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ROCK PROGRESSIF  |  STUDIO

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1999 Stupid Dream
2000 Lightbulb Sun
2001 Recordings
2002 In Absentia
2005 Deadwing
2007 Fear Of A Blank Plane...
2009 The Incident
 

- Membre : Blackfield, No-man, Steven Wilson , Japan, King Crimson, Storm Corrosion
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri

PORCUPINE TREE - Up The Downstair (1993)
Par ELK le 28 Octobre 2023          Consultée 701 fois

L’inattendu succès de On The Sunday Of Life vendu à environ 20.000 exemplaires, excellent chiffre pour un album totalement artisanal et underground, donne des idées à Steven Wilson et à Delerium records. En véritable stakahnoviste, Steven se remet au travail et accumule de quoi réaliser de nouveau un double-album (au minimum). Suivant les conseils de sa maison de disques, il opte finalement pour un album simple, mettant (provisoirement) de côté les cinq titres qui composeront l’E.P Staircase Infinities paru en 1994, et le long trip psychédélique qui deviendra le maxi single Voyage 34, The Complete Trip paru en 2000.
Pour muscler son jeu, Steven choisit cette fois de collaborer avec des musiciens additionnels. C’est ainsi que les claviers de Richard Barbieri et la basse de Colin Edwin font quelques apparitions sur l’album : on tient ici la future ossature du groupe. La femme de Barbieri, Suzanne, vient réciter quelques monologues alors que Alan Duffy participe à l’écriture de trois titres. Pour la batterie, c’est de nouveau une boîte à rythme qui fait le job pour la version de 1993.

ATTENTION : décidant en 2004 de donner à ce disque les mêmes atouts qu’aux suivants, Steven procède à une remastérisation et à un remixage de l’album, en retouchant certains solos et en intégrant des parties de guitare acoustique et, surtout, en demandant à Gavin Harrison de refaire toutes les parties rythmiques. C’est cette version de l’album, sortie en 2005, qui est désormais disponible et fait l’objet de la présente chronique, l’original de 1993 étant devenu une rareté.

Pour en venir à la musique, Up The Downstair est un album beaucoup plus centré et cohérent que son prédécesseur. Steven indique avoir voulu fusionner la musique contemporaine, le Space Rock et le Rock Progressif avec le Rock Psychédélique du passé, tout en insérant des éléments modernes comme les samples et la transe. On trouve bien dans l’album ces différents éléments, bien que l’influence prédominante de PINK FLOYD se fasse sentir sur la plupart des titres, toutefois dotés de riffs de guitare souvent plus musclées que chez les 'Flamants Roses'.
Nous avons affaire à un opus de dix plages pour 48’ de musique, mais finalement à sept véritables titres, trois durant moins d’une minute, dont l’intro nous annonçant que nous allons écouter de la musique psychédélique interprétée par des musiciens sous influence de substances chimiques, tout un programme !
Les instrumentaux, au nombre de trois, dominent l’opus, dont l’imposant "Burning The Sky", très bon titre qui au long de ses 11’36 déploie un thème de guitare proche d’un ALAN PARSONS PROJECT vitaminé et des sons de synthé que n’aurait pas reniés Richard Wright. La batterie de Harrison soutient bien l’ensemble, et les solos de guitare sont longs et inspirés. Le titre éponyme n’a pas grand-chose à lui envier avec 10’14 plus lentes et atmosphériques, tout en montée en puissance autour de sonorités de toute nature : drones, voix féminines, chœurs monastiques, sons cristallins qui lui donnent beaucoup de profondeur. Arrive ensuite un groove basse-batterie très électro, avant l’entrée en lice d’une guitare bien rock et que toute sorte d’effets psychédéliques viennent nourrir la texture sonore. Dernier instrumental, "Not Beautiful Anymore" déploie un jeu de batterie puissant, une belle ligne de basse et un riff répétitif à la guitare pour un résultat bien maîtrisé.
Parmi les titres chantés, "Synthesia" est un morceau à la séduction pop immédiate, porté par un motif de claviers hypnotique et agrémenté d’un bon solo de guitare. "Small Fish" est totalement floydien dans le chant et les parties de guitare solo, plutôt bon mais manquant de ce fait un peu de personnalité. C’est également le cas de "Fadeaway" qui puise à la même source : il s’agit d’un titre assez lent gorgé de belles lignes de guitare claire et d’une atmosphère planante. Le chant est contenu mais bien posé, et quelques jolies sonorités de flûte embellissent le morceau. "Always Never" enfin, proche des 7’, démarre lentement avec de la guitare folk, avant un refrain sur lequel Steven se libère un peu vocalement. La seconde partie du titre est réussie, grâce à la belle frappe de Gavin Harrison et à de forts riffs de guitare tournants et entêtants, avant un solo très floydien (même si Steven peine un peu à rivaliser avec David Gilmour guitare en main).

Cet album, dans sa nouvelle version, est une belle réussite, dans une mouture et une approche peu éloignées de celles qui feront le succès des Britanniques. Il est incontestablement (pour qui détient encore la version originale) nettement bonifié par l’apport de Gavin Harrison à la batterie et les retouches de Steven, et évidemment nettement supérieur au premier opus. Il reste à nos porcs-épics à devenir un vrai groupe et à affirmer encore leur personnalité et leur style, raison pour laquelle je me contente de nouveau d’un 3 alors que le disque néanmoins parfaitement recommandable peut constituer une agréable et utile porte d’entrée à l’univers du groupe.

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   (2 chroniques)



- Steven Wilson (tout)
- Colin Edwin (basse)
- Richard Barbieri (synthés)
- Suzanne Barbieri (chant)


1. What You Are Listening To...
2. Synesthesia
3. Monuments Burn Into Moments
4. Always Never
5. Up The Downstair
6. Not Beautiful Anymore
7. Siren
8. Small Fish
9. Burning Sky
10. Fadeaway



             



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