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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1999 Stupid Dream
2000 Lightbulb Sun
2001 Recordings
2002 In Absentia
2005 Deadwing
2007 Fear Of A Blank Plane...
2009 The Incident
 

- Membre : Blackfield, No-man, Steven Wilson , Japan, King Crimson, Storm Corrosion
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri

PORCUPINE TREE - Closure/continuation (2022)
Par BRADFLOYD le 8 Juillet 2022          Consultée 5021 fois

La surprise que nous n’attendions plus, celle que tout le monde appelait de ses voeux sans trop y croire, en raison de la carrière très riche de Steven WILSON dès lors qu’il s’était lancé en 'solo'. Je mets à dessein ce terme entre guillemets, le génial binoclard partageant très rarement les crédits de ses chansons, hors NO-MAN et BLACKFIELD, et utilisant les membres de ses différents groupes comme des 'sessions men' proactifs dans le projet PORCUPINE TREE qu’il a initié voici déjà 35 ans.

Justement, cette fidélité a été quelque peu mise à mal en raison de l'interruption de 11 ans, Colin Edwin ne faisant plus partie du projet, vraisemblablement à la suite de fâcheries avec son leader. Même si Steven WILSON affirme que son bassiste n’était pas vraiment impliqué dans le groupe, j’appréciais particulièrement son côté décontracté en concert et je pensais que son absence se ferait ressentir dans le nouvel album.

Or, il n’en est rien, ou plutôt si, Steven WILSON ayant l’habitude de jouer de la basse mais étant plus incisif que son ancien bassiste et ayant affirmé que nombre de ces nouvelles chansons sont issues de jams à la basse avec son batteur, Gavin Harrison. Donc, exit Colin Edwin, PORCUPINE TREE devenant une entité à trois têtes désormais avec l’apport techno de Richard Barbieri. La question qui se pose est la suivante : le groupe continue-t-il son histoire là où il l’avait laissée en plan il y a 13 ans ou intègre-t-il les éléments plus récents de la carrière de Steven WILSON dont l'orientation pop a quelque peu déconcerté nombre de ses fans ?

Globalement, ce nouvel album continue l’histoire, même s'il paraît plus aventureux à de rares instants, tout en y intégrant des éléments que l'on aurait pu trouver dans The Raven That Refused to Sing (And Other Stories) ou Hand. Cannot. Erase..
Rien que le premier titre, "Harridan", peut illustrer mon propos. Un rythme à la basse en entrée avec une syncope de la batterie, et nous sommes en terrain connu. Ce très joli titre de 8 minutes laisse augurer de belles choses pour la suite.
"Of the New Day" évoque BLACKFIELD par sa construction et sa ritournelle pop à la mélodie évidente jusque dans sa coda. On peut y apprécier les claviers légers et aériens dont Barbieri a le secret, avant un durcissement du ton qui nous ramène au PORCUPINE TREE métallisant du début des années 2000.
Le dernier single en date, "Rats Return", nous ramène autour de 2007, au point que l’on pourrait se demander s’il ne s’agit pas d’idées non exploitées à l’époque par Steven WILSON.

"Dignity" aux voix célestes en entrée puis à la guitare électroacoustique nous emmène vers une pop légère entre BEATLES et PINK FLOYD, proche, là encore, de BLACKFIELD avec un très joli travail sur les choeurs et une partie intermédiaire pleine des trouvailles sonores et aériennes de Barbieri, avant une dernière minute magnifique qui m’a fait penser à "Train".
"Herd Culling" est passionnante dans sa construction, héritière de "Strip The Soul". Titre noir, violent, répétitif. Et, quasiment pour la première fois du disque, un solo de guitare saturée pour clore le titre.
"Walk the Plank" permet à Barbieri d’habiller par un côté minimaliste et technoïde le chant de Steven Wilson, très proche de ce que ce dernier a proposé dans The Future Bites, son dernier album solo.

Enfin, "Chimera’s Wreck" clôt avec ses près de 10 minutes le disque 'standard'. Un titre très progressif, à la "Arriving… " dont les arpèges sont le prélude à des structures metal lourdes et complexes, synthèse de ce que fait Steven WILSON depuis plus de 20 ans. Titre où la dramaturgie est palpable avec un travail fantastique de Harrison.

La version deluxe présente trois titres supplémentaires : l’instrumental crimsonien "Population Three", la grâce pop prog de "Never Have" qui nous conduit en son milieu aux années 70, ainsi que le dernier morceau, "Love In The Past Tense". Ces trois titres, qui auraient pu trouver leur place dans la version courte, valent le détour au prix royal de 50 €, correspondant à la différence entre les deux versions : chère la fantaisie ! D’autant plus que "Love In The Past Tense" est vraiment magnifique au point de regretter qu'il ne dure pas plus longtemps.

PORCUPINE TREE n’était donc pas mort. Mais le titre de l’album, Closure / Continuation peut autant signifier désormais la fin de l’histoire, avec une conclusion digne de la légende du groupe, ou un nouveau départ, une hypothèse que je prends à mon compte dans la mesure où le travail exécuté est plus un travail de collaboration à trois qu’une oeuvre de son leader agrémentée de quelques idées de Barbieri et Harrison.
Cependant, si l'aventure se poursuivait sous cette forme, le groupe serait-il la priorité de son leader ? J'en doute. Par ailleurs, il est juste dommage que pour les fans en cette période de crise, Steven WILSON joue toujours autant la carte de la rareté en proposant des versions spéciales à des prix exorbitants et qui se négocieront, plus tard, à des prix encore plus exorbitants. D'autant plus que le matériel proposé ne vaut pas l'investissement exigé, quand bien même il ferait partie des meilleurs titres du disque.

Que dire de plus, sinon que, si vous êtes fans, vous pouvez foncer, vous serez en terrain connu, malgré parfois une impression de redite. PORCUPINE TREE, plus aussi inventif qu'à son heure de gloire, fait du recyclage de sa propre histoire, alternant les titres pêchus avec d'autres atmosphériques, globalement moins évidents qu'à la grande époque, et qui demandent plusieurs écoutes pour être mieux appréciés.
L'impression pourra être mitigée pour certains fans. Mais pour la grande majorité, ces derniers auront ce qu'ils souhaitent, et en ces temps-ci, ce n’est déjà pas si mal.

3,5/5 que j'arrondis à 4/5.

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   BRADFLOYD

 
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   (2 chroniques)



- Steven Wilson (chant, guitare, basse)
- Richard Barbieri (claviers, synthétiseurs)
- Gavin Harrison (batterie)
- Paul Stacey (guitare additionnelle)
- Randy Mcstine (guitare en tournée)
- Nate Navarro (basse en tournée)


- version Deluxe
- cd1
1. Harridan
2. Of The New Day
3. Rats Return
4. Dignity
5. Herd Culling
6. Walk The Plank
7. Chimeras Wreck

- bonus Disc
1. Love In The Past Tense (bonus)
2. Never Have (bonus)
3. Population Three (bonus)
4. Harridan (instrumental)
5. Of The New Day (instrumental)
6. Rats Return (instrumental)
7. Dignity (instrumental)
8. Herd Culling (instrumental)
9. Walk The Plank (instrumental)
10. Chimera's Wreck (instrumental)

- blu-ray 96/24 High Resolution Stereo
1. Harridan
2. Of The New Day
3. Rats Return
4. Dignity
5. Herd Culling
6. Walk The Plank
7. Chimeras Wreck



             



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