La vie continue aux States pour notre Miss SANSON. Elle y enregistre son cinquième album sobrement baptisé « Hollywood ». C’est un peu le règne des paillettes et de la superficialité.

Dès l’introductive « Bernard’s song » les velléités Discos vont claquer à votre gueule comme il se doit… C’est que nous sommes en 77 et nous enregistrons dans la sacro sainte Californie. Mais ce titre sans réelle personnalité ne restera pas dans les mémoires. Il sera pourtant le premier single. C’est « How many lies » qui sera le second, titre en anglais, d’un aspect sympa, mais l’accent de la franchouillarde est trop évident pour percer sur les marchés anglo saxons. Le constat est évident malgré les qualités de la composition, une des réussites de l’opus.

Malgré une jolie orchestration, « Les délices d’Hollywood » me laissent de marbre, la musique est franchement très datée et la voix de Véro disparait un peu devant les couches instrumentales. Je lui préfère de très loin son pendant « Les délires d’Hollywood »…Vous avez remarqué la petite différence ? Elle nous refait le coup de « Dis lui de revenir » avec cette petite comptine, qui est d’ailleurs le seul morceau à retenir de cet album. « Comment crois-tu que la musique vienne » colle beaucoup plus aux habitudes de la blondinette et des influences encore présentes du Michel BERGER… Plus que celle de Monsieur STILLS… Certes, mais le refrain plutôt enjoué ne permet pas à la chanson d’atteindre le rang de classique.

On récupère un peu d’esprit Bluesy mainstream sur la rythmée « J’ai perdu ton adresse », avec un petit orgue discret mais qui fait son effet. La guitare est presque funky par moment. En revanche, j’avoue que « Y’a pas de doutes, il faut que je m’en aille » ne me parle guère. Les orchestrations sont à nouveau beaucoup trop évidentes. Cela me rappelle la profusion d’instruments qui entouraient le King Elvis PRESLEY sur ses dernières années. La chanson du coup ne passe pas, tellement typée seventies que s’en est presque comique. Dans la foulée, « Harmonies » est insignifiante. « Féminin » renoue quelque peu avec la qualité de ses précédents opus, mais on regrette tout de même la rapidité du titre, le rendant moins essentiel que les standards déjà créés. Mais c’est une profession de foi qui n’est pas désagréable.

En fait de carrière Internationale, il faut bien avouer que c’est un flop. La fan base de Véronique répond comme à chaque fois dans l’hexagone puisque à nouveau c’est 200 000 galettes qui vont s’écouler, faisant d’elle une des incontestables leaders de la scène musicale française. L’influence de Stephen STILLS est cependant suffisamment prégnante pour avoir changé quelque peu le style de la petite blonde, en négatif. La musique n’est pas mauvaise, loin s’en faut, mais aucun morceau ne surnage. Sanction.