Le 25 Août 2022 par LE KINGBEE

Voici avec ce disque l'un des meilleurs condensés résumant notre faiblesse musicale et notre inculture d'où un profond retard sur nos voisins européens.

Les nombreuses adaptations via Vline Buggy sont affligeantes au possible et dénaturent bien souvent des textes qui étaient déjà loin d'être extraordinaires.

Mais je suppose qu'on a produit chez nous des gens bien pires que ce blondinet qui se dandine.

Le 25 Août 2022 par LE KINGBEE

Juste histoire d'apporter mon grain de sel, la Police mentionnée par mon éminent collègue Arp avec renvoi vers ELVIS avait d'abord été utilisée par diverses firmes (Savoy, Atlantic) se consacrant au R&B.

Loin de moi l'idée de dire que le KING a mal pompé .. .bien que ... ...

Pour revenir à nos moutons, j'ai toujours eu une préférence pour le 1er disque des CLASH avec le superbe "Police & Thieves"

Le 25 Août 2022 par RICHARD

Je crois bien qu'ARP2600 a plié le game. Tout est dit et bien dit. Comme album marquant de cette superbe année, "Join Hands" des Banshees a aussi sa place.

Le 25 Août 2022 par ARP2600

Ouais, moi, j'en ai un peu marre des soi-disant chefs-d’œuvre ultimes qui sont rarement les meilleurs albums de leur époque. Dans le cas de "London Calling" et de "1979", c'est vraiment l'arbuste qui cache la forêt. Enfin bon...

Tout d'abord, oui, bien sûr, c'est un bon album, avec quelques titres très marquants. On entend une fois le riff de la chanson-titre et on ne l'oublie jamais. Mais il y a aussi beaucoup de déchet, normal sur un double-album de dix-neuf titres. C'est d'ailleurs une preuve que l'esprit punk est encore là. Le problème, c'est qu'on n'est plus ici dans une succession brutale de titres d'une à deux minutes. On est sur une moyenne de plus de trois minutes, ce qui rend certains titres faibles comme "Jimmy Jazz" et "The Right Profile" assez durs à avaler. Donc non, y a pas de raison de dire amen. Moi, j'aime bien, plus qu'avant, mais on a fait bien mieux donc c'est sûrement pas un 4.

Plus qu'avant, dis-je, car fondamentalement, je suis d'accord avec Chipstouille qui a initié cette discussion : la pochette est à la fois une des plus iconiques de l'histoire et une sacrée publicité mensongère. Bien sûr qu'elle fait référence à Elvis pour la police et aux Who et consorts pour l'action, mais cet instantané superbe de l'action destructrice fait forcément penser à l'esprit punk, à son urgence, son nihilisme, son envie de tout casser. Donc forcément, la première fois que je l'ai écouté, ben je l'ai trouvé foutraque et surtout mou du genou et je l'ai rejeté violemment. Maintenant que je connais vraiment cette première vague du punk, le post-punk et la new wave, je sais qu'il n'y avait pas grand-chose de vraiment violent dans tout ça (les Stranglers en sont un bel exemple), et que la filiation avec le rock'n'roll des origines est une évidence, et est bel et bien une réaction au hard-rock (plus carré et r'n'b) et au rock progressif (mâtiné de jazz, de folk et de classique).

Donc oui, beaucoup d'idées, un album bien joué et agréable dans l'ensemble, c'est sûr. Mais c'est tellement dommage qu'on parle tant des Clash et pas des nombreux groupes extraordinaires de cette époque. En 1979, ben ce disque me semble faire pâle figure par rapport à... allez, citons "Real to real cacophony" des Simple Minds, "The Raven" des Stranglers, "Secondhand Daylight" de Magazine, "Unknown Pleasures" de Joy Division (oui, j'admets ça), et surtout les immenses "Fear of Music" de Talking Heads et "154" de Wire.

Le 25 Août 2022 par JASPER LEE POP

Pour information, un excellentissime documentaire consacré au festival Elixir réalisé par Gérad Pont et Jérôme Bréhier a récemment été diffusé sur LCP. Sûrement encore visible en replay ou sur TonTube. L'anecdote mentionnée ci-dessous sur Kim WILDE y est relatée.

Le 25 Août 2022 par POPOLOUTCHO

L’album récréatif de BASHUNG… Celui qui va lui permettre de renouer pour un temps avec le succès (je ne parle pas des années 90 où l’artiste sera carrément couronné).
"Passé le Rio Grande" est un album léger, amusant : il n’y en aura pas un 2ème comme celui-là dans sa (presque) parfaite discographie. Alors autant s’y intéresser un peu, y jeter une oreille attentive sans balancer spontanément les qualificatifs qui tuent.
Moi, j’aime aussi cet album de BASHUNG. Et quand il m’arrive de l’écouter c’est en entier (j’avoue quand même sauter parfois « Malédiction » qui me barbe un peu). La production typée « années 80 » ne me gêne pas. Les « claviers cheap » peuvent même ajouter un petit plus au côté désopilant des jeux de mots du parolier B. Bergman. La batterie est un peu « poum-poum », mais il y a aussi de bonnes parties de guitares. Donc au final, on a là un album sympathique même si loin, très loin, des excellents « Play Blessure »,« Novice », ou fantaisie Militaire".
Pour rappel il a été élu meilleur album Rock de l’année aux Victoires de la Musique 1986. Ça vaut ce que ça vaut. Mais une chose est sûre, ceux qui l’ont acheté à l’époque (j’en étais) l’ont sûrement apprécié.
La note: un bon 3/5

Le 25 Août 2022 par GUILLAUME THE ELDER

Merci à Fred d'avoir rectifié concernant la nationalité de Kim...

Concernant Elixir, ok pour Saint Pabu, 29N en 84. Je pensais que c'était à Guéhenno près de Vannes (année avec les Clash et Depeche Mode). Elixir bougeait tous les ans ou presque... La région vannestaise a été la plus tolérante pour accueillir les dangereux Festivals de Rock dans les 80's... Elixir donc à Guéhenno car refus partout dans le 29, un premier festival en juillet 97 à Saint Nolff, juste à côté, avec Noir Désir, Miossec, Big Soul... suivi d'un Fest-Noz avec Ar Re Yaounk (j'y étais, contrairement à Elixir, trop jeune). Et bien sûr, le Motocultor qui se tient aussi dans cette merveilleuse commune de Saint Nolff.

Elixir est donc non seulement le grand frère des Vieilles Charrues étant donné la proximité géographique (tous des Gars du 29) mais aussi l'Ancêtre de tous les Festivals bretons + 44, Motocultor et Hellfest en tête.

Le 25 Août 2022 par CROQUIGNOL

Selon moi, le punk des débuts est plus provocateur que violent. Provocateur dans ses paroles, ses fringues, son attitude, sa musique (on emmerde le rock progressif et ses musiciens hyper-techniques) et son visuel.
Dans ce cas, il semblerait que cette pochette ait réussie, 40 après, si ce n'est à choquer, du moins à déranger Chipstouille. M'enfin, casser une guitare alors que des familles peinent à finir le mois. Je tiens à le rassurer, un pauvre ado anglais voulant faire du punk à l'époque pouvait trouver une guitare s'il le souhaitait, tout simplement en la volant.

Concernant l'album, ben c'est un classique du rock au même titre que le premier Elvis, le Live At The Star Club de Jerry Lee Lewis, le Cosmos Factory des Creedence, le IV des Led Zep ou le Dark Side des Pink Floyd. Donc, je pense qu'à ce titre, et sans devoir répéter ce qui a été dit plus bas (efficacité, diversité,…), que si on l'aime, on lui donne un 5 voire un 4; que si on l'aime pas, on s'abstient. Pour ma part, j'ai jamais pu blairer Pink Floyd, mais il ne me viendrait pas à l'idée de mettre un 2 à Dark Side. Et je pourrais éventuellement expliquer pourquoi, mais je vois pas trop l'intérêt.
A bon entendeur...

Le 25 Août 2022 par CH'TI LEMMY

"London calling", ou l'album par lequel Le Clash s'émancipe du punk rock des débuts et émancipe celui-ci : rock, reggae. Il y a là une diversité, une richesse et une fraîcheur qui font que cet album est intemporel, indémodable. Il fut l'un des premiers cd que j'ai achetés et le seul album dont je ne me sois jamais lassé : plus de 25 ans après l'avoir découvert, je l'écoute toujours avec autant de plaisir.

Le 25 Août 2022 par KID66

Au-delà du style pratiqué, je déplore plutôt le niveau très inégal des chansons présentées ici. Entre deux extrêmités absolument fantastiques ("London Calling" et surtout "Train In Vain"), on trouve vraiment de tout en terme de style comme de qualité. Plusieurs bons titres ("Spanish Bombs", "I'm Not Down") mais aussi un certain nombre de morceaux vraiment faibles ("Jimmy Jazz", "Right Profile", "Lover's Rock", "Four Hoursemen").

C'est bien foutu, intéressant, vivant et varié, mais tout cela fait que je n'ai jamais vraiment envie d'y revenir. S'il faut se taper tout l'album pour chanter à tue-tête "Train In Vain". Vite, où est le bouton avance rapide ?

Le 24 Août 2022 par REPLICANT

Un bon album fait une belle chronique. Compliment non dissimulé à Erwin qui m’a donné envie d’écouter cet album d’un groupe dont sincèrement je n’attendais plus grand-chose. Je classe personnellement les vieux dinosaures en différentes catégories. Les vieux beaux (Deep Purple), les vieilles biques (Rolling stones), les vieux cons (Scorpion), etc. Et puis, souvent d’ailleurs, parmi ceux qui n’ont jamais été mainstream, les vieux sages, là où je classe Wishbone Ash après l’écoute de cet album sincère, musical et excitant.
Suis-je le seul à avoir entendu le souffle du grand Gallagher (ou son fantôme) ici et là (surtout dans le solo d’"Empty Man")?
Le phoenix a tenu son rang et ses cendres ne sont restées ni muettes, ni stériles !

J’insiste, c’est album est un délice. Guitares sublimes !

Le 24 Août 2022 par BLUEMASK

Pas bien sûr de comprendre ce débat sur la violence du punk.
Je ne crois pas que le punk des origines se caracterise par la violence, mais plutôt par le retour à la spontanéité, à des formats courts et à une certaine 'rebellion' contre l'industrie musicale du moment. Après, il ne faut pas non plus chercher à philosopher autour de cela, il s'agissait d'une bande de gamins qui voulaient prendre la relève, c'est tout, parfois avec talent, parfois sans. L'idée de 'violence' ou en tout cas de radicalisation est arrivée après, avec des groupes comme Exploited, Discharge et l'arrivée de l'imagerie du punk à crête qui a dépassé la musique et irrigué le cinéma, la culture populaire.
Les Clash sont loin de tout ça, c'est clair. Leur créno, c'est le rock des origines et l'ouverture d'esprit, avec un petit côté donneur de leçon qui fait leur charme. 'London Calling' souffre de quelques titres un peu faiblards ("Lost in the supermarket"...) mais est quand même un putain d'album de rock qui brasse large et avec talent. Après, tout est une question de goût.

Casser sa guitare ou sa basse fait partie du folklore rock (Hendrix, les Who etc.), c'est peut-être ridicule mais ça fait partie de l’imaginaire collectif. Cette pochette est une référence au rock passé, un hommage (Presley, Les Who, Hendrix etc.) et mieux vaut péter sa guitare parfois que de compter ses tunes. Le rock'n'roll, c'est un peu de rêve idiot, et pas de la comptabilité.

Le 24 Août 2022 par PSYCHODIVER

Chips's a su mettre en évidence l'élément révélateur du triomphe marketing plus qu'artistique qu'est "London Calling".
La pochette, pour rappel, c'est Paul Simonon pulvérisant sa Fender, se plaçant dans la droite lignée des WHO qui furent les instigateurs de cette "manie" de dérouiller ses instruments à la fin des concerts. Les DAMNED, notamment via leur batteur complètement fondu Rat Scabies, s'inscrivent aussi dans cette tradition.
Quant à la police d'écriture du titre du disque, c'est King Elvis qui est directement mentionné. La stratégie fut justement de jouer sur les codes fondamentaux du rock pour ratisser large. Beaucoup sont tombés dans le panneau. Il faut reconnaître que la promesse de rock pur et dur distillée par la pochette avait de quoi séduire après "Give Em Enough Rope" que Sandy Pearlman (certes producteur de l'extraordinaire BLUE ÖYSTER CULT mais également des DICTATORS, il s'y connaissait donc en punk) n'avait pas pu sauver. Il fallait se rendre à l'évidence. Le CLASH après 77, c'est comme IRON MAIDEN après leur éponyme de 1980. Le groupe d'un seul (excellent) album.

"London Calling" n'est pas punk et ne cherche jamais à agresser qui que ce soit. C'est tout au plus un album de pop rock digne de Sting ou de Bruce Springsteen (combien de fois ce dernier a t'il repris "London Calling" ou "Clampdown" sur scène ?). "Death Or Glory", rare titre punk du lot, est insupportable de lourdeur. Le groupe a voulu trouver le salut dans un éclectisme bordélique et a eu cette prétention insensée de vouloir par la même occasion s'ériger en porte-étendard du punk mourrant et du rock. Il a échoué dans les deux cas. Et les soutiens de la presse branchée comme des rebelles qui autrefois payaient l'ISF ne changera rien à cet état de fait.

Quant à la prétendue mort du rock comme du punk après 79 : allez dire ça à PIL, au GUN CLUB, à KILLING JOKE, aux EXPLOITED, aux DEAD KENNEDYS, à MEGADETH, aux PIXIES, à ALICE IN CHAINS... Sans compter les survivants de toujours, MOTÖRHEAD et HAWKWIND. Rires garantis.

Le 24 Août 2022 par CHIPSTOUILLE

Si la pochette de cet album n'évoque pas une forme de violence, qu'évoque-t-elle alors ?
Casser l'instrument de son expression, peut-être que c'est aujourd'hui devenu terriblement banal, mais ce n'est certainement pas anodin. Surtout quand a priori on galère (ou on a galéré...) à la fin du mois.

Le 24 Août 2022 par NONO

Mouais... J'apprécie modérément l'album, qui n'est à mon sens vraiment pas leur meilleur !
J'aime infiniment plus "Home" ou "Talk on corners" !

Le 24 Août 2022 par CLAUDE JéROME .

Bonjour , Kim Wilde ok mais Sandra mérite aussi sa discographie et je trouve que musicalement ct mieux comme Hiroshima par exemple. Merci a vous .

Le 24 Août 2022 par CRUCHOT

Je l'ai réécouté, il est pas mal en fait ce disque.

A l'époque quand je l'ai découvert (début 2000's), je sortais de Toys, Rocks, Permanent, Pump, etc... donc inutile de dire que je l'avais trouvé un peu fade, tout comme ses compagnons d'infortune d'ailleurs, les mal-aimés Night In The Ruts et Rock In A Hard Place. J'avais donc passé mon chemin et j'étais resté sur les classiques.
20 ans après, du Aerosmith j'en ai bouffé, mon oreille a évolué, et finalement celui-là je lui trouve pas mal de charme, ça rock bien et Tyler est en forme, c'est agréable à écouter, même si pas renversant on est d'accord. Mais on retrouve bien le son et l'attitude des albums des 70's, et sûr que s'il était sorti en 78 après Draw The Line son destin aurait été tout autre.... Bref.

Je vais redonner une chance aux crus 79 et 82 tiens.

Le 24 Août 2022 par IEN

Ecrire une tonne de chroniques ici et chercher juste de la violence dans un album des Clash, c'est assez étrange; et les comparer à Slayer ou Carpenter Brut, c'est assez loufoque. Strummer était avant tout amateur de reggae, pas de hard-rock.

Ils ont fait un premier album vaguement Punk pour surfer sur cette vague mais, dès le deuxième album, c'était quasi oublié, les morceaux étaient plus produits et plus mélodiques.

Il me semble que les Clash cherchaient surtout à être les plus éclectiques possible.
Si "London Calling" est un double sorti au prix d'un simple et possède des titres aussi différents les uns des autres, c'était certainement pour faire découvrir aux jeunes d'autres types de musiques tout en restant accessibles grâce aux accents pop présents dans chaque chanson. Voire même tout simplement pour se faire plaisir, non ?

Plutôt que chercher une quelconque violence dans leur musique, appréciez le talent de ces modestes musiciens (dans le sens pas des virtuoses) capables d'appréhender tout type de musique populaire, de le digérer et de le rendre accessible.

Globalement, il y a quelques titres un chouïa moins bons, mais l'ensemble reste admirable sur bien des titres : "London Calling" - "Jimmy Jazz" - "Lost in the Supermarket" - "Clampdown" - "The Guns of Brixton" - "Death of Glory" - "The Card Cheat" - "Lover's Rock" - "Revolution Rock" - "Train in vain" (mon chouchou).

Le 24 Août 2022 par FRED

Pour info, c'était en 1984 à Saint-Pabu (29).
Alors que les autres groupes acceptaient de voir capturer un extrait de leur concert par les journalistes "télé" locaux, dont les STRAY CATS et NINA HAGEN, la seule à jouer à la Star, c'est la miss qui refuse même de se faire photographier à son arrivée, lunettes noires et renfrognée, entourée d'un groupe de gardes du corps. Du jamais vu à ELIXIR !
Le concert fut à l'avenant, soit médiocre, la belle se faisant huer et siffler durant une bonne partie de sa prestation.
Conclusion ? À votre appréciation. Me concernant, c'est parfaitement éclairant quant à la nature du phénomène Kim, dont le succès fut certes important, mais aussi bien limité dans le temps. Le prototype même du produit marketing.

Le 23 Août 2022 par MR TINKERTRAIN

Foutre 2 à cet album est juste insultant pour ce groupe qui fera de la daube bien plus tard. C'est le meilleur mélange pop et musique celte que je connaisse ! Et puis les instrumentales sont super. Pour l'anecdote, et ça me rajeunit pas : mes copains et moi, nous bavions pas mal pour les sœurs CORRS qui, avouons-le, ont un côté assez sexy. Aujourd'hui, j'écoute cet album avec grand plaisir et sans prise de tête.