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2001 Ghosts Of Mars
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BANDE ORIGINALE DE FILM - Les Aventures De Tintin (série Tv) (1991)
Par MARCO STIVELL le 20 Octobre 2019          Consultée 2328 fois

AVERTISSEMENT : cette chronique de bande originale de film est également susceptible de contenir des révélations sur le film

« Papa, les infos sont terminées, je peux regarder la télé ?
-Non, à 20h30, tu montes te coucher, c'est la règle !
-Mais, mais il y a Tintin dans 15 minutes !
-Je m'en fous, tu n'as qu'à l'enregistrer (sur cassette vidéo, et si possible une vierge) ! »

C'est un mardi soir de l'année 1992 comme un autre, mais à partir du printemps seulement. Depuis quelques mois déjà, la série animée des Aventures de Tintin est diffusée sur les chaînes belges, et là, elle arrive en France, sur FR3 ! Un peu de patience et on la verrait dans la série animée des Minikeums, un an plus tard, à l'heure du goûter, un peu plus adaptée... Sinon, il faut acheter les cassettes vidéos/VHS, pas vierges cette fois et avec une belle boîte en plastique !

Adaptée de la bande dessinée d'Hergé qu'on ne présente plus, cette série TV est l'oeuvre de deux maisons de productions, à savoir Ellipse (dirigée par – feu – Philippe Gildas en personne et Robert Réa, un habitué du Club Dorothée) et Nelvana (d'origine canadienne, d'où l'ours blanc pour emblème). L'une comme l'autre éditeront d'autres séries avec plus ou moins de succès : Franklin, Bus Magique, Beyblade pour la seconde. Et pour Ellipse : Babar, Bob Morane, Les Malheurs de Sophie, la Famille Pirate, Léonard, et surtout Blake et Mortimer, la seule à égaler véritablement Tintin. En BD, elle la surpasse déjà, mais le destin a encore voulu que Hergé efface son rival Jacobs ! Tintin en animation se voit multi-récompensé et inspirera Steven Spielberg, d'une façon ou l'autre.

21 albums sont proposés en épisodes dont la longueur varie entre 20 et 40 minutes. Trois albums ont été laissés de côté : Tintin au Pays des Soviets (alors jamais ressorti en BD), Tintin au Congo (trop contesté) et Tintin et l'Alph-Art (inachevé). Tintin en Amérique est copieusement raccourci, L'Etoile Mystérieuse et Le Trésor de Rackham Le Rouge un peu moins. Et si, avec le recul, l'animation présente parfois des failles, des traits et enchaînements parfois trop rapidement exécutés, le doublage et la musique sont tout ce que l'on peut espérer d'une série animée digne de ce nom.

Oeuvre de trois hommes, Ray Parker, Jim Morgan, ainsi que le chef d'orchestre Tom Szczesniak, Les Aventures de Tintin sont d'abord un générique époustouflant, un déroulement de diverses planches/scènes animées piochées dans les épisodes, avec une musique réservée à l'orchestre. Un rythme de locomotive est amorcé par la caisse claire. Des cuivres rutilants et héroïques nous portent dès le départ, sur une mélodie en do dièse mineur, qui, pour la seconde partie (lancée par une belle remontée de cordes en "glissé"), se mue en variation ré dièse mineur de toute beauté ! Pas de dissonance, les cuivres répondent aux cordes, le piano ferme en pluie fine.

Le générique, proposé pour chaque épisode, est palpitant, annonce de la bravoure, du drame, des rebondissements, met l'eau à la bouche. Du travail tout sauf facile, héritage d'une vraie tradition cinématographique. Ensuite, chaque titre d'épisode est illustré par une courte reprise au piano seule d'un des thèmes joué par les cordes du générique, très efficace et joli dans son genre aussi.

Puis viennent donc les histoires et le changement se révèle de taille d'un point de vue musical : par manque de moyens sans doute, l'orchestre ne revient que rarement. Début des années 90 oblige, les productions sont bon marché, on peut faire un grand ensemble sonore depuis chez soi, rien qu'avec des claviers. C'est le cas pour quasiment tous les thèmes proposés et récurrents : celui, guilleret, qui par exemple ouvre Le Secret de la Licorne, avec un faux cor anglais (alors que la flûte sonne déjà plus vraie) ; celui de la fausse guitare classique andalouse qui annonce souvent l'arrivée dans un village des Andes (Le Temple du Soleil) ou du San Théodoros (L'Oreille Cassée)...

La bande sonore est extrêmement riche, avec du jazz old school au sax alto dès le début de Tintin en Amérique, des danses comme la rumba (le bal du marquis Di Gorgonzola dans Coke en Stock), des éléments de musique tribale au début des Sept Boules de Cristal ou durant la séquence des Arumbayas, du sitar en Inde (Les Cigares du Pharaon), de la cornemuse en Ecosse (L'Île Noire) etc... Bref, une adaptation totale selon le pays/lieu visité par Tintin au gré de ses pérégrinations.

Malgré la banque de samples programmés assez conséquente, c'est une bande sonore très vivante et organique. En témoignent les nappes de synthé qui annoncent l'action, se superposent avec force et gloire lorsque La Licorne explose. Le piano est souvent un instrument conducteur, avec de jolies partitions optimistes (en avion, ou au début du Lotus Bleu), plus jazz/boogie dans certaines courses-poursuites (la fin du Lotus Bleu avec Rastapopoulos). Et puis il y a les musiques "sensibles"...

Celles-ci peuvent être très sombres, glaçantes ou cauchemardesques lorsqu'un danger survient (croyez-en votre serviteur, la scène du tombeau du pharaon Kih-Oskh n'est pas la moindre), et elles reviennent TRÈS souvent. Les cordes sont d'ailleurs mises à profit pour des cavalcades horrifiques, avec de grosses notes basses de synthé (la scène de la forêt avec la charrette dans le Sceptre d'Ottokar), effet très réussi. Et à côté de cela, elles peuvent être extrêmement douces et émouvantes, comme lorsque Tintin, Haddock & co arrivent à l'avion crashé dans Tintin au Tibet.

Ajoutez à cela des synthés bizarroïdes (les séquences d'hallucinations de l'Etoile Mystérieuse, les extraterrestres de Vol 714 Pour Sydney), des dégringolades d'Haddock au son de clarinettes jazz humoristiques, des chansons réussies comme celles de la Castafiore ("Ah, je ris de me voir si belle en ce miroir") ou celle des Picaros ("C'est nous, les joyeux turlurons", presque plus un air provençal que latino-américain d'ailleurs)... Ça fait beaucoup, ce n'est pas une oeuvre magistrale pour rien ! Encore aujourd'hui, il est bon de revoir et réentendre Les Aventures de Tintin !

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