Vous allez me dire c’est quoi cette blagounette, mon gars ? Cette photo de couverture est digne d’une pub pour lessive de machine à laver. Enfin même pas, et je suis un enfant des années septante. Alors, c’est le numéro 13 des rejetons, plus blanc que blanc, des gars de l’animalerie qui ont tout de même de la suite dans les idées pour gagner le concours de la pochette la plus laide de l’année. J’imagine qu’il y a de la performance dans la simplicité béate de cette image carrément moche. Les gars ont l’indépendance du choix, c’est donc voulu et assumé pour leur deuxième opus sur leur label X2.

"The Pop Kids" débute tel un morceau d’électro, nous sommes loin de la synth pop des débuts, même si le refrain a une certaine attitude. Tout ceci est très calibré dance pop. C’est le règne des dance floors. On replonge dans les eighties avec cette batterie monochrome sortie des œuvres complètes d’INDOCHINE sur "Twenty Something". Cela dit, s’en dégage une certaine fraîcheur et le chant de Neil est superbe avec une mélodie magnifique ; tout ce petit méli-mélo de claviers bontempi est absolument délicieux, le meilleur de ce que le groupe sait faire. On repart en boîte de nuit avec "Inner Sanctum" et ses fortes consonances trance. "Say It To Me" est sans doute un brin répétitive et se positionne à nouveau comme de la dance avec ses sequencers très rave. Nous entrons dans le territoire de la pop sur "Undertow", servi par la belle voix de Neil, avec un chouette beat très agréable.

Tout le reste nous fera rester sur la piste de danse ! "Happiness" est une ritournelle répétitive, au gros beat bêta. "Sad Robot World" est un slow synth aux grosses nappes de claviers. "Groovy" sonne comme de la new wave seconde génération, mais pas exactement celle à laquelle nous avait habitué le duo. A nouveau, le pari est tenu de créer une ambiance plus noirâtre sur "The Dictator Decides" et le résultat est tout à fait à la hauteur. "Pazzo" est un instrumental qui nous éloigne considérablement du pré-carré habituel du groupe, même si les ambitions dance sont évidentes depuis des lustres. Faire fi de la voix de Neil, le tenant des PET SHOP BOYS est un pari risqué. Gros bontempi et boîte à rythme glaciale, nous sommes back in 85 avec "Burn" et ses riffs de synthés. Cela dit, cette fois, notre Chris nous a pondu une superbe ligne de synthé. "Into Thin Air" est bâtî sur le même moule, des tonnes de claviers et de sequencers pour le plus grand plaisir du monde de la nuit.

Si vous n’êtes pas comme moi et que vous êtes un oiseau de nuit, que le territoire de la piste de danse est votre lieu idéal et que les rave partys sont autant de joies pour vous, alors ce disque est taillé pour vous. Je retiens tout de même le deuxième single "Twenty Something", une petite merveille de back to the past. Le disque obtient cependant d’assez bons résultats, nonobstant la date de sortie. Le sommet du dance billboard est atteint une fois de plus aux USA, la preuve d’une certaine constance et d’une réelle qualité dans le genre. C’est donc un 3 équilibré.