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ROCK PROGRESSIF  |  E.P

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1999 Stupid Dream
2000 Lightbulb Sun
2001 Recordings
2002 In Absentia
2005 Deadwing
2007 Fear Of A Blank Plane...
2009 The Incident
 

- Membre : Blackfield, No-man, Steven Wilson , Japan, King Crimson, Storm Corrosion
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri

PORCUPINE TREE - Nil Recurring (2007)
Par BNJ le 19 Janvier 2008          Consultée 7715 fois

Grosse émotion chez les fans de Porcupine Tree quand, l’été dernier, Steve Wilson annonce ici et là que le groupe va sortir un nouveau « mini album » à la rentrée. 30 minutes composées de 4 morceaux ayant été écartés du dernier opus en date « Fear of a Blank Planet », sorti en mars dernier. Mais attention, rassure Wilson, en bon vendeur de yahourt, il ne s’agit pas de morceaux « pas assez bons » pour figurer sur FOABP mais de titres de même qualité qui n’avaient simplement pas leur place sur la galette originale. Le contraire aurait été étonnant.

Sauf que, passée la sanctification aveugle des fanatiques du combo anglais (car aimer c’est aussi savoir critiquer), il faut bien se rendre à l’évidence : les morceaux de Nil Recurring sont globalement moins bons que ceux de FOABP. Le mini EP ne proposant que 4 morceaux, la ligne éditoriale du site me pardonnera, pour une fois, le track by track de rigueur…
Le disque s’ouvre donc avec Nil Recurring, titre dominé par la guitare rageuse de Robert Fripp, légendaire créateur de King Crimson. On imagine aisément Wilson se targuer de faire travailler quelqu’un qu’il a toujours admiré étant jeune mais une signature ne fera jamais un bon morceau. Ainsi, on aura connu des instrumentaux à la fois plus simples et plus efficaces (Tinto Brass, par exemple). Si les arrangements sont comme toujours à l’avenant, la mélodie, elle, est rangée au placard. Ce n’est pas grave, me direz-vous, puisque voici venir « Normal », second morceau du voyage. Dans une récente interview, Steve Wilson expliquait qu’au moment de l’enregistrement de FOAB, il disposait de plusieurs versions du titre « Sentimental » et que pour garantir la cohérence de l’album, il avait choisi la plus « simple » pour la tracklist finale. « Normal » est donc une version progressive de « Sentimental ». Ok. Sauf qu’il s’agit en gros de la même chanson et qu’elle n’apporte rien de mieux que celle de l’album, si ce n’est d’être diluée dans une autre morceau. Ce qui donne quand même un peu l’impression d'avoir affaire avec un collage sonore à la limite du grossier. Et cette façon de se sentir obligé d’insérer un moment « heavy » dans chacun des titres commence à devenir répétitif et très… fatiguant.
Troisième titre, « Cheating The Polygraph » avait été joué en live durant la tournée précédent FOABP (au point d’être prise pour Way Out Of Here par les pirates). D’aucuns y verront d’ailleurs un morceau de plus belle facture que le sus cité. « Cheating » n’est pas vraiment un mauvais morceau, il est juste symptomatique des choix opérés par le groupe depuis leur signature chez Warner, à savoir privilégier la complexité et la technique au détriment de la mélodie. Et une fois encore, on ne peut que regretter que ce niveau technique (Gavin Harrisson est époustouflant) ne serve pas mieux le propos. Reste cependant que la seconde moitié du morceau s’avère très efficace, avec une ambiance électrique et menaçante servie par des soundscapes bien vus de la part de Richard Barbieri.
Et c’est finalement « What’s happens Now » qui vient clore l’aventure. Sans conteste le meilleur morceau de l’EP et probablement le seul à être du niveau de FOABP. On peut même dire que, l’espace d’un instant, Porcupine Tree retrouve la grâce. Superbe intro rythmée par les percussions d’Harisson et la voix posée de Wilson. Miracle, il se passe quelque chose ! La longue partie instrumentale, progressive et savoureuse, nous ramène au PT de l’âge d’or, mélodique et inventif. Wilson se permet même de faire référence à Anesthetize le temps d’un break du meilleur effet. Et si on peut toutefois regretter que la fin du titre souffre du phénomène « Strip The Soul » (c’est à dire faire du bruit quand on en sait pas comment finir un morceau), on est quand même dans du haut niveau.

« Nil Recurring » n’est définitivement pas un « Recording II ». Une fois de plus, la production est lumineuse, la technique est tout simplement parfaite mais les limites actuelle du groupe sont également, cette fois, parfaitement exposées. Porcupine Tree se répète, s’autocite de plus en plus (il y avait déjà du Trains dans Sentimental et nous voilà avec du Sentimental dans Normal) et peine à trouver de quoi se réinventer. Il n’y a qu’à voir le concert de l’Olympia pour s’en rendre compte, tant les morceaux se ressemblent de plus en plus. FOABP étant l’album le plus successfull du groupe, il y a peu de chance qu’il marque la fin de la période heavy de Porcupine Tree. Si nous sommes nombreux à le regretter, l’essentiel n’est pas là. Il devient urgent que Wilson reprenne des forces et de l’inspiration pour ne pas, à l’image d’une formation comme Dream Theater, finir par devenir une caricature de lui même.

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- Steven Wilson (chants, guitars, pino, keyboards)
- Richart Barbieri (keyboards et synthés)
- Colin Edwyn (basse)
- Gavin Harisson (batterie, tapped guitar)
- Robert Fripp (guitar)
- Ben Coleman (violon électrique)
- John Wesley (chant)


1. Nil Recurring
2. Normal
3. Cheating The Polygraph
4. What Happen's Now ?



             



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