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SYNTH DANCE   |  STUDIO

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PET SHOP BOYS - Very (1993)
Par ERWIN le 3 Novembre 2023          Consultée 469 fois

Les PET SHOP BOYS ne font jamais rien à moitié : la plupart de leurs pochettes sont blanches, pures et virginales, à l’image de la douceur symbolisée par la voix de leur chanteur Neil Tennant. Mais nous avons eu l'explosion de couleurs de leur 3ème opus, et voici qu’ils remettent le couvert avec cette abominable couverture orangée. Un cauchemar visuel qui finira cependant au Moma de New York, et oui ! Le choix du duo est de délibérément faire un album de dance music typée synth. Ceci ajouté au fait que Neil annonce et assume clairement son homosexualité en fait un point d’achoppement de leur carrière, nous sommes en 1993.

La première sortie est "Can You Forgive Her". Franchement, pour l’année 93, sortir un tel titre est de l’ordre du dangereux, car il s’agit d’un single de synth pop classique et classieux dans la grande tradition du genre. Les bruitages lui donnent une modernité sans doute nineties cependant. L’ensemble est très agréable, la voix de Neil est rarement prise en défaut et les synthés sont vraiment réussis. 7ème du Billboard anglois et 1 du secondaire billboard dance aux US, mais tout de même !
Alors cette version de "Go West"? Ne serait-elle pas mieux que l’originale au final ? N’est-elle pas celle que tout le monde entend lorsque retentit cette mélodie en droite ligne tirée du Canon de PACHELBEL, ses choeurs dignes de l’armée rouge, cette orchestration dépouillée avec cependant une rythmique qui rend hommage à la vague techno trance alors très en vogue ? Ouais, une petite merveille à écouter en boucle pendant des plombes. Et puis reprendre VILLAGE PEOPLE, n’était-ce pas faire un pied de nez au destin pour Neil Tenant qui revendique alors son homosexualité ? Et cette fin ! Supra synth pop, c’est pas beau ? Numéro 2 en GB et 1 des dances aux US, ça c’est de la constance !
"It Wouldn’t Normally Do This Kind Of Thing" est d’une gaieté trépidante. Les rythme et synthés sonnent clairement comme ceux des années 80, mais la mélodie a je ne sais quoi de BEATLESien qui colle aux tripes et donne envie de chanter et bouger avec les deux Londoniens : 14ème en Albion et 2ème du dance. C’est toujours cool.
Le 4ème single est "Liberation", aux bases plus pop que réellement new wave. L’ensemble a cependant une belle gueule avec plusieurs bridges élégants et de jolies cordes. C’est le petit single de l’album qui pique à la 14 ème place du billboard à Londres. "Yesterday, When I Was Mad" est très pompier. Difficile d’échapper aux sons criards et pas toujours simple à assumer après toutes ces années, mais en boîte ça le fait carrément. Tout de même 13 et 4 des billboards anglais et dance.

Bien sûr, les percussions d’ambiance ont désormais changé, nous sommes passés aux nineties et ça s’entend, mais l’identité des PET SHOP BOYS demeure à jamais la voix de Neil, qui réussit encore remarquablement le test du temps qui passe. Une jolie ambiance domine "The Theatre" qui se présente comme un morceau majeur de cette livraison. Nous sommes très dance sur "A Different Point Of View", véloce et taillée pour les dancefloors, puis très pop sur "One And One Make Five", l’évidence de l’évolution est patente et plutôt réussie, il faut l’admettre, là où la plupart des groupes de new wave n’ont guère réussi cette reconversion dont tous rêvaient pourtant.

"One In A Million" est l’explosion disco de cet opus voué à la dance music. Le rythme est rapide mais addictif, la voix de Neil parfaite. "To Speak Is A Sin" se présente plus comme une chanson agrémentée de percus. On reprend la problématique du péché chère au duo. Un sax léger se fait entendre. Cette chanson est une superbe fusion de tout ce que sait faire le groupe, pour un résultat fort attrayant et esthétique.
Sur un vrai rythme techno, "Young Offender" symbolise bien l'electro des années nonantes, avec, une fois n'est pas coutume, une guitare scintillante sur une mélodie simple mais badass. Il s'agit d'un titre original et vraiment excellent.
Enfin, plus sombre, "Dreaming Of The Queen" voit Neil se remettre à chanter bas.

Quelle réussite ! Le pari de faire évoluer radicalement cette musique n’était pas si simple à effectuer, compte tenu de la pureté immaculée des compositions et la voix de Neil. Le manque de succès de Behaviour a poussé le groupe dans cette voie, pour le résultat étincelant que l’on constate : il y a de gros classiques et le reste est loin de n’être que du remplissage. Vraiment classe ! Voilà un risque qui valait le coup d’être pris ! Un 4 mérité pour leur meilleur album jusqu’à présent.

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   ERWIN

 
  N/A



- Neil Tennant (chant-claviers)
- Chris Lowe (claviers)


1. Can You Forgive Her
2. It Wouldn’t Normally Do This Kind Of Thing
3. Liberation
4. A Different Point Of View
5. Dreaming Of The Queen
6. Yesterday, When I Was Mad
7. The Theatre
8. One And One Make Five
9. To Speak Is A Sin
10. Young Offender
11. One In A Million
12. Go West



             



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