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URIAH HEEP - Innocent Victim (1977)
Par LONG JOHN SILVER le 9 Novembre 2016          Consultée 2686 fois

Bouuuh ! Non mais, matez-moi le serpent baveux sur la pochette ! Il est trop trop beau ! Comme dirait une gamine pré-pubère en train d’écouter du Kendji. C’est bien simple : je veux le même pour Noël. Le disque avec le serpent, pas celui de Kendji hein ? Nous sommes en 1977. Le HEEP publie en fin d’année son deuxième opus en 10 mois* alors que les crasseux du keupon font passer un vent de ringardise sur plein d’environ trentenaires qui se la sont (il est vrai) pas mal pétée depuis quelques longues années. Maintenant que nos légendaires larrons du HEEP ne peuvent plus ignorer un phénomène qui contrarie leur avenir à court terme, il est éclairant d’observer la réaction du groupe en cette période de fracture où la musique est retournée vivre à la rue ou dans des squats. Firefly, l’album publié en début d’année, était porté par un vent d’americana sans toutefois muter au hard fm comme déjà établi par BOSTON ou FOREIGNER, Innocent Victim affine le son sans bouleverser la donne.

Le groupe a retrouvé la patate sur scène, ayant notamment assuré les premières parties de KISS aux USA. On sent une assurance qui s’affirme avec une certaine autorité (nous sommes en 1977, ça frotte sévère), non sans humour, ainsi que le signale le serpent tout mignon qui nous tend les bras sur la pochette. Oui : URIAH HEEP est un groupe Kitsch, et alors ? Ou plutôt – vu l’époque : WTF ? Au bout du compte, c’est à l’enthousiasme et aux chansons de faire la différence. Hensley est un songwriter hors-pair, il l’a maintes fois démontré. Même si ses albums sont moins attrayants qu’à ses débuts, le groupe nous pond chaque fois quelques titres dignes de ses grands classiques. Innocent Victim est un nouvel album où domine la signature d’Hensley, qui contient deux titres majeurs du répertoire, dont un écrit par lui. Il s’agit du single "Free Me", ballade americana un poil gospel qui consacre John Lawton dans son apparat de Tom JONES du hard-rock. Le HEEP fait (aussi) partie de la lignée des hardos qui ont pris Elton JOHN sur son terrain, quelque part entre Alice COOPER et GUNS N’ ROSES. La chanson est vachement efficace, elle devient n°1 en Nouvelle Zélande, au pays de Gary Thain. "Free Me" demeure toutefois la seule composition vraiment remarquable de l’opus, signée du seul Hensley, l’autre compo (encore plus) remarquable étant "Free ‘n’ Easy", signée cette (et unique) fois par le tandem Box/Lawton, envoyée par un riff en airain, épique, gorgée de chœurs et effrénée. Cette chanson mérite à elle seule qu’on fasse un gros bisou (baveux) au serpent de la pochette.

Le reste oscille avec plus ou moins de doigté entre références au plus près de l’ADN du HEEP et le glam pop/rock. Un élément appelle la curiosité : la présence dans les crédits d’un dénommé Jack Williams**, musicien méconnu qui a servi de song doctor à Ken Hensley jusque chez BLACKFOOT. Jack Williams cosigne avec Hensley "Keep On Ridin’", un mid tempo sautillant qui ouvre les hostilités, sympa et plein de chœurs, soit une intro dynamique du disque. On retrouve la signature du seul Williams sur "The Dance" et "Choices", les deux morceaux qui ferment la boutique, fait sans précédent dans l’histoire du groupe. Les deux titres en question ne sont pas inintéressants par ailleurs. "The Dance" repose sur un balancement soul/funk, toutefois sa progression pastiche efficacement le style Hensley, suffisamment pour que cela paraisse crédible alors que cette chanson est un bon gros filler. "Choices" revient même (avec plus de concision qu’auparavant) aux penchants prog du groupe. Son emphase et la majesté qui en émanent en font un final respectueux, respectable et respecté. Afin de boucler l’album, Hensley nous a fagoté deux envois rock, le sémillant "Flyin’ High" ainsi que la glammy "Cheat ‘n’ Lie" qu’il orne d’un solo à la slide. Mais aussi la ballade "Illusion" qui évoque "Easy Road" sans toutefois atteindre son rayonnement. Innocent Victim est également l’occasion prise par Trevor Bolder d’y placer sa première contribution dans l’histoire du groupe. Il s’agit de "Roller", du big rock testostéroné qui ménage toutefois des accalmies, calé dans la mire d’un Bob SEGER & The Silver Bullet Band.

Le HEEP assume son style dans la tempête punk, se relance sur scène mais peine à vendre ses albums aux deux seuls pôles qui comptent vraiment : l'Angleterre (chez lui) et les USA (au travail), pris entre deux feux, entre les crêtes londoniennes et les permanentes ricaines. Heureusement, les Australiens et les Néo-Zélandais font un tabac au single "Free Me". Mais surtout les Allemands, grands amateurs de châteaux médiévaux soit, mais avant tout de bonnes grosses saucisses et de bière, dans un pays où l’inspecteur Derrick incarne (déjà) la ligne de la modernité. Il s’écoule outre-Rhin plus d’un million de copies de Innocent Victim. Comme quoi, les fils du destin sont aux mains d’un facétieux marionnettiste. Avec un serpent en tête de gondole. Trop beau le serpent, j’veux le même à Noël.

* ou en 12 mois, Firefly était sorti en décembre 1976 aux States mais en février 1977 pour le reste du monde, c’est-à-dire au Royaume-Uni
** Déjà co-auteur d’un titre de Firefly

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   LONG JOHN SILVER

 
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- John Lawton (chant)
- Ken Hensley (claviers, guitare, choeurs)
- Mick Box (guitare, choeurs)
- Trevor Bolder (basse, choeurs)
- Lee Kerslake (batterie, choeurs)


1. Keep On Ridin'
2. Flyin' High
3. Roller
4. Free 'n' Easy
5. Illusion
6. Free Me
7. Cheat 'n' Lie
8. The Dance
9. Choices



             



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