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SEPULTURA - Roots (1996)
Par ERWIN le 25 Avril 2020          Consultée 2237 fois

Trois ans se sont écoulés depuis la sortie de Chaos AD, qui a catapulté le groupe de Sao Paulo au sommet des considérations métalliques du moment. Tout va pour le mieux et à l'instant de se pencher sur de nouvelles ambitions musicales, les créateurs Andreas et Max souhaitent intégrer dans leurs nouvelles compositions le témoignage de leur appartenance à la nation brésilienne. Ils vont faire des pieds et des mains pour passer du temps avec une tribu amérindienne, la tribu des Xavantes est choisie, la rencontre est fructueuse et marque nos jeunes rock star qui vont dans la foulée décider de composer tout l'album autour de leur héritage culturel. Le titre "Racines" est choisit et la pochette traduit remarquablement le projet et sonne étonnement juste pour le milieu du metal.

L'opus le plus brésilien de SEPULTURA débute par son éponyme "Roots Bloody Roots" et son riff de fou furieux que les jeunes groupes d'alors ont repris en coeur tellement il est tout bêta à jouer. Voila un titre d'anthologie, un classique des nineties pas de doutes ! IL manque certainement d'un break digne de ce nom, mais le direct dans la tronche est tellement sec qu'on ne garde qu'une impression de quasi perfection à son écoute. On citera aussi "Born Stubborn", qui semble renouer avec le faste passé du groupe, mais Max manque un peu de sensibilité sur les vocaux. Hélas nous en avons déjà terminé avec les moments forts de cet album...

Car le single suivant le le fait pas. Toutefois, en matant pour la première fois la video d'"Attitude", quelle n'est pas ma surprise de voir Royce Gracie en première ligne tout au long de la video, je promet ne pas l'avoir su quand j'ai cité le champion brésilien dans ma kro précédente ! Il faut dire que le MMA au Brésil, c'est une religion ! Question zique cependant, c'est beaucoup trop primaire pour me plaire. Les voix parlées embrayent sur "Straightgate" en compagnie de riff mamouthesque et restent dignes du glorieux passé de SEPULTURA, mais l'atmosphère est très raw, très core, les guitares plus noisy que jamais... Pas ma came...

Plus loin, le sujet de "Ratamahatta" me parle, quiconque a un peu de conscience et a vécu au Brésil ne peut s'empêcher de s'élever contre le statut des minorités. Ici, les indiens guaranis sont mis à l'honneur, et le percussionniste Carlinhos BROWN est au four et au moulin, puisqu'on l'entend chanter avec Max, les esprits sont certes convoqués, mais le résultat n'a rien de probant au niveau musical. On retrouve Jonathan DAVIS de KORN et Mike PATTON de FAITH NO MORE sur "Lookaway" soient deux des groupes phares du moment. Certes la rythmique est belle, mais le concept m'échappe même si les aspects world et tribaux sont inexorables. "Ambush" débute pas mal, Max y à l'air tout énervé, et au final le titre manque de montée et de descente, pas de break magique comme auparavant, juste une ambiance forestière verte de chez verte!

Le reste n'est que hard core ! La méchante "Cut Throat", qui sort des œuvres complètes du punk de la cote ouest ricaine ! Le bruîtiste "Dictatorshit" rage tant que faire se peut, en pleine déroute punky, voila nos braves thrasheurs qui tentent d'émuler leurs rivaux de SLAYER sur undisputed attitude... Les voix caverneuses de "Breed Apart" anticipent le chant rauque et punky de max. C'est boueux et indistinct, on est passé de l'autre coté de la barrière. Et que diantre fait le Berimbau ici ? "Spit" débute par des larsens... de la bouillie sonore, et pourtant une batterie à la traîne. "Dusted" m'écorche toujours les oreilles 25 ans plus tard... "Endangered Species" penche vers du BIOHAZARD, sans le talent des new yorkais pour pondre des ritournelles imparables au niveau des refrains !

Nous avons aussi trois instrumentaux dans cet album c'est une nouveauté chez les Brésiliens : "Itsari" est complètement tribal, Andreas ne fait qu'ajouter sa guitare et Igor ses percussions à un chant traditionnel. Je n'ai jamais trouvé que cette communion "fonctionnait" au niveau musical, le djembe ou la sitar ne sont pas vraiment étudiés pour le metal. "Canyon Jam" nous plonge dans l'enfer de la forêt équatoriale, ou chaque pas est un danger, chaque balade un aller simple pour l'oubli définitif. Les percus timides puis presque dérangeantes seraient bien plus indiqués pour un documentaire sur l'Amazonie, mais en aucun cas pour un album de thrash metal. Enfin, "Jasco" permet à Andreas Kisser de poser enfin l'unique performance de l'album en matière de guitare. C'est acoustique certes, mais nous avons enfin une mélodie à nous mettre entre les esgourdes avec quelques réminiscences de "Kiaowas".

Quelle amère déception ! Le monde entier s'est cependant déclaré émerveillé par cette livraison sans concession, mais à des années lumières de leurs qualités à mon sens. Je reste toutes ces années plus tard en pleine déroute face à ce disque qui ne m'a jamais séduit. Même l'analyse n'y résiste pas : les aspects hardcore mélangés à l'identité brésilienne produisent à mon sens un gloubiboulga inextricable. D'ailleurs le groupe implose suite à cette sortie, Max, marié à la fille Wells, quitte le groupe fâché et s'en va créer SOULFLY pour continuer sa carrière. La fratrie de base se sépare, Igor reste et Andreas va reprendre le flambeau. Plus jamais SEPULTURA ne sera pareil. Roots reste donc le testament de la première époque du groupe, étrange point final pour un groupe de thrash metal ! D'un strict point de vue qualitatif, le titre "Roots" vaut un 5 mais il est trop isolé, le reste n'a rien de mémorable. On retient les préoccupations sociales et cet incroyable essai de fusion entre metal et musique amazonienne, ainsi que les préoccupations d'ordre sociologiques, mais point de vue musique, on est à la rue !

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   ERWIN

 
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- Max Cavalera (chant-guitare-berimbau)
- Andreas Kisser (guitare-sitar)
- Paulo Jr (basse)
- Igor Cavalera (batterie-percussions-djembe)


1. Roots Bloody Roots
2. Attitude
3. Cut-throat
4. Ratamahatta
5. Breed Apart
6. Straightgate
7. Spit
8. Lookaway
9. Dusted
10. Born Stubborn
11. Jasco
12. Itsari
13. Ambush
14. Endangered Species
15. Dictatorshit
16. Canyon Jam



             



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