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ROCK PROGRESSIF  |  VHS/DVD/BLURAY

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1999 Stupid Dream
2000 Lightbulb Sun
2001 Recordings
2002 In Absentia
2005 Deadwing
2007 Fear Of A Blank Plane...
2009 The Incident
 

- Membre : Blackfield, No-man, Steven Wilson , Japan, King Crimson, Storm Corrosion
- Style + Membre : Steve Hogarth & R. Barbieri

PORCUPINE TREE - Arriving Somewhere (dvd) (2005)
Par BAKER le 20 Mars 2018          Consultée 2070 fois

J'ouvre la boîte à lettres et déjà un parfum de miracle s'en dégage. Après beaucoup d'attente, le premier DVD live officiel de PORCUPINE TREE est enfin disponible. J'ouvre le très beau packaging, j'insère le disque, et quelques heures plus tard la magie a bel et bien opéré. Oui, PORCUPINE TREE est bien le meilleur groupe actuel, sans conteste, et ce DVD correspond en tous points à mes voeux. Avec une énergie incroyable mais jamais purement metal, le quintet délivre un set parfait de A à Z, avec beaucoup de surprises, des faces B, et même des chansons plus anciennes comme le rare 'Radioactive Toy' ! Le son, évidemment, est énorme - surtout en "DTS" qui fait la part belle à Gavin HARRISON. Ah, Gavan... Pardon, Gavin ! Bien meilleur que Chris MAITLAND, il apporte vraiment du sang neuf au groupe par la finesse de son jeu. L'image quant à elle est sublime : très belle, avec un montage fort approprié. Elle n'utilise pas d'effets qui pourraient la rendre un jour dépassée, si ce n'est quelques plans en noir et blanc du plus bel effet et cohérents avec l'ensemble. Si on ajoute une foule de bonus, dont les projections vidéo signées de Lasse Hoile (de vraies œuvres), l'attente valait largement la peine. Je découvre non sans un certain plaisir que beaucoup de gens sur les forums partagent cet enthousiasme et que, avec une image (et un groupe) bien supérieurs à "Score", une musique plus originale que "Pulse" et sans la prétention des U2 ou DEPECHE MODE, ce DVD est vraiment le meilleur de l'année 2005.

Et en général, c'est là que je me réveille.

Redevenons sérieux cinq minutes : évidemment que ce DVD est pas mal du tout, voire bon, que l'attente qu'il générait était largement justifiée par le degré d'excellence du groupe de Steven WILSON, et que tout un chacun préfèrera retenir de cet achat le plaisir certain que la vision, disons plutôt l'écoute, de ce concert distillera de nombreuses fois. Ceux d'entre vous qui ne connaissent de PORCUPINE TREE que les deux derniers albums de l'époque (et vous êtes très nombreux) apprécieront l'énergie, les riffs metal ('Arriving'... était dans sa partie centrale du OPETH pur et dur), l'excellence du son et bien sûr les très, mais alors TRES nombreux titres issus des fameux deux derniers albums. Les autres auront du mal à dire que c'est un DVD de m... car dès l'ouverture du packaging, on sent qu'un minimum de soin, d'amour du public et de la musique ont été mis en œuvre et, très franchement, ce n'est pas le genre de disque qu'on regarde deux fois avant de le planquer au fond de l'armoire. Seulement voilà, il ne faut pas se cacher que malgré ses qualités, ce DVD fait également parler la poudre et expose au grand jour quelques défauts. Vous devez connaître ce site maintenant, nous essayons d'être très souvent objectifs. Parfois pas, il faut bien être honnête. Manque de pot, sur cette page, nous allons l'être totalement.

Membres de l'amicale de Bertrand Renard, voici le paragraphe où vous devriez vous sentir à l'aise. Des chiffres : 75% du set principal représentent 20% de la discographie du groupe. Ne me cherchez pas avec "les deux EP Recordings et Voyage" car j'ai omis "Yellow" mais j'ai gardé les faces B des derniers albums. Ne me cherchez pas non plus avec les deux titres bonus, car si on les compte dans la setlist principale, le second DVD va se retrouver dans une position assez fâcheuse. Donc un set qui à 75% omet 80% (!) de la carrière du groupe, et pire, si on compte les deux titres bonus (ne vous détendez pas, ça va faire mal), l'intégralité des chansons jouées omet, à une exception, plus de la MOITIE de l'historique du groupe. Honteux. Peu importe que ce soit la tournée pour "Deadwing", même U2, même JARRE, même Eddy MITCHELL (nos habitués du cassage de sucre sur ce site côté setlists rigides) proposent au moins DEUX titres plus vieux, ou moins joués, par concert.

En prime, WILSON a sorti deux arguments avec lesquels, toujours de façon objective, mes côtes servent de porte-manteau à force de me les tenir : d'abord, qu'il ne jouait plus de vieux titres (note aux nouveaux fans : non, "Even Less" n'est PAS un vieux titre) car il était fatigué de les jouer. Pour preuve, la seule chanson âgée qu'il joue, c'est 'Radioactive Toy'. Tout le temps. Doit pas être lassé de jouer c'te pauvre chanson 100 fois par an, le gars. Surtout que quitte à prendre une chanson canonique, 'Nine Cats' ou 'The Nostalgia Factory' seraient tellement plus prévisibles, n'est-ce pas ? Ensuite, tenez-vous bien, parce que les anciennes chansons ne collent pas avec l'ambiance des nouvelles. A part ça, les deux derniers albums n'ont aucune influence metallique. Aucune. En prime, plutôt que ne serait-ce que d'essayer une ancienne chanson (ce qui porterait le pourcentage à des sommets Jarresques/Mitchellesques/U2esques), il préfère placer des faces B. Du dernier album, hein, faut pas déconner. (ou alors en jouant 'Futile', chanson qui porte ô com-bien son nom). Résultat : 'Buying New Soul' était déjà la seule plus grosse surprise du concert ; en la plaçant entre 'Mother' et "So-Called", elle n'en brille que plus. Genre Pulsar. Trou noir. Tout autour blêmit, et puis pas qu'un peu.

Des lettres maintenant. Voyelle. U. Consonne. N. Consonne. L. Voyelle. E. Consonne. L. 5 lettres. NULLE. Pas mieux. Comment qualifier autrement l'image de ce concert ? La liste de ses défauts ressemble à celle des courses du 24 décembre : grain énorme et ignoble, définition vraiment pas top, couleurs qui bavent parfois (merci le NTSC), cadrages pas toujours excellents (je vous mets au défi de comprendre ce que joue Richard 'San Marco' BARBIERI), et surtout très nombreux passages passés en noir et blanc laid avec de faux effets de rayures totalement gratuits, passéistes, honteux, sans queue ni tête, agrémentés d'encore pire : des tâches de couleurs et formes en surimpression abominables. Ce n'est pas un avis que je donne là, c'est une description. Lasse Hoile a voulu 'donner un cachet' au groupe, et c'est parfaitement réussi puisqu'on a l'impression de regarder un Taratata réalisé par Gérard Pullicino après 45 cafés et deux vodkas cul sec. N'importe quoi : ce n'est pas parce que la musique est torturée que l'image doit l'être aussi. On a déjà largement décrié pour les mêmes raisons des gens comme QUEENSRYCHE, Patrick BRUEL ou TRUST, il est absolument hors de question de réserver un traitement de faveur à PORCUPINE TREE sous des prétextes divers : l'image est très laide, pas du tout consistante, et ça a été fait exprès, ce qui est bien plus grave.

Heureusement, ces griefs passés, il reste des musiciens bien rôdés. Difficile effectivement de ne pas se pâmer devant le groove de Colin EDWIN, devant le jeu de guitare 'destructeur' (c'est le cas de le dire) de Steven WILSON, et de la maîtrise totale de Gavin HARRISON, même si ce dernier a tendance à grandement alourdir certaines parties de façon prétentieuse (notamment un 'Hatesong' au final interminable). Si certaines chansons passent moyennement, beaucoup sont bien jouées et sont un délice à écouter, particulièrement "Heartattack" et "Lazarus", deux îles paradisiaques au milieu d'un torrent de riffs lourds, et qui rendent super bien. En prime, WILSON chante parfaitement d'un bout à l'autre. Overdubs ? Certainement puisqu'il en est friand (cf 'Coma Divine') mais ça n'a aucune espèce d'importance étant donné la qualité du 'produit fini'. De même, on pourra continuer à hurler après la setlist, mais une fois le concert lancé, difficile de le couper net sans faire un détour par deux/trois (quatre/cinq) chansons 'favorites'. Beaucoup de regrets, mais rien qui empêche catégoriquement le fan d'acheter les yeux fermés (c'est le cas de le dire).

En prime, si l'image est (insérer ici votre insulte préférée), le son a subi un traitement PORCUPINEsque. Le PCM est aussi brillant que les autres lives officiels, avec un son de batterie tuant et des basses que certains trouveront trop prononcées. Mais celà permet d'apprécier encore plus le jeu de Colin. Quant au DTS, il est d'une propreté à toute épreuve, le public (franchement nul, le public, soit dit en passant) passe bien sur les arrières (enfin, quand il est réveillé) et les samples de 'Nescafé' BARBIERI passent, rarement mais régulièrement, derrière votre fauteuil pour vous surprendre ou vous ravir. Un petit régal, moins démonstratif que ce qu'on en attendait, mais après tout, si vous voulez que ces chansons pètent partout, vous pouvez vous acheter les DVD-A, puisque (mode polémique on) de toutes façons il n'y a que des chansons post-Signify (mode polémique off. Les problèmes de setlist, c'est comme le Bondex, ça fait du bien de repasser une couche de temps en temps).

Les bonus, enfin. Vous avez deux chansons données au Rockpalast, cette désormais culte émission allemande qui décidément n'en finit pas de nous surprendre. Pourquoi que deux ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, le son n'est qu'en stéréo mais assez proche qualitativement de l'autre concert, mais c'est surtout l'image qui va vous étonner : d'un seul coup, c'est agréable, on comprend tout, c'est fluide, et ça donne toute latitude à la musique et à la prestance naturelle des musiciens sans se la péter. Quel dommage que les deux titres joués ne soient pas la panacée absolue ! Mais bon, ça reste... agréable, répétons-le. Ce ne sera évidemment pas le cas des trois 'rétroprojections' signées de Lasse Hoile, et dont le but n'est de toute façon pas d'être... agréable, mais d'ajouter un côté macabre et cradingue aux chansons, un univers visuel glauque. Comme le DVD entier, sauf que là ça dure 3 minutes et surtout c'est légitime. Franchement, ces rétropro sont loin d'être passionnantes pour le néophyte, mais sont toujours bonnes à prendre pour le fan complet qui n'a pas eu la possibilité de vraiment les apprécier lors des concerts, trop occupé qu'il était à essayer de comprendre comment WILSON pouvait sortir des notes (et des cordes) en se branlant contre le bois de sa guitare (j'avoue, sa technique reste un mystère).

Dernier bonus : une "Cymbal Song" de 4 minutes signée Gavin. Et c'est exactement ce à quoi vous vous attendez vu le titre : un instrumental (ben oui, eh cong !) uniquement construit à partir de cymbales. Ca va de la Large Ride de 15 pouces à la cymbale Chinoise qui tient dans la main, en passant par les mini-gongs et les Small Ride plongées dans l'eau pour produire des sons novateurs. Une leçon d'inventivité et de bon goût à vous laisser le cul par terre pour un bon moment, avec une prise de son qu'on en entend se frotter les ongles de Gavin (et aucune je déconne, puisque justement c'est le but), une mise en images parfaite (avec un détail qui TUE : Gavin a fait exprès de changer de sweatshirt à chaque prise histoire de prouver qu'il a bien enregistré plusieurs pistes), et en prime un mix DTS que si t'as pas compris quoi qu'il jouait et quand et comment et pourquoi, t'es sourd. De quoi vous réconcilier si vous n'aimiez pas ses débordements en live. En réalité, il en aurait fait un poil moins pendant le concert et c'aurait été très bon. C'est d'ailleurs le résumé succinct de ce DVD très sympa mais définitivement surestimé, ce qui ne retire en rien ses qualités intrinsèques d'ailleurs : il aurait suffi que Lasse Hoile soit moins prétentieux et Steven WILSON moins arrogant pour en faire l'un des 5 DVDs de l'année haut la main. Mais tout espoir n'est pas perdu : allez, on espère que la prochaine, c'est la bonne ! Hein ? Hein ! Hein... Hein ?! Ah non. Bon. Non, sans rire, ce live est mignon, mais si WILSON ne sort pas ses 4 premiers albums en DTS, que ce soit en studio ou en live, il ne sera plus crédible aux yeux de ceux qui l'ont suivi sans broncher depuis des années. Pourtant, il l'est encore, crédible, et largement. Paradoxe : osez critiquer ce premier live, osez admettre qu'il n'est pas l'éblouissant chef-d'oeuvre définitif qu'on a voulu nous vendre avant même que le DVD soit à l'état de projet, et le prochain risque de ressembler fort plus à l'idée grâcieuse et intelligente que l'on se fait du live qui massacre.


PS : Ce double DVD vient de sortir en blu-ray, et contrairement à ce que certaines personnes avaient avancé, il semblerait qu'il ne s'agisse que d'un portage exact du DVD sans aucun bonus supplémentaire.

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Fiche technique

Editeur : Snapper
Date : 11 & 12 octobre 2005 - Park West (Chicago, U.S.A.)
Image : 1.77 16/9 NTSC
Son : PCM 2.0 + DTS 5.1
Durée totale : 152 minutes
Bonus :
- Galerie de photos (9 min, DTS)
- Clip de Lazarus (4 min, DTS)
- Rétroprojections sur Halo, Mother and Child Divided et The Star of Something Beautiful (18 min, DTS)
- "Cymbal song" (4 min, DTS)

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- Steven Wilson (chant, guitare)
- Colin Edwin (basse)
- John Wesley (guitare, choeurs)
- Richard 'carte D'or' Barbieri (claviers)
- Gavin Harrison (batterie)


1. Revenant (intro)
2. Open Car
3. Blackest Eyes
4. Lazarus
5. Hatesong
6. Don't Hate Me
7. Mother And Child Divided
8. Buying New Soul
9. So-called Friend
10. Arriving Somewhere But Not Here
11. Heartattack In A Layby
12. The Start Of Something Beautiful
13. Halo
14. The Sound Of Muzak
15. Even Less
16. Trains
- bonus
17. Futile
18. Radioactive Toy



             



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