un concept derrière la bête : la numérologie sous les traits du chiffre quatre, symbole du présent, penchez-vous sur les lyrics ! Et cette pièce qui singe les restes d'un empereur romain ceint des lauriers du vainqueur, que voilà une belle entrée en matière visuelle.

Les amateurs de football ont prévu plusieurs singles pour amorcer l'invasion : "Isolation" ouvre le bal sud américain avec une conviction qui force le respect. A l'image d'un METALLICA tribal, les guerriers des tropiques nous foutent une claque magistrale dans la tronche. Quinca certes, mais le groupe n'a rien perdu de sa toute puissance. On est à la limite du Death et du Thrash. Le son est énorme. Andreas est déjà au top. Le grassouillet "Means To An End" me paraît moins nucléaire, plus standard, même si les interventions et digressions d'Andreas restent au top. On reconnaît la partie d'êchec avec la mort sur le septième sceau dans la vidéo. Enfin, les images de "Last Time" nous plongent dans l'ambiance de l'enregistrement chez Jens. Très violent avec un Predator qui ne plaisante pas. Le solo est superbe.

Il y a dans ce quinzième opus un chef-d'œuvre absolu à mon sens, Il s'agit de "Agony Of defeat", on penche vers l'alternatif, le riff de guitare est phénoménal bien que tout simple, la performance de Derrick Green s'inscrit comme la meilleure de sa carrière. Andreas crée pour l'occasion des arrangements qui touchent au sublime, c'est aussi là qu'on constate au mieux le talent de Jens derrière la console. La ligne de basse de Paulo est mixée légèrement en retrait mais sonne monstrueuse, et vers la moitié du morceau, c'est au tour d'Eloy Casagrande de déchaîner les enfers, au point d'en faire oublier Igor Cavalera ce qui semblait pourtant chose impossible. Les choeurs sur le refrain sont dantesques. Tout est parfait dans cette chanson qui trouve un point final dans une sublime note de piano qui survit 20 secondes.

Il reste du bon : l éponyme "Quadra" est un croquignolet petit intermède à la guitare sèche, qu'on trouvera un peu court. L'instrumental "The Pentagram" propose une ambiance apocalyptique, des rythmiques à étriper des bœufs, une atmosphère dépressive et délétère. Ce qu'il faut de tribal pour montrer l'écart avec la concurrence, laquelle au final ? SLAYER, PANTERA ou MACHINE HEAD sont bien loin aujourd'hui d'émuler les fiers brésiliens. A cet endroit SEPULTURA est tout seul ! C'est Pagan en diable sur l'intro de "Guardians Of Earth", puis les choeurs s'envolent comme dans une liturgie sacrée, et le marteau pilon peut s'abattre. La complexité de la composition joue entre le raw des rythmiques et le lumineux des choeurs, un peu à l'image du SAMAEL du début des 2000, en plus méchant.

"Fear Pain Chaos Suffering" sonne comme sur une intro tribale des four horsemen. On y retrouve la chanteuse Emily Barreto de FAR FROM ALASKA, groupe majeur du stoner brésilien, les arrangements y sont sympas. Les thèmes récurrents du groupe sont là, la critique de notre société, "Capital Enslavement" se rapproche un peu de certaines ambiances hard core, nous y sommes habitués. On reste très core sur "Autem", avec un chant qui ne supporte pas la contradiction ! C'est très violent et sans concession, comme un retour à Beneath The Remains. "Ali" est moins convaincante à mon goût, les rythmiques mitraillettes sont moins notables qu'il y a 30 ans. On retrouve à nouveau les aspects alternatifs si chers au groupe sur "Raging Void", pas mémorables pour autant..

On est dans la totale continuité de Metal Messiah. La production gigantesque donne à l'ensemble un look d'enfer, à des années lumières de leurs débuts. Le travail d'Andreas Kisser à la composition et à la guitare est scintillant, la six cordes resplendit de mille feux sur ce Quadra. Pourtant, les titres hard core sont un peu en deçà, et malgré la présence de l'auguste "Agony Of Defeat", l'opus oscille entre le 3 et le 3.5. La réalisation est brillante et conforte cependant SEPULTURA dans la cohorte des leaders du metal.

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   ERWIN

 
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- Derrick Green (chant)
- Andreas Kisser (guitare)
- Paulo Jr (basse)
- Eloy Casagrande (batterie)


1. Isolation
2. Means To An End
3. Last Time
4. Capital Enslavement
5. Ali
6. Raging World
7. Guardians Of Earth
8. The Pentagram
9. Autem
10. Quadra
11. Agony Of Defeat
12. Fear Pain Chaos Suffering



             



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