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POP PROG FM AOR SOUL ^^  |  B.O FILM/SERIE

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1993 Last Action Hero
  Judgement Night
2001 Ghosts Of Mars
2009 The Wrestler
 

- Membre : Alain Goraguer , John Frizzell , Lalo Schifrin, Eric Demarsan , James Bond, Paul Piot & Michel Roy, Claude Bolling , Vladimir Cosma , Elliot Goldenthal , Hans Zimmer/benjamin Wallfisch, Alan Silvestri , Alfred Newman , Raymond Lefebvre & Paul Mauriat , Gérard Calvi , Hubert Rostaing , Gabriel Yared , Enrico Simonetti , Fabio Frizzi , Francesco De Masi , Guillaume Roussel , Angelo Francesco Lavagnino, Bernard Herrmann , Pino Donaggio , Paul De Senneville & O. Toussaint , Bernard Kesslair , Maurice Jarre , Richard O'brien , Angelo Badalamenti , James Newton Howard , James Horner , Howard Shore , Henry Jackman , Hans Zimmer , Georges Delerue , François De Roubaix , Ennio Morricone , Danny Elfman , Carter Burwell , Basil Poledouris , Jan Kaczmarek , John Barry , Miklós Rózsa , Disney, Johann Johannsson , Justin Hurwitz , Zbigniew Preisner , Michael Nyman , Murray Gold , Trevor Jones , Ramin Djawadi , Ludovic Bource , John Williams , Alex Beaupain

BANDE ORIGINALE DE FILM - Rocky Iv (1985)
Par BAKER le 4 Juillet 2018          Consultée 2455 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

La principale vocation d'une bande originale de film, c'est de présenter les chansons qui apparaissent, fugacement ou en première ligne, dans le film. Seulement, je pose la question votre honneur : Rocky IV est-il un film ? Si oui stricto sensu, alors OK, c'est un film. Un film sacrément con. Oh, avec de bons sentiments, quelques dialogues bien sentis comme Stallone, très bon auteur, sait les écrire ("tu te souviens que je voulais être à ta place ? ben j'veux plus !"), et un message sous-jacent finalement humaniste et optimiste... mais avec quatorze couches de gras par-dessus. Le poids psychologique de ce film est épais comme un papier Riz La +. Globalement, en surface, Rocky IV est largement considéré dans le macrocosme cinéphilique comme un long-métrage con.

...Mais si ce n'était pas un film ? Si Rocky IV était considéré enfin comme, franchement, ce qu'il est réellement, à savoir un espèce d'énorme vidéo-clip à la Laurent BOUTONNAT ? Car à part deux-trois conneries de Paulie, des scènes sentimentalo-Malabar, du bling-bling Neuillesque (la montre bracelet, le super robot, la tuture qui fait vroum vroum) et un super méchant balançant régulièrement de grands pensums Aristotéliciens ("if he dies, he dies"), Rocky IV n'est qu'une énorme succession de clips. De vrais clips : la chanson est entière, il n'y a pas un atome de dialogue ou si peu, et la caméra virevolte autour de jooooolis paysages et de jooooolis muscles. En ce sens, avec ses 84 minutes (intro récapitulative et générique interminable inclus), son montage efficace, sa photo chatoyante, Sylvester Stallone en tant que réalisateur a parfaitement réussi son pari : les chansons sont magnifiées et on tape du pied tout du long, sans vraiment s'ennuyer. Alors bien sûr, ça marche parce que le plus important est réussi. Non, pas le scénario, pas les acteurs, pas les chorégraphies de combat, non : les chansons.

Et ça donne dans ce que Stallone aimait le plus à l'époque, à savoir le bon gros rock AOR FM qui tâche. Dans ce domaine, Rocky IV est sans conteste l'album le plus réussi de toute la saga (dans celui de la musique de film pure, le II lui tient la jambe). C'est un bel enquillement de réussites, avec cependant un souci mineur mais dérangeant : la tracklist est faite en dépit du bon sens. Tant pis, on dégustera pêle-mêle des beignes faites maison. A commencer par SURVIVOR : ils avaient pour mission, périlleuse, de donner un successeur à "Eye Of The Tiger". Eh bien malgré la difficulté du piège, "Burning Heart" atteint parfaitement son but. La chanson serait même légèrement supérieure à sa géniale grande sœur, s'il n'y avait pas une trop forte ressemblance rythmique. D'ailleurs ledit "Eye" est aussi présent : il perd beaucoup de sa force là où il est placé, mais au moins, ça permet à ceux n'ayant pas acheté Rocky III de posséder cet indispensable.

Deux autres titres sont à la fois magnifiques et terriblement clipesques dans leur traitement cinéphilique. Côté grand spectacle décomplexé, James BROWN, alors en perte de vitesse, a retrouvé une seconde jeunesse grâce à "Living In America". Une chanson très bancale mais qui doit tout son génie potentiel au talent de Dan HARTMAN, qui est au funk blanc US ce que Chas JANKEL était au funk blanc UK. C'est stupide, c'est gras, c'est infectieux, c'est.... c'est l'Amérique d'Apollo Creed. Dans toute sa splendeur. Du spectacle, du grandiose, du bluff, pas de sentiments. Et si justement on en voulait, des sentiments ? "No easy way out" de Robert TAPPER est là pour remettre le facteur sur le vélo : une chanson éblouissante dans son genre, le sentiment d'urgence permanent, la prod millimétrée, rien à redire c'est de la joaillerie Place Vendôme.

BO des années 80 obligent, vous aurez aussi droit à votre petit quota de chansons qui sont dans le film mais si si on vous le jure on a ici une enveloppe ICI UNE ENVELOPPE CACHETEE qui prouve que mon client était dans le film. Quatre secondes en mono mais il y était. Là aussi, la barre est placée assez haut. Kenny LOGGINS (à quelques mois, voire semaines du triomphe Top Gun) fait duo avec la belle Gladys KNIGHT pour un pimpant tube pop soul au refrain tuant. GO WEST, groupe de new soul extrêmement sympathique, réussit une ballade charmante et qui fait directement référence aux street singers menés par Frank STALLONE dans Rocky premier du nom. Moins bon titre de l'album, et c'est dire, le groupe inconnu TOUCH propose un "Sweetest Victory" franchement pas mauvais mais un peu trop classique, avec surtout un clone de Steve PERRY qui n'a pas froid aux yeux.

Bon, mais les amis, après tous ces plats, on sait tous très bien pour quelle raison vous êtes là : le dessert. Bill CONTI étant absent de ce quatrième volet pour des raisons... que j'ignore, sincèrement ("quand la vérité est aussi inconnue que la légende, vaut mieux fermer ta gueule"), il a été remplacé par le jeune claviériste Vince DiCOLA. Producteur de l'excellent premier album de STALLONE Frank (on y revient), ce cultissime proggeux a concocté pour Rocky IV une BO à l'image de tout le reste : furieusement "campy", bigger than life, parfois frisant le très mauvais goût, pompier en toutes circonstances, mais tout autant agréable et même roboratif (dans le seul sens du terme qui convienne : à savoir qui vous file la pêche, la banane, et tout le panier garni). Ce sont des couches de synthé par dizaines empilées avec une parfaite maîtrise de la putasserie d'orfèvre, et si "War" possède un thème fantastique mais aussi quelques longueurs dignes d'appeler le 0118 999 881 999 119 752(3) , "Training Montage" lui n'a pas attendu les années synthwave pour s'imposer comme un classique définitif du genre. HAKEN, Robbie WILLIAMS, CIRCUS MAXIMUS et des dizaines d'autres peuvent témoigner.

Chansons excellentes, musique originale universelle, ce disque n'est pas le meilleur de toutes les années 80, mais il s'en approche. Et il s'en approchera encore plus lorsqu'on s'intéressera au second titre. Ah, je vous ai prévenus : la tracklist, c'est du portnawak. Mais ce morceau, "Hearts on fire" de John CAFFERTY, c'est un best-of total de la décennie en cours. Ca mélange l'efficacité pure des titres AOR et le côté prog-virtuose-épique des instrumentaux de DiCOLA (normal, il a co-écrit le morceau, avec Joe ESPOSITO le chanteur attitré de Giorgio MORODER). Et c'est une boucherie intergalactique. Derrière les synthés froids et le son clinique, il y a une générosité humaine qui fait, qui fabrique, qui ADNise l'épopée Rocky Balboa. La version disque est déjà génialissime ; la version extended edit qui sert de générique de fin à ce clip, pardon, film, est ultime dans son genre. C'est le zénith d'un genre qui a été pendant vingt ans vilipendé aux confins de l'ostracisme, avant de connaître depuis quelque temps une réhabilitation aussi vulgairement clientéliste que joyeusement effervescente.

Bref, on ne va pas se lancer dans des épanchements gluants de nostalgisme psychofreudoedipiosexistes : Adrienne !!! DRAGOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO ! Si ces deux noms ne vous disent rien, désolé, mais Docteur 80s (aka Dr Beat) ne peut plus rien pour vous.

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Through Your Eyes (2019)
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1. Burning Heart
2. Hearts On Fire
3. Double Or Nothing
4. Eye Of The Tiger
5. War
6. Living In America
7. No Easy Way Out
8. One Way Street
9. The Sweetest Victory
10. Training Montage



             



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