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1985 Equator
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URIAH HEEP - Equator (1985)
Par LONG JOHN SILVER le 27 Juillet 2022          Consultée 983 fois

Le crash du label Bronze provoque aussi le terme des relations entre URIAH HEEP et son manager historique Gerry Bron. Il se voit remplacé par Neil Warnock pour l’Europe et la paire Pearlman/Sckenk (déjà en charge de BLUE ÖYSTER CULT) aux U.S.A où le groupe tourne en ouverture de RUSH (avec qui il entretient de bonnes relations), JUDAS PRIEST (dans une ambiance exécrable) et enfin DEF LEPPARD (avec les compliments sincères de Joe Eliott). Le Heep ne tarde pas à signer avec le label Portrait, propriété de Columbia, et on se dit que soutenu par une major d’un pareil calibre, nos joyeux lurons ne tarderont pas à refaire des étincelles. Tony Platt (ingé son de Highway To Hell et Back In Black mais aussi producteur de KROKUS ou Buddy GUY, entre autres) est choisi par le label pour diriger les sessions du nouvel album, aussi l’avenir semble s’éclaircir pour de bon. Sauf que. Le Heep restant le Heep, son planning étant démentiel, les gaillards se pointent aux sessions sans avoir de quoi remplir un album. Ce n’est pas la première fois, me direz-vous, ils doivent en avoir l’habitude. Alors vous êtes bien gentils mais ce genre de remarque ne fait qu’allonger inutilement une chronique qui risque déjà d’être longue.

Mais revenons à notre sujet. Ce disque est clairement loupé, il possède les mêmes défauts (en plus criants) que son honnête prédécesseur, sans proposer d’équivalentes qualités, alors que la prod' de sieur Platt est vraiment au top et que le son défonce les enceintes. Au passage, ce monsieur a dû planquer la pédale wah de Mick Box dans un endroit inaccessible car cette caractéristique du son du groupe est absente de l’opus. Mais ce n’est pas cela qui pose problème. Le problème tient au fait que la plupart des compos ne sont en rien mémorables alors que Peter Goalby met tout ce qu’il peut au chant. Sur la première face, "Lost One Love" ainsi que "Angel" sont carrément indigentes. Les deux chansons se suivent, forment un tunnel interminable où la mièvrerie l’emporte sur des arrangements se voulant chiadés mais qui sont autant de coups d'épée dans l’eau. On baigne dans l’AOR le plus éculé. Difficile de reconnaître URIAH HEEP au milieu de cette mélasse.
L’introductif "Rockarama" avait déjà de quoi décontenancer, en dépit de son titre, on est plutôt loin du rock et assez proche de la New Wave British des 80’s. Le résultat n’est pas déshonorant mais pas indispensable non plus. "Bad Blood", qui revient au rock à l'occasion, n’est pas non plus un mauvais, mais on l’oublie assez vite aussi. Reste "Holding On", chanson sise en fin de face, où on reconnaît (enfin !) URIAH HEEP, avec ses chœurs en ribambelle mais dont le final très Hard FM laisse un sentiment mitigé dans les esgourdes.

Cependant, la seconde face du skeud relève quelque peu le niveau, même si pas suffisamment pour s'ébaudir. C’est "Party Time" qui sonne son entame, très WHO sur son intro avec ses accords de puissance posés sur fond de synthés. À nouveau pas un titre inoubliable mais assez c***llu pour faire illusion et relancer un bousin pas si bien engagé. Un peu plus loin, "Skools Burnin’" passe sans qu’on s’en rende bien compte, aussitôt écoutée, aussitôt oubliée. Las, "Pour Little Rich Girl", second single de l’album (après "Rockarama"), nous replonge dans l’expectative, non pas que ce titre soit foncièrement mauvais, loin de là, surtout qu’il possède un passage instrumental vraiment sympa, néanmoins son traitement AOR a aussi de quoi rebuter alors que ce titre finit par passer la rampe. Heureusement ,les deux derniers morceaux de l’album rappellent que le Heep peut AUSSI te coller des mandales. Dans une moindre mesure concernant "Heartache City", titre rempli de bonnes intentions mais quelque peu brouillon. Mais parfaitement assénées s’agissant de "Night Of The Wolf" qui arrive aussi tard que la nuit un solstice d’été, presqu’après la bataille, telle la cavalerie. Certainement trop tard pour sauver un album en perdition mais qui in fine lave l’honneur des braves pour un final épique, comme il convient lorsqu’on défend l’étendard du Heep.

L’album sort à la fin de l’année 1985 en toute discrétion, Columbia ou pas. La promo de la major ainsi que la distribution de l’objet s’avèrent aussi catastrophiques que celles de Head First. Le disque est un flop. Pour la petite histoire, Sony (qui a repris Columbia) bloquera un temps la réédition remasterisée en CD de Equator, alors que le reste du catalogue du groupe était disponible dès les 90’s. Question de gros sous. Mais revenons à l’époque, car URIAH HEEP continue à ne pas chaumer. La bande effectue une tournée British, sa dernière avant de longues années, puis s’en va chauffer les destinations exotiques, notamment en Inde où Peter Goalby se fait mordre sur scène par un spectateur dingo que la police a du mal à séparer du corps du chanteur. Cependant, Goalby connaît de sérieux soucis avec sa voix, le rythme est éreintant, ce qui le pousse à abandonner le groupe. Suivi rapidement par le claviériste John Sinclair, appelé par un certain Ozzy, encore lui. Les galères se poursuivent pour ceux qui restent fidèles au poste (Lee Kerslake, Trevor Bolder et bien entendu l’inamovible Mick Box). On se dit que cette fois-ci le groupe ne s’en relèvera pas. En fait pas du tout. To be continued…

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- Mick Box (guitare, chœurs)
- Trevor Bolder (basse, chœurs)
- Lee Kerslake (batterie, chœurs)
- John Sinclair (claviers, chœurs)
- Peter Goalby (chant)


1. Rockarama
2. Bad Blood
3. Lost One Love
4. Angel
5. Holding On
6. Party Time
7. Poor Little Rich Girl
8. Skools Burnin'
9. Heatache City
10. Night Of The Wolf



             



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