Le 18 Avril 2012 par LEO

Après le décevant Beatles For Sale (album de commande de fin d'année, composé pour moitié de reprises), les BEATLES se devaient de revenir sur le devant de la scène avec des compos en béton en ce début d'année 65, et c'est chose faite avec l'impeccable Help! dont les 7 premiers titres font partie de la bande originale du film du même nom.
J'aime tous les morceaux de cet album rafraîchissant (oui, même la reprise "Act Naturally" chantée par Ringo!), même si certaines compos ne sont pas toutes du même calibre.
mes favorites parmi les favorites: "You've Got To Hide Your Love Away" de John, "I Need You" de George et "I've Just Seen A Face" de Paul.

Le 17 Avril 2012 par ATOMDOOM

Tout à fait d'accord avec Maniac Blues, ce coffret est une splendeur : quelle musique ! quel guitariste ! et le transfert en digital n'a pas dénaturé les enregistrements qui ont gardé ce côté "brut" ... Pour tout amateur de Blues.

Le 17 Avril 2012 par ANGEL D

Très peu à redire sur la qualité du disque qu'Erwin à très bien résumé dans sa chronique ... à part sa longueur.Il reste difficile de l'écouter d'une traite (73 minutes!).

Pourquoi Ice n'a pas allégé un peu le disque et gardé 20 minute de ce contenu qu'il aurait pu verser dans son futur album "home invasion", qui lui contiendra à peine 1/4 de matériel valable.


Bref, dans ce disque "O.G" ,la première partie est plus marquente et plus cohérente dans sa structure.
Tout s'enchaine avec brio sans défaut .

Des titres entrainants et rapides : "mic contract" ; "new jack hustler" , "straight up nigga" s'entrecoupent avec des titres plus lents et groovys comme l'excellent "mind over matter" , le sexuel "bitches 2", et le title track "original gangsta".

La qualité est vraiment au rendez vous sur ces titres.
L'instrumentation est soignée, Ice avec son équipe dont DJ aladin (j'adore le nom!) font un bon travail. Rien à redire.

On continue sur du très bon avec "fly by" doté d'une bonne dynamique et sans surprise, d'une instru funky.

Et à partir de là ça part un peu dans tout les sens.
Pourtant la qualité n'est pas réellement mauvaise globalement mais le tout est servi sans fil conducteur.

De plus "pulse of the rhyme" et "lifestyle of the rich and infamous" versent dans ce gangsta rap funky qu'on à aimé au début du disque mais sans la même inspiration.
Voila le souci.

Ice pose aussi ses titres plus "rock" : "midnight" avec son sample de black sabbath est honnête mais souffle le froid et le chaud.

"body count" est la surprise du disque : un titre punk métal sans sample et sans rap (un des meilleur morceaux qu'il àit fait avec son groupe de métal dont le contenu général me semble un peu lourd aujourd'hui.).

Le disque se finit sur l'excellant et glacial "the tower", même si, sur l'album, on à droit à un "ya shoulda killed me last year" avec 2 minutes de bla bla suplémentaire que je n'écoute jamais.

Au final, Ice a fait ici son meilleur disque.

Le seul reproche , c'est ces quelques interludes de trop et quelques morceaux dispensables concentrés sur la deuxieme partie de l'album qui pénalisent le disque.

On passe vraiment pas loin du chef d'oeuvre pour ma part. Mais peu importe, c'est un disque majeur et à recommander.

Le 16 Avril 2012 par WALTER SMOKE

Pourquoi ? Pourquoi rejeter un groupe de prog comme Genesis parce qu'il a perdu Pete Gab' et Steve Hackett ??? Parce que franchement, snober la période Collins (1980-1991 pour moi, car entre 1976 et 1978, j'appelle ça une période de transition), c'est rater des pépites comme Invisble Touch. Et puis, je considère cet album comme la deuxième meilleure œuvre de Genesis, après Selling England By The Pound, rien que ça !

On a de tout ici : de la pop comme du prog - ou un truc qui s'en rapproche. Concernant les chansons pop, je suis quand même d'accord pour dire que Invisble Touch et surtout In Too Deep sont clairement calibrées pour Chérie FM (Ô l'insulte suprême !!!), cependant elles ont leur petit effet, suffit de faire l'effort de se dire "Je vais pas écouter un texte digne du Goncourt". Par contre, pour ce qui est de Anything She Does, fallait oser, je dis. Et Throwing It All Away est gentil et bien tourné, sentimental mais pas mièvre.

Côté prog, on notera LE point faible de l'album, celui qui le prive de la note maximale en ce qui me concerne : Domino. Il n'attire pas l'attention immédiatement, je le sens mal construit, et le range donc avec les morceaux de Duke (que j'abhorre, soit dit en passant, mais j'y reviendrai dans un commentaire futur). Par contre, je pourrais écrire une page entière sur les deux monstres que sont Tonight Tonight Tonight et The Brazilian. Le premier me parait clairement comme étant le digne héritier des morceaux de 7-8 minutes de la période Gabriel, surtout dans la structure (il n'y a qu'à comparer avec Dancing With The Moonlit Knight, par exemple); après, il est malheureusement moins offensif aussi, mais bon, il reste un morceau génial. Et the Brazilian, alors ? Je le proclame haut et fort :
C'EST LE MEILLEUR MORCEAU DE GENESIS DEPUIS FIRTH OF FIFTH !!!!!!
Et c'est pas parce que Phil Collins ne chante pas (c'est un instru, et puis sa voix à Phil est pas mal), mais juste que Genesis a su trouver la conclusion d'album parfaite, qui envoie de la purée et n'arrive même pas à vieillir.

Invisible Touch, donc, un sommet de Genesis, qui a rarement fait des albums aussi bons ET équilibrés depuis son premier album, Trespass (comment ça, j'ai oublié From Genesis To Revelation ??? Jamais entendu, dégage !!!)

Le 16 Avril 2012 par BARZ

C'est vache comme poisson d'avril, j'y ai cru et m'en suis voulu d'être passé à côté...

Le 16 Avril 2012 par METAL

Cet album a un coté blues, limite hard rock par moment , ce qui est intéressant, ce coté sombre me plait chez thiéfaine, moi qui auparavant écoutait beaucoup de musique Hard Rock-Metal
Des paroles qui transpire le spleen, a rapprocher du groupe Varsovie Etat Civil

Le 15 Avril 2012 par CH'TI LEMMY

J'ai découvert Genesis avec deux albums : "Trespass" et "Abacab". Je les ai adorés l'un et l'autre, quand bien même ils sont très différents.
Concernant "Abacab", beaucoup le considèrent comme un album de pop typique des années 1980, qui n'a vraiment plus rien de progressif. Pour ma part, j’acquiesce tout à fait qu'il y a là une orientation pop évidente, que les sons synthétiques emblématiques des années 1980 sont très présents, que la rythmique prédomine bien souvent sur la mélodie, cependant Genesis ne s'est pas complétement éloigné de l'univers du rock progressif : en effet, à côté de titres pop au demeurant forts réussis ("Me And Sarah Jane"), il y en a d'autres dont la structure est, à mon sens, progressive... mais moderne ("Abacab", "Dodo / Lurker"). Avec cet album, le groupe s'est "modernisé" et les titres progressifs sonnent plus modernes, ce qui a dû choqué les fans à l'époque ; la démarche de Genesis pour "Abacab" n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de Yes sur l'abum "90125".

Le 15 Avril 2012 par BAYOU

Pour moi le meilleur album de GENESIS, le chant du cygne de Peter Gabriel qui quitte le groupe juste après.
C'est un concept album et c'est très important, car en racontant l'histoire de Rael qui débarque à New York, Gabriel narre d'une façon poétique sa propre expérience des USA.
Le morceau d'ouverture est exceptionnel, avec l'exposition du thème et la découverte de Manhattan au petit matin.
L'autre fait important, se trouve dans la musique, rock, violente, électrique, Gabriel pousse ses copains dans leurs retranchements, et le groupe a vraiment du feeling, on est loin des douces ambiances de Selling.... et encore plus de toutes les daubes génisiennes à venir.
The Lamb est né de la volonté de Gabriel, qui a porté sur scène merveilleusement l'histoire, puis s'envolant dans une carrière solo, laissant les autres orphelins, et permettant au médiocre Phil Collins de faire carrière....
Il reste un superbe double album qui contrairement à beaucoup d'autres sortis au même moment supporte l'usure implacable du temps

Le 14 Avril 2012 par MR G

Album qui m a marqué a vie pour et son ambiance et ses morceaux et parce qu il est bon et qu il me rappelle une certaine période de ma vie! J aime peut etre moins le titre Drag mais alors le reste , je crie au chef d oeuvre!

Le 14 Avril 2012 par BAYOU

On peut dire avec le recul, que Darkness est le CHEF d'OEUVRE de Springsteen, qu'il soit plus ou moins connu qu'un autre n'est pas vraiment le problème.
Plus rock et moins léché que Born to Run, plus ramassé que The River, qui est un double LP, moins commercial que Born In the USA, il penètre dans le coeur profond de l'Amérique comme un rêve de garçon du NEW JERSEY encore jeune qui fonce vers la gloire en racontant des histoires de filles et de voitures, comme Elvis Presley, comme John Fogerty l'immense leader de Creedence Clearwater Revival à qui le Boss doit beaucoup.
Reste les morceaux qui deviendront des classiques, et comment oublier le frisson voici 30 ans, presque jour pour jour, un soir d'avril 1981 quand Bruce et l'ESB ont mis le feu au Palais des Sports de Saint- Ouen.
Reste à parler de The Promise, le coffret sortit en 2011 qui raconte la gestation et dont "les chutes" sont cent fois supérieures à tout ce que Springsteen a sorti depuis la reformation de l'ESB

Le 14 Avril 2012 par BAYOU

Franchement je m'attendais à pire !

1. We Take Care of Our Own
Bonne chanson d'ouverture, cela devrait prendre toute son ampleur en live
2. Easy Money
Aië, cela de gâte j'aime bien ce style de musique en Irlande dans un pub pas quand c'est Bruce qui le chante
3. Shackled and Drawn
idem 2
4. Jack of All Trades
Beau morceau, un peu long sur la fin
5. Death to My Hometown
idem 2,3
6. This Depression
Pas trop mal
7. Wrecking Ball
Euh c'est du Springsteen?
Le violon est vraiment gonflant. Et le final fait grand guignol.
8. You¹ve Got It
L'entame et la mélodie accrochent bien, solos réussis, bon morceau.
9. Rocky Ground
Bof, je suis septique, c'est un peu n'importe quoi, cela fait remplissage !
10. Land of Hope and Dreams
Belle version, mais rien de neuf sous le soleil
11. We Are Alive
Plutôt réussi, avec un rythme sympa, dommage que cela se gâte musicalement après 3 minutes, pour devenir banal, cet espèce de tourbillon donné à la musique, comme une danse irlandaise, encore et toujours.

Alors c'est supérieur au dernier CD (c'est pas trop difficile), mais cela manque de souffle, d'un grand morceau, d'une ou plusieurs chansons fortes.
La différence entre un grand disque et un disque bancal et très, très inégal.
Pour terminer, un mot sur les textes, c'est presque là que c'est le plus dur.
Il fut un temps où Bruce écrivait de petits bijoux, des scènes de vie en 3/4 minutes et je ne parle pas de Junglelans grand texte ou plus récent de 41 Shots, non .
Sur ce CD c'est du premier degré, des banalités sur les méchants financiers, le genre de propos entendus le matin en buvant son café au bar !
Ecoutez, par exemple, la qualité des textes du dernier Léonard COHEN sorti début 2012 et la comparaison est dure pour le Boss

Le 14 Avril 2012 par VAIJUJU

Sur cet album, ce qui m'a rassuré c'est le niveau de guitare D'eddie Van Halen, il m'impressionne au niveau des solos mais moins au niveau rythmiques ! mais bon il ne peut pas être sur tous les fronts! David Lee Roth, comme c'est mon idole, je suis satisfait de ses prestations. Alex m'a scotché sur Chinatown ! whooaa! le vieux en a encore sous la pédale! Wolf ? On entend enfin de la basse sur un album de VH ! Et sans avoir à la chercher comme avant! c'est le fiston quand même du maître ! en dehors de cela Wolf est légitime car il assure grave à la basse et au niveau des choeurs ! (cf en LIVE) Après 2 mois, il y a des titres qui se dégagent! j'adore "Blood and fire" et "You and your blues" et "Stay Frosty"... Bullethead et Outta space me font chier! Dans l'ensemble je suis content avec ce VH! après ma phase compulsive maintenant j'ai un rée plaisir à écouter A DIFFERENT KIND OF TRUTH. Merci VAN HALEN pour le rêve !

Le 14 Avril 2012 par TERRY

Un remarquable album méconnuet sous-estimé, même si "I Need Love" ne me plaît pas trop. Mais le reste...
Et plaisir coupable pour la pochette, que j'adore !
Sans doute mon préféré du groupe, cet album.

Le 13 Avril 2012 par ALEX

J'ai hésité avant d'acheter ce nouvel album du BOSS. Fan de fraîche date, suite au lobbying d'un ami, j'avais fini par acheter le coffret regroupant les premiers albums de SPRINGSTEEN (jusqu'à "Born in the USA" inclu). Puis j'ai découvert la suite, en partie.

Je reste mitigé sur les sorties springsteeniennes des années 2000. "Magic" est moyen, "The Rising" contient de bonnes choses, mais... "Working on a Dream" est vraiment médiocre à une ou deux exceptions prêt et "The Promise" trop long.
Je ne possède, ni ne connais, les albums sortis entre "Tunnel of Love" qui est tout mou et "The Rising".
Néanmoins, il y a là de quoi se questionner sur la pertinence de l'achat.

Finalement, j'ai précommandé le (double) vinyle. Je fais parti de ces intégristes qui préfèrent les albums au format 30 x 30.

Et sans regrets. Pour moi, le BOSS a sorti son meilleur album depuis "Born in the USA". Rien de moins. Les textes sont très bien écrits, une constante chez SPRINGSTEEN. Le côté Rock est bien présent dès le début de l'album. La production est excellente, malgré un son de batterie trop "années 2000", pour le plaisir de critiquer un peu. Ce que j'ai préféré, c'est ce côté Folk/Celtique, assez inatendu et qui s'intègre parfaitement à l'album.

Comme le chroniqueur, je met 4.5/5 à "Wrecking Ball".

Le 12 Avril 2012 par FEELGOOD

1994 : la perspective de la parution d'un nouveau Sabbath "martinien" est loin de m'exciter, surtout après les espoirs suscités premièrement par l'excellent Dehumanizer (enregistré avec Dio et Appice), et deuxièmement par les rumeurs de reformation du groupe originel (suite à l'épisode Costa Mesa). Tout ça pour ça ? Vraiment ?
Bobby Rondinelli remplace donc Vinnie Appice et Tony Martin réintègre les rangs du "groupe", en lieu et place de Ronnie James Dio (ou de sa sainteté Ozzy). Geezer Butler ne s'est heureusement pas encore barré. Et l'album dans tout ça ? Désespérément moyen si on le compare aux chefs-d'oeuvre passés du Sab’, mais correct, voire bon dans l'absolu. Le professionnalisme a remplacé le génie d'antan. L'écoute de Cross Purposes peut se révéler plaisante. On a ici affaire à trois types de compos :
- quelques titres relativement rapides, véhiculant une certaine urgence, tel l'introducteur I Witness, ou encore ce fort bon Psychophobia au riff obsédant et, dans une moindre mesure, Back To Eden.
- quelques morceaux plus classiquement "sabbathiens", s'inscrivant dans un registre "doom", comme ce Virtual Death qui n'est pas sans rappeler l'ambiance malsaine de After All (The Dead) qui figurait sur Dehumanizer. Ou encore Immaculate Deception transcendé par les riffs et le solo de Iommi. Et n'oublions pas ce Evil Eye porté par la basse pesante de Butler.
- des chansons plus contrastées, plus esthétisantes, qui nous renvoient au Sab' des années 80 et en particulier à l'intro du mythique Die Young, avec de superbes parties de guitare atmosphériques. C'est le cas du très réussi Cross Of Thorns sur lequel Tony Martin nous ferait presque oublier Dio et de Dying For Love, dont l'atmosphère rappelle quelque peu le In Memory de Seventh Star.
Sorti en plein triomphe du grunge et de l'alternatif, Cross Purposes n'intéressa que quelques irréductibles amateurs du groupe. Encore une fois, il ne s'agit pas d'un mauvais disque, et encore moins d'un truc honteux. Mais il lui manque la fraîcheur, la magie qui auraient pu permettre à ses créateurs de transcender des compositions honnêtes. Cette fameuse magie qui émane d'un véritable groupe, et que ne distilleront jamais des professionnels tels que Bobby Rondinelli qui est loin, aussi bon soit-il, d'avoir le feu sacré d'un Vinnie Appice (ou autrefois d'un Bill Ward), ou Tony Martin qui demeure trop appliqué et semble désespérément incapable de se "lâcher", comme pouvait le faire un Ozzy, pourtant moins gâté techniquement.
3/5

Le 12 Avril 2012 par RED ONE

@ POWERBEAUF :

Par "retour sur le devant de la scène", je n'entends évidemment pas retour à une exposition médiatique totale dans la plupart des médias rock de l'époque (MTV inclus). Je suis parfaitement conscient que les groupes de hard/heavy étaient plus ou moins sabordés par tous ces messieurs.

Non en fait, mon expression "retour sur le devant de la scène" est ici à prendre au sens propre du terme : les tournées Headless Cross et Tyr étaient certes assez réussies d'un point de vue musical (les bootlegs peuvent en témoigner), mais il est évident que le groupe ne jouait plus en tête d'affiche, son absence de la programmation des gros festivals de la fin des années 1980 en est une preuve flagrante.

Avec la reformation du line-up de 1980 et la sortie de Dehumanizer en 1992, tout change en revanche : BLACK SABBATH se voit notamment programmé aux Monsters Of Rock 92 en Allemagne et en Italie, et tourne en tête d'affiche avec de gros groupes (Motörhead, Testament, Exodus, Danzig, Prong) ...

Le 12 Avril 2012 par ONCLE VIANDE

Sûrement le meilleur avec Placebo Syndrome. Cette faculté à produire une musique maîtrisée tout en restant décontracté du gland m’a toujours fait jubiler. PARLIAMENT reste le grand groupe funk des années 1975-80, dans un paysage soul alors en pleine déconfiture disco. Même FUNKADELIC lui doit ses dernières cartouches (One Nation, Uncle Jam). Un classique, un vrai.

Le 12 Avril 2012 par POWERBEAUF

Un album beaucoup moins pire qu'on aurait pu l'imaginer après le claquage de porte de RJ Dio. "Cross Purposes" est même très agréable à écouter et quasiment dépourvu de titre faiblards (à part "The Hand that rocks the Cradle", que je trouve moyen). L'album est homogène : il contient sa part de gros riffs intéressants ("Psychophobia", "Back to Eden"), et de titres à la construction travaillée ("Immaculate Deception" et "Cardinal Sin", qui démarrent lentement et se poursuivent par de jolies accélérations, "Evil Eye" et sa respiration bienvenue après le solo) ou inhabituelle ("Dying for Love" et ses guitares très garymooriennes).

La production est excellente et se situe dans l'exacte lignée de celle de "Tyr", probablement du fait du retour de Leif Mases derrière la console. Quant à Tony Martin, que dire si ce n'est qu'il délivre ici peut-être sa meilleure prestation ? Au point que même son illustre prédécesseur n'aurait guère pu faire mieux sur de tels titres, à mon humble avis...

Malheureusement, il manque quelque chose d'essentiel à cet album : des titres d'exception. Or, aucune chanson n'a la carrure suffisante pour devenir un classique. "Cross of Thorns" est mon titre préféré, mais il est loin du calibre des innombrables pépites signées par la Iommi Company. C'est pourquoi je ne peux pas lui mettre plus de 3,5/5.

En revanche, et même si cela ne se fait pas de critiquer une chronique, j'aimerais en profiter pour faire une petite mise au point historique. BLACK SABBATH n'est en aucun cas revenu sur le devant de la scène Metal avec "Dehumanizer". A cette date, MTV, les radios et la presse musicale avaient décrété que le Hard Rock et le Heavy Metal classiques étaient des genres ringards, et ne juraient plus que par la Fusion, le Rap-Metal, le Grunge (qui n'est pas un style musical) et bientôt par le Punk mélodique pour petits bourgeois en pleine crise d'adolescence... Le retour de Dio avait suscité la curiosité, mais guère plus. D'ailleurs, "Dehumanizer" n'a pas obtenu le moindre disque d'or. Pire, le départ précipité du Lutin et le retour docile du bouche-trou Tony Martin ont à nouveau fait du groupe la risée de la presse spécialisée (dans son numéro "Spécial 10 ans" de l'été 94, Hard Rock Mag avait même qualifié le chanteur de "simplet"!). Logiquement, les ventes de "Cross Purposes" ont été confidentielles et le jet d'éponge de Geezer Butler après la tournée ont définitivement relégué nos pionniers du Heavy Metal en 3è division d'un genre alors en pleine mutation...

Le 11 Avril 2012 par LEO

Plutôt du même avis que SB concernant ce surestimé Dehumanizer!
Pour moi il ne vaudra jamais Heaven And Hell ni Mob Rules, de part certaines compos qui ne m'ont jamais vraiment accroché et surtout un son privilégiant une production beaucoup trop métallique et froide. et puis le chant très appuyé de Dio me fatigue sur cet album, je trouve qu'il en fait un peu trop (comme sur "Computer God" par exemple) alors que sur les 2 précédents opus il était parfait!
J'apprécie tout de même les excellents "TV Crimes", "Master Of Insanity", "Time Machine" et de temps à autre "Too Late" (qui musicalement, annoncent déjà pour moi l'album suivant!).
Concernant "Sins Of The Father", j'aurais bien vu Ozzy la chanter! (certes, avec des différences notables, mais la ligne vocale de l'intro lui aurait parfaitement convenu).
Dehumanizer est loin d'être mauvais mais il ne m'emballe pas comme avaient pu le faire Heaven And Hell, et Mob Rules ou même Born Again avec Gillan, ainsi que Cross Purposes avec Martin (qui suivra Dehumanizer).

Le 11 Avril 2012 par AMBULATORY ABE

Je trouve l'album dans son ensemble empreint d'une idée générale qui traverse les chansons: la peur, non plus par les fantomes et les sorcières mais par la science fiction. L'album est doom et très inspiré, si certaines chansons sont moins bien que les autres, je trouve qu'elles trouvent parfaitement leur place dans l'album. La voix de Dio est énorme, les textes sont bons, et l'instru est juste énorme. Ma préférée est Sins of the Father (et pas loin derrière, Time Machine).