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WESTERN/CLASSIQUE/ROCK  |  B.O FILM/SERIE

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1993 Last Action Hero
  Judgement Night
2001 Ghosts Of Mars
2009 The Wrestler
 

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BANDE ORIGINALE DE FILM - Inglorious Basterds (2009)
Par SASKATCHEWAN le 8 Mars 2010          Consultée 5488 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

Inglorious Basterds de Quentin Tarantino, le film qui fait du bien. Un brûlot qui balaye à grandes salves de sulfateuse la grande famille des navets lacrymaux/d’action/de pseudo réflexion philosophique sur un thème éculé : la Seconde Guerre mondiale. Pas une année (voire pas un mois) qui ne soit souillée par la sortie d’une énième « œuvre engagée » qui s’applique à suivre de manière affligeante le catalogue des poncifs du genre (pointons du doigt Walkyrie de Bryan Singer et rions). Ou quand devoir de mémoire devient devoir de plumer le pigeon en exploitant une tragédie universelle. Revenons à notre film délirant et salvateur : Inglorious Basterds développe une intrigue abracadabrantesque (© Jacques Chirac) sur fond d’influence western et de melting-pot linguistique : miam ! La B.O. s’engage dans la même voie, mais à trop suivre le film, l’intérêt d’écouter la B.O. pour elle-même se perd.

Pourtant, cette courte B.O. (35 minutes à tout casser) comporte quelques titres marquants, qui jurent à dessein avec le thème historique du film. Le très funk « Slaughter » de Billy PRESTON, entraînant et rythmé, est parfaitement en phase avec la frénésie développée par Tarantino. Mais la vraie surprise de la B.O. – en tout cas pour l’ignare que je suis en ce qui concerne la pop britannique –, c’est l’excellent « Cat People » de David BOWIE, qui accompagne la scène où Shosanna se prépare pour la réception de toutes les huiles nazies. Ce titre très marqué par l’esthétique des années 80 (ce n’est pas un compliment) possède une sorte de sensualité désuète qui colle parfaitement à la scène, et qui continue à agir sur disque.

Mais ce n’est pas tout, certains titres « d’époque » sont étrangement entraînants. Les deux chansons en allemand, « Davon Geht Die Welt Nicht Unter » et « Ich Wollt Ich Waer Ein Huhn », par leur aspect champêtre et leur camaraderie en carton-pâte, nagent à contre-courant de l’ultra violence du film, mais s’accordent parfaitement avec sa dimension pastiche. Le destin des deux interprètes de ces chansons est assez intéressant. La chanteuse qui officie sur la première, Zarah LEANDER, d’origine suédoise, a connu le succès sous le IIIe Reich en Allemagne et en Europe du Nord, avant d’être mise au ban du monde du spectacle pour s’être acoquinée avec le régime nazi. Lilian HARVEY, au contraire, chanteuse et actrice allemande d’origine britannique, harcelée par la Gestapo à cause de ses liens avec les artistes juifs allemands, va fuir l’Allemagne pour la France puis pour les Etats-Unis en 1940. Ce qui n’empêche pas sa carrière d’après-guerre de se résumer à pas grand-chose. D’ailleurs, dans le film, Joseph Goebbels réclame à sa petite cour de ne jamais mentionner le nom de Lilian HARVEY devant lui.
Comme toujours avec Tarantino, la B.O. contient un titre qui sort de nulle part, « The Man With the Big Sombrero », qui comme son titre ne l’indique pas, est une ritournelle chantée en français avec un fort accent anglais. Les paroles complètement décalées ne font qu’accentuer la dimension parodique du choix de ce morceau pour le moins étonnant.

Le cœur de la B.O. est constitué par les compositions Ennio MORRICONE, que Tarantino a piochées dans différents westerns après que le compositeur italien a refusé de réaliser la bande originale d’Inglorious Basterds. Ces quatre titres, ainsi que ceux Lalo SCHIFRIN et Charles BERNSTEIN, perdent un peu de leur substance une fois sortis du contexte du film. Aucune cohérence ne se dégage de cet ensemble sinon une influence western, qui encore une fois, renvoie directement au film. Au contraire, le morceau de Jacques LOUSSIER, à la fois inquiétant et émouvant, s’en sort très bien sur disque, avec une utilisation de l’orgue qui tranche avec la thématique western des autres compositions de musique contemporaine.

En fait, le problème de la B.O. d’Inglorious Basterds, c’est que malgré la qualité globale des morceaux, beaucoup d’entre eux ont été choisi de manière ironique. C’est le cas des chansons des années trente, mais aussi des compositions d’Ennio Morricone, forcément les plus typées « western-spaghetti » de toute son œuvre. Du coup, on se retrouve avec un album amusant, mais sans plus. Pour achever de faire pencher la balance du mauvais côté, signalons que la B.O. n’est pas « complète », puisque de nombreux titres entendus pendant la projection du film manquent sur le CD. On regrette particulièrement le morceau hard-rock qui accompagne la fuite de Shosannah au début du film. Absence d’autant plus regrettable vu la brièveté de l’album : il y avait largement la place pour des morceaux supplémentaires.

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Non disponible


1. Nick Perito - The Green Leaves Of Summer
2. Ennio Morricone - Dopo La Condanna
3. Charles Bernstein - White Lightning (main Title)
4. Billy Preston - Slaughter
5. Ennio Morricone - La Resa
6. The Film Studio Orchestra - Un Dollaro Bucato
7. Zarah Lander - Davon Geht Die Welt Nicht Unter
8. Samantha Shelton & Michael Andrew - The Man With T
9. Lilian Harvey & Willy Fritsch - Ich Wollt Ich Waer
10. Jacques Loussier - Main Theme From Dark Of The Sun
11. David Bowie - Cat People (putting Out The Fire)
12. Lalo Schifrin - Tiger Tank
13. Ennio Morricone - Un Amico
14. Ennio Morricone - Rabbia E Tarantella



             



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