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1973 Live
  Sweet Freedom
1974 Wonderworld
  Live At Shepperton '74
1975 Return To Fantasy
1976 High And Mighty
1977 Firefly
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1978 Fallen Angel
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1982 Abominog
1983 Head First
1985 Equator
1988 Moscow And Beyond
1989 Raging Silence
1991 Different World
1995 Sea Of Light
1996 Spellbinder
1998 Sonic Origami
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2002 Between Two Worlds
2003 Live In The Usa
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URIAH HEEP - Firefly (1977)
Par LONG JOHN SILVER le 19 Octobre 2016          Consultée 2272 fois

Voilà le travail ! Le HEEP n’a plus de bassiste (ce n’est pas inédit) mais surtout plus de chanteur, ce qui se remarque nettement plus, d’autant que David Byron opérait un poids caractéristique sur l’empreinte du groupe. Deux nouveaux compères vont donc rappliquer. Trevor Bolder, ex-BOWIE, s’avèrera – sur la durée – un élément essentiel. Mais les bassistes, ça ne compte pas. À part Gary Thain, du moins le pense-t-on sur le moment. Trevor et le guitariste Mick Box deviennent vite très potes, cela dit. Pour le chant, c’est une autre paire de manches. On en vient jusqu'à faire venir David Coverdale pour un essai. Coverdale avec le HEEP ? Pourquoi pas Byron dans WHITESNAKE tant qu’on y est ? Foin de ces élucubrations, c’est John Lawton – ex-LUCIFER’s FRIEND – qui est recruté. Un gars au look glam croisé entre l’immense Alex Harvey et le déjà plus modeste* Elton JOHN. Une sorte de Tom JONES du hard-rock.

Voyez-vous, nous sommes - déjà - en 1977, or le HEEP vit dans un monde où le Punk n’existe pas. Le décalage vis-à-vis de la tornade naissante est comparable à ce qui arrivera, presque 15 ans plus tard, aux inénarrables olibrius Hair Metal, alors que les jeunes seront passés au grunge. Dès ses premiers instants, Firefly est anachronique, à l’instar de sa pochette. L’univers y est fait de sucre candy alors que l’époque se donne à l'épingle à nourrice, pour plus de piquant et même de mordant. Le disque sonne daté. Mais ne collectionne (heureusement) pas non plus que des défauts.

Que ce soit l'"Hanging Tree" ou, plus encore, la très Purplienne "Do You Know", on relève l’énergie. Lawton assure gravement. Ce chanteur est impressionnant de puissance et de souplesse vocale. Le retour de Gerry Bron aux manettes – qui doit se dire que s’il n’est pas là pour faire le job, les gars ne sont bons à rien – fleure toutefois le rétablissement aux sources fondatrices, en forme de Quatre-quarts : Salisbury/ Demons And Wizards /Magician’s Birthday/Ken Hensley. Ce qui en fait beaucoup pour le magicien Ken. C’est bien ce que reproche Lee Kerslake à son producteur/manager : de ne s’intéresser qu’à un seul compositeur. Cela donne ici la seule chanson non créditée à Hensley : la très rock "Who Needs Me" qui envoie un salutaire coup de fouet à l’album. Il faut noter qu’elle est entourée par deux moments plus soul/r'n’b, pas forcément inoubliables ("Been Away To Long", mais davantage le single "Wise Man"), des trucs kitsch régressifs que QUEEN n’enregistrait déjà plus en 1977. On trouve toujours des moments sympas comme le solo de guitare de "Been Away To Long", alors que Mick Box a récupéré sa pédale wah-wah, absente des précédents tirages. Hensley y va de sa partie de slide guitar sur "Rollin’ On", un blues soul/funk posé, emphatique et embrumé. Ça fait quand même son effet.

D’ailleurs, les meilleurs moments du disque sont surtout situés à la fin. "Sympathy" est faite du même bois que "Look At Yourself"/ "Easy Livin’"/ "Return To Fantasy", et j’en passe des mûres et des plus toutes vertes. Il n’y a – à ma connaissance - que URIAH HEEP pour te refiler plein de fois la même mixture et que tu trouves ça aussi réussi. Non, je déconne, il y a AC/DC aussi. Et STATUS QUO (c’est même dans leur nom). MOTÖRHEAD. Et SLAYER. Des trucs par essence plus burnés, moins 'progressifs'. "Firefly", l’éponyme, conclut un recueil en demi teinte. C’est le titre le plus prog (justement) de l’album où se juxtaposent les séquences pop et folk, entre collages et fondus. J’avoue lui concéder une certaine faiblesse qui fait de cet instant champêtre un passage mignonnet tout plein, pas loin d’évoquer SUPERTRAMP à ses débuts. Rien de bien énervé donc. On vous avait prévenus : en 1977, dans le monde de URIAH HEEP, les punks n’existaient pas. On copie (ou pas) sur les voisins qu’on a.

*Il est ici question de taille, inversement proportionnelle au succès.

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   LONG JOHN SILVER

 
  N/A



- John Lawton (chant)
- Ken Henley (claviers, guitare, chant)
- Mick Box (guitare)
- Lee Kerslake (batterie, chant)
- Trevor Bolder (basse)


1. The Hanging Tree
2. Been Away To Long
3. Who Needs Me
4. Wise Man
5. Do You Know
6. Rollin' On
7. Sympathy
8. Firefly



             



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