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1996 Roots
1997 Blood Rooted
1998 Against
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2002 Under A Pale Grey Sky
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2003 Roorback
2005 Live In Sao Paulo
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SEPULTURA - Dante Xxi (2006)
Par ERWIN le 12 Mai 2020          Consultée 1395 fois

Rien n'est jamais acquis avec SEPULTURA, on est très loin des lyrics et concepts habituellement traités à la va vite dans les musiques extrêmes. Nous voici en 2005 face à son dixième opus qui n'a jamais si bien porté son nom puisqu'il est dédié à Dante. Oui, oui, comme l'auteur italien du 16eme siècle. Les Brésiliens se sont mis en tête de consacrer un disque complet à la glorification de la trilogie quasi sanctifié de L'enfer, Le purgatoire et Le paradis. Je ne vous le fais pas dire, il n'y a que des metalleux pour tenter un tel pari. Alors bien sûr, la pochette est moins guerrière et tribale que d'ordinaire, mais malgré une conjoncture bien difficile en ce début de troisième millénaire, SPV croit toujours en son poulain sud-américain.

On est pourtant instantanément plongé jusqu'au cou dans les méandres de la jungle amazonienne dès "Dark Wood Of Terror", qui ouvre l'album avec une furia annonçant la couleur. Evidemment, c'est méchant, mais on note aussi le retour d'une trame mélodique. C'est de bon augure et ce coup de boule magistral est une excellente mise en bouche, si j'ose dire. D'ailleurs, "Convicted Of Life" poursuit la quête de violence originellement mise en place par Beneath The Remains quinze ans auparavant. On ne baisse pas la garde une seule seconde. Andreas tronçonne avec précision et Igor assaisonne avec sa métronomie habituelle. "Nuclear Seven" nous amène sur la corde raide des classiques du groupe à la "Inner self". Classique qu'on ne refait pas, mais dont le filon jamais ne se tarit. Les interventions de guitare toujours fumantes, l'ambiance globale est à la tuerie.

Mais il y de très grands moments à attendre de ce Dante. Un violoncelle psychédélique, pour ne pas dire psychiatrique, introduit "Limbo" vers le morceau clef de cette livraison : tout ceci est à couper au couteau et le riff ondoyant et toujours en instabilité de "Ostia" se trouve soudainement supplée par les cordes, dans une communion presque contre nature suggérant l'enfer de la manière la plus chaotique qui soit. Andreas a arrangé cette fusion avec beaucoup de subtilité. Voilà une bande-son plus qu'honorable à la lecture de la trilogie de Dante et l'Olympe de ce disque. A peine en-deçà, "City Of Dis" débute avec tous les trademarks qui ont fait la légende du groupe brésilien. Tribal et haché. Jusqu'au lancement de cette machine de guerre avec une batterie démente de Igor. Le chant de Derrick mène la charge vers un refrain à consonance certes Core, mais la composition n'y perd rien en puissance, bien au contraire.

Attention, en sus de "Ostia", il y a ici une véritable avalanche d'instruments classiques cachés tout au long de cet opus dédié à la Renaissance : la raide "Crown And Miter" nous renvoie à des considérations plus thrashy, véloces et sans guère de concession. L'intrusion des instruments classiques donne une identité étrange à ce titre. L'intro de "Still Flame" est répétitive à souhait : ainsi qu'une liturgie, les percus rajoutent encore à l'ambiance étrange, et à nouveau les instruments classiques provoquent trouble et onirisme. C'est comme si le Brésil tentait d'enfanter avec l'Italie de la renaissance... Pas simple, mais diablement trépidant.

L'intro alternative de "Repeating The Horror" nous mène vers un morceau à la vibe proche d'un KILLING JOKE, ce qui n'a rien d'étonnant finalement quand on connaît les goûts d'Andreas. Les contretemps martelés par Igor se retrouvent dans la syncope générale de ce titre complètement hors-du-temps. "Fighting On" nous replonge dans une cuve bien métallique, avec un piston qui écrase tout sur son passage, et une aura bien maléfique rappelant de nouveau la blague-qui-tue. C'est encore l'enfer vert qui se déchaîne sur "False" avec ses rythmiques grumeleuses mixant guitare et basse dans un accord vrombissant. Quelle énergie ! Même si tout ça manque un brin de mélodie cependant.

Il est indéniable que le retour à un Thrash moins core a pour conséquence de redonner une identité plus mélodique à l'ensemble des compositions de ce Dante. Alors certes, les résultats ne sont pas à la hauteur du glorieux passé du groupe, mais artistiquement, il est bien difficile de leur faire le moindre reproche. A mon sens, nous voici face à leur meilleur opus depuis Chaos AD, ce n'est pas rien. Il en allait de leur survie, il fallait ressortir la tête de l'étau hard core dans lequel elle était plongée depuis Roots. C'est chose faite et la sophistication apportée par les arrangements classiques signés de Andreas est vraiment à la hauteur. SEPULTURA est de retour au sommet du metal, c'est un 4.

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   ERWIN

 
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- Paulo Jr (basse)
- Igor Cavalera (batterie)
- Andreas Kisser (guitare)
- Derrick Green (chant-guitare)


1. Lost
2. Dark Wood Of Error
3. Convicted In Life
4. City Of Dis
5. False
6. Fighting On
7. Limbo
8. Ostia
9. Buried Words
10. Nuclear Seven
11. Repeating The Horror
12. Eunoe
13. Crown And Miter
14. Primium Mobile
15. Still Flame



             



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