Le 09 Avril 2019 par SGT JAKKU

Qu'un élément musical soit samplé pour créer un nouveau morceau, pourquoi pas si le résultat est vraiment intéressant.
Je ne sais pas ce que ça donne pour le cas de Gim's et pour être franc, je n'ai pas envie de savoir.
Mais il est vrai que la réutilisation et le recyclage d'idées sont symptomatiques de la pop actuelle qui peine à se renouveler. Il y a une vraie régression en terme de qualité musicale sans parler d'un manque flagrant d'originalité dans la pop d'aujourd'hui. Et c'est scientifiquement vérifiable grâce à une étude espagnole où les chercheurs ont analysé une quantité incroyable de chansons depuis les années 60 jusqu'à 2011. Et le résultat est sans appel : appauvrissement des paroles et de la musique en général, appauvrissement de la texture, du timbre...
A force de chercher avant tout la rentabilité, l'immédiateté, le retour sur investissement, les chansons se simplifient, sont ultra-formatées, se ressemblent beaucoup pour la plupart, utilisent les mêmes suites d'accords, et sont diffusées massivement et de manière ultra répétitive ne laissant pas de place aux œuvres plus ambitieuses ou originales. Car des bons groupes qui font des bons albums, existent encore mais sont si peu représentés et médiatisés et le pire est qu'ils n'intéressent pas forcément le grand public. Car quand on te fait bouffer de la merde tous les jours, tu finis par trouver ça bon.
Bref, on vit une drôle d'époque où un groupe comme Police par exemple n'aurait sans doute pas marché aujourd'hui. Et si on regarde ce qu'il se passe pour le cinéma, la situation est similaire.

Le 09 Avril 2019 par FRED

Bon, en même temps, c'est un peu provoc', ce que j'écris.
Je suis le premier à reconnaître le côté important de cet album, qui compte parmi mes bons moments de jeunesse.
Mais, avec le recul des ans, le côté "pique-assiette" de Page m'exaspère.

Le 09 Avril 2019 par BAKER

Oui tout à fait.
"Comfortably numb" par les Scissors Sisters aussi m'avait bien hérissé le poil (pas les cheveux, suis plus équipé).

Se référer à ma chronique du Fatal Bazooka : le disque de Michael Youn n'est pas une parodie. C'est une anthologie, nuance.

Sinon, parmi vous qui a écouté sur cet album PLUS que juste le génial morceau-titre ? :)

Le 08 Avril 2019 par NONO

Oh, il y a eu bien pire.... La reprise de "Every breathe you take" de Police par exemple, par un "artiste" de RAP/R&B (je ne connais pas son nom), il y a une dizaine d'années.
Stop !!! Arrêtez le massacre !!! Si ça continue ils vont finir par reprendre "Stairway to heaven" de Led Zep en mode rap-dancefloor !
J'irais plus loin dans mon cynisme : cette volonté de reprendre les chefs d'oeuvres incontestés en les massacrant, participe activement à cette tendance actuelle de chier sur tout ce qui est beau et valable, au nom de la "démocratisation de l'art"... A vomir.

Le 08 Avril 2019 par SGT JAKKU

Désolé Fred mais pénaliser Led Zep I juste parce que Page a chipé un thème de guitare est un peu idiot.
On pourrait faire le même procès à plusieurs grands albums du Rock dans ce cas et leur mettre à tous des tôles pour le principe. On sait que l'histoire de la musique est faite de vols en tout genre.
Sérieusement, Led Zep I est un classique, un album ayant marqué les esprits à l'époque et à tout jamais l'histoire du rock et ce n'est pas un "emprunt" d'un plan de gratte d'un morceau assez obscur que peu de gens se rappellent qui remettra cela en question.
Il n'y a qu'à écouter le jeu innovant et moderne de chaque musicien de L.Z. pour comprendre l'importance du disque, qu'on aime ou non cet album.
Si on compare les 2 chansons, certes l'idée du thème a bien été récupérée et copiée mais transformée de manière un peu atonale par Page, ce qui change radicalement le style et la couleur du morceau. "Black Mountain Side" est pour le coup différent de son modèle et il préfigure le style "World" de L.Z. On a un peu le même cas avec "My Sweet Lord" et "He's So Fine", deux chansons qui utilisent un thème similaire mais avec deux directions musicales différentes (à noter que "He's so fine" est finalement assez creuse alors que "My Sweet lord" est belle à pleurer). Sans doute, Page aurait dû mentionner l'emprunt. Il devait peut-être penser que le clin d’œil avec le mot "Black" était suffisant pour s'excuser et pour bien signifier le "vol".
En revanche, merci d'avoir fait la remarque à ce sujet, j'ai appris un truc mais ça ne change pas ma vision.

Le 08 Avril 2019 par BAKER

Je viens d'écouter, effectivement... C'est triste.

Mais ce n'est pas ce que fait GIMS le plus triste. Le plus triste, c'est la horde de fans béni-ouioui qui hurlent "mais c'est normal de nos jours tous les artistes reprennent tout le monde ça empêche pas que c'est un génie".

Le 08 Avril 2019 par RICHARD

Je ne suis aucunement objectif mais ce n'est pas grave. Je tiens ce disque pour l'un des meilleurs de mon panthéon personnel.
Tout respire la mélancolie ouatée, cette classique sensation de rêve éveillé. L'écouter, c'est se retrouver dans un monde d'introspection, cocon protecteur qui nous coupe du monde durant 40 minutes. J'ai découvert Slowdive en 1991 à 14 ans. Il y a des rencontres qui marquent à vie.

Le 07 Avril 2019 par RICHARD

Terrible nouvelle. Maître GIMS que l'on nomme dorénavant GIMS a samplé " Self Control" pour son dernier titre "Miami Vice". Tristesse.

Le 07 Avril 2019 par FRED

Page vole l'arrangement de Black Waterside par B. Jansch, le renomme (Black Mountain Side) et … signe la compo' !
The Great Rock 'n' Roll Swindle !
Quel sale type !

Le 06 Avril 2019 par FRANçOIS

Merci, j'ai bien ri. Je ne supporte pas ce gars-là (en même temps, les chanteurs/euses de variété française que je supporte se comptent sur les doigts d'une main...). Toutefois, son "album Obispo" (tous et toutes en ont au moins un, comme un "album Goldman"...) "Savoir aimer" est correct, grâce au morceau-titre et à "Chanter". Il mériterait plus une chronique (qui viendra peut-être) que celui-ci.

Le 04 Avril 2019 par MR TINKERTRAIN

Sur le podium des plus grands albums contenant de la harpe celtique. Et peut être le plus grand album de l'artiste... Un régal pour les oreilles sensibles!

Le 04 Avril 2019 par SGT JAKKU

La pochette d'Oceanic pourrait gagner ou serait nommé pour le prix "Kitch Cover" dans la catégorie "artistes connus" si un tel concours existait (ceci dit, il existe un site répertoriant les pochettes moches et il y a même un livre dédié !).
Le début du disque est trompeur. Oceanic commence par un thème assez pompeux mais plutôt bien écrit. Et arrive cette étrange et lente rumba électronique, "Whispering Sirens" où se mêlent des éléments tantôt baroques, tantôt exotiques et paradisiaques qui donnent un résultat à la fois kitch et sophistiqué. Et là j'ai cru à l'album car je comprenais enfin le délire de la pochette : un album bizarre, quasi-humoristique, pastichant l'Easy Listening rétro des années 50, dans un esprit art pompier-kitch assumé à la manière d'un Haruomi Hosono (l'un des Yellow Magic Orchestra) ou des gars de Art Of Noise.
Hélas, la suite vient contredire tout cela : les titres suivants sont très classiques, dans la forme "vangeliste" la plus évidente voire banale. Et oui, ce n'est qu'un album de New Age assez commun et "hygiénique" sur les bords, rien de plus, rien de moins.
Quelques titres sont à retenir : "Whispering Sirens" (meilleur numéro du disque), le thème d'ouverture, "Islands Of The Orient", "Aquatic Dance" et "Song Of The Seas". Comme quoi, cet album ne s'en sort pas trop mal !

Le 04 Avril 2019 par BAKER

Ce sera sûrement intéressant de relire ce commentaire quand j'aurai écrit la kro express, d'ici un certain nombre de mois et d'écoutes.

Mais à la première écoute que je viens d'achever, ça me scie à quel point je n'ai RIEN retenu de ce disque.

R * I * E * N

C'est HALLUCINANT. J'aurais roulé les vitres ouvertes sans autoradio que c'était pareil.

Et pour "l'album le plus court de la carrière du groupe", il m'a paru juste putain d'interminable.
Astonishing, DT12, WD&DU, même cette purge de BC&SL avaient au moins quelques petits passages qui me faisaient tendre l'oreille, là trente secondes sur une heure de musique. En étant large.

J'attends plus de l'album solo de Jordan qui est sorti en même temps, c'est dire mon degré de dissatisfaction.

Le 03 Avril 2019 par LONG JOHN SILVER

@BEATLENNON30
Il est prévu que je réécrive la chronique, en effet !
Cependant il faudra "un peu" patienter.

Le 03 Avril 2019 par SGT JAKKU

Le coffret Trilogy avait pour objectif d'accompagner l'anniversaire du film et la sortie d'une dernière version de Blade Runner dans laquelle Ridley Scott apporte sa touche finale ainsi que quelques corrections visuelles. Avec Trilogy, Vangelis avait sans doute aussi un autre objectif en tête : faire la n.... aux versions pirates (et particulièrement à la "Esper Edition" qui offre l'expérience auditive la plus complète et la plus immersive) en proposant du contenu inédit et nouveau !
Caramba, c'est encore raté !

Et cela pour plusieurs raisons :
- le premier cd n'est que la remasterisation de l'album de 94.

- le deuxième (le plus intéressant des 3) isole les plages d'ambiances (certaines inédites) du score principal alors qu'il aurait été plus judicieux de mélanger le tout et de proposer un ordre suivant la trame du film comme le fait la Esper Edition. Et là, Vangelis aurait marqué un point.

- le troisième, bien qu'intéressant, propose des nouvelles musiques pour Blade Runner mais le résultat est fade et bien en deçà de la charge émotionnelle que la b.o. originale provoque...

Ceci dit, la sortie de ce coffret a été utile pour la communauté des fans car cela a permis une quatrième et dernière mise à jour de la Esper Edition, appelée "Esper Retirement Edition 25th anniversary Culmination" qui propose pas moins de 6 heures d'audio (le score complet, toutes les ambiances sonores, tous les inédits, des remixes (notons qu'ils n'ont pas mis le troisième cd de Trilogy...) ! C'est un peu comme si Vangelis avait lui aussi contribué à ce projet dantesque en apportant du neuf à l'édifice.
Bref, le cas de la b.o. de Blade Runner est très intéressant. Je crois qu'il n'y a pas de b.o. plus "culte" que celle-ci à cause de son histoire, sa sortie officielle tardive et incomplète qui a engendré toutes ces versions non officielles...On est dans une situation assez similaire à la série des Star Wars (la vieille trilogie) où l'oeuvre finit par ne plus appartenir à son auteur et devient sacrée, honorée, préservée par des adorateurs. C'est un peu flippant dit comme ça ! Mais c'est la réalité. D'ailleurs, Ridley Scott a offert dans le coffret anniversaire les 5 versions du film, démontrant que l'oeuvre appartient à tout le monde (démonstration qu'il gâchera un peu, en soutenant à plusieurs reprises que Deckard est bien un répliquant alors que le film "2049" laisse la question en suspens et c'est tant mieux).

Le 03 Avril 2019 par FZBOF

"En principe, chez Forces Parallèles, un chroniqueur qui s’attaque à un album est tenu de traiter la discographie complète de l’artiste"

Visiblement c'est pas le cas ^^

	Par Forces Parallèles Hey ! Hé bien si justement, et ton commentaire moqueur me permet de clarifier la chose ! Il s'agit là d'une nouveauté du père Ted... Jasper n'a aucune raison d'achever la disco du chasseur à l'arc pour écrire sur son dernier opus. N'aies aucun doute sur le fait que le reste de la disco arrive ! Bien à toi Erwin

Le 02 Avril 2019 par SGT JAKKU

La musique de Blade Runner, à l'instar du film pour le cinéma de science-fiction, marque un tournant important dans l'histoire de la bande originale. Jamais on n'avait entendu une musique se confondre, se mélanger au film à ce point (il faut remonter à "Il était une fois dans l'Ouest" pour entendre ça). Vangelis, comme tout compositeur de b.o., a bien sûr écrit des thèmes précis pour les personnages, les scènes importantes mais il a aussi couvert toutes les ambiances sonores du film à tel point que l'ensemble se fond dans le film et devient le film. A l'image de Deckard pianotant la musique de Vangelis devenant pour le coup intradiégétique. Tout cela est rendu possible aussi grâce à la vision de Ridley Scott qui offre au compositeur des séquences totalement musicales comme celles au début du film où l'on découvre la ville de LA en 2019 vue de la voiture volante ou celles qui montrent ces gigantesques panneaux publicitaires volants dans la nuit. Des séquences qui ne font pas avancer l'histoire mais qui plantent le décor avec une force émotionnelle.
Comme pour 1492, je mets sans réfléchir un 5 voire plus à cette incroyable b.o...qui ne sortira pas en 1982 !
Les véritables raisons qui ont empêché la sortie de la musique de Blade Runner sont bien mystérieuses. Il pourrait s'agir d'un problème de droits avec la Warner qui oblige tout créateur à céder ses droits d'auteurs empêchant Polydor, le label de Vangelis, d'éditer la musique par la même occasion. Il pourrait aussi s'agir d'un Vangelis ne sachant pas comment tirer un album satisfaisant à partir de ce qu'il a produit pour le film. Car, contrairement à d'autres projets cinématographiques (Antarctica ?), il y avait largement de la matière pour faire un double album ! Chose qui était difficilement possible à l'époque à moins d'être les Bee Gees. Au lieu de ça, le public s'est contenté d'une bande aseptisée non originale en 1982 éditée par Warner of course !

Alors, qu'en est-il de l'album ici présent ?
J'ai fait partie des déçus quand cette version de 94 est sortie.
Comme l'a dit Arp2000, il manque des thèmes et à la place, on trouve des nouveaux morceaux sans doute produits en 94. Ces 4 titres sont plutôt bons et il est possible qu'ils aient été composés en 82 en version démo mais ce n'est pas ce qu'attendait le fan mordu de Blade Runner, qui lui, détenait déjà une copie pirate de l'oeuvre avec un contenu bien plus exhaustif. Car c'est bien là le problème de cette version 94 : diverses copies de la bande son piratée par un ingénieur du son peu scrupuleux ont été partagées et vendues depuis 1982 ! Et quand Vangelis sort enfin sa version, il y avait déjà un cd pirate sorti un an avant, qui proposait la même chose en plus complet (sans les inédits) avec une qualité sonore plus que correcte.
Si on est fans du film et de la b.o., on ne peut qu'être frustré de la version 94 et ce n'est pas celle de 2007 qui réglera les choses...Car en 2002, sort la version non officielle ultime (tout simplement la meilleure version de la b.o. de Blade Runner surpassant celles de Vangelis) : la fameuse Esper Edition qui s'appuie sur le matériel officiel de 94, de la version pirate de 93 et du film. Pas du tout conçue au départ pour être vendue, cette édition "Esper" réalisée par 2 passionnés, est distribuée en 10 exemplaires seulement. Cette version est remarquable car elle suit scrupuleusement le déroulé du film sans rater le moindre moment musical et avec un son quasi-irréprochable. Hélas, cet objet de fans sera piraté par d'autres pirates qui le vendront à des prix abusifs. Heureusement pour nous, cette version, à mon sens inégalée, est écoutable sur la plateforme de vidéos que vous connaissez tous. Désolé si j'ai pris du temps à parler d'un objet non officiel, surtout que ce n'est pas le but de FP mais le cas de Blade Runner est très particulier.

Le 02 Avril 2019 par JUAN

Le Lamb! L'album dans lequel les 5 membres de Genesis arrivent à leur sommet en même temps. Je me demande encore si en délaissant les verts pâturages de la campagne anglaise pour les délires urbains new-yorkais, P. Gabriel n'a pas voulu pousser, voire contraindre, le groupe à s'affranchir totalement du passé génésien pour offrir quelque chose de totalement neuf! Et pourtant, cet album est bien du Genesis pur jus. Quoiqu'il en soit, le Lamb est un album totalement innovant, créatif et explosif. Là où il devient magique, c'est lorsqu'on y retrouve, malgré toutes leurs dissensions existantes, Banks, Collins, Hackett, Rutherford et Gabriel à un niveau musical jamais atteint auparavant... sans qu'aucun n'en fasse trop. L'ensemble est très homogène, et aucun ne semble vouloir tirer la couverture à soi. Genesis n'a jamais été un groupe d'individualités, mais bien un ensemble de musiciens surdoués au service d'un groupe. Après le Lamb cependant, on "sentira" plus qui est l'origine du morceau.
Si cet album demande concentration à l'écoute, il n'en reste pas moins toujours aussi passionnant. Je me demande d'ailleurs s'il ne s'agit tout simplement pas du plus grand des doubles albums concept de l'histoire. Quant à ce second disque plus expérimental, plus difficile d'accès, il n'en reste pas moins dantesque et extraordinaire! Quand la perfection technique est mise au profit de l'innovation, on obtient le Lamb. Bien sûr, Genesis ira plus loin dans la beauté formelle par exemple (aaah, Banks quand il s'y met!), mais il n'atteindra plus jamais ce niveau d'homogénéité. Note 7/5

Le 02 Avril 2019 par NONO

Hydra fait aussi partie de mes 6 albums préférés du combo, avec : Le 1er album, Isolation, The seventh one, Mindfields et XIV.

Le 01 Avril 2019 par METALPROG84

Mon album préféré de Toto. Après un premier album orienté plus pop-rock FM mais néanmoins réussi, ce second opus, sorti juste après, est moins connu car beaucoup moins commercial. Pourtant, on n'est pas loin du chef-d'oeuvre: pas de méga-hits, mais des titres qui sont parfois orientés prog (en témoigne le magnifique "Hydra" qui ouvre l'album ou "Lorraine"), parfois très rock ("All us boys" et "White sister"), parfois soft (la superbe ballade "99"). "St.George and the dragon" et "Mama" sont plus conventionnelles, mais n'en sont pas moins très bonnes. A part le dernier morceau "A secret love" (plus terne mais pas mauvais non plus), "Hydra" ne contient que des pépites.