Le 15 Janvier 2011 par JOB LAGADEC

Un album poignant, les textes magnifiques foutent les boules et la voix de Renaud, complètement défoncée, les sert à merveille. Mais cela ne peut peut-être parler qu'à celui qui a connu un long exil loin de chez lui, la lassitude, le mal du pays qui vous mine et vous bouffe de l'intérieur, la nostalgie de l'enfance au pays ? Dans 30 ans, cet album sera considéré comme un classique, comme un bon vieux Johnny Cash... Mais cela peut-il toucher les français, habitués à leur bonne vieille variet' ? J'ai un doute.

Le 15 Janvier 2011 par LATEM TRAEH

Je pense que si SIMPLE MINDS est souvent considéré comme "surcoté", ce n'est pas en raison de leurs "influences celtiques". Ces dernières sont quand plus que discrètes... du moins en apparence. Non. C'est plus certainement parce que ce groupe est souvent considéré comme l'archétype de la musique pop des 80's, ce qui est loin d'être une référence pour beaucoup ("la pire période de la musique", selon certains). Et il est vrai que, au contraire de leurs "cousins gaéliques" de U2, SIMPLE MINDS n'a pas su prendre le train des 90's, en particulier au niveau "son". Quand je pense que les deux groupes faisaient jeu égal fut un temps, dans la cour de mon collège. L'histoire est parfois cruelle. Pourtant, j'aime toujours autant leurs albums, je dirais même que je les apprécie plus qu'à l'époque, où j'étais très versé dans le Heavy Metal, dont je m'éloigne de plus en plus.

Le 15 Janvier 2011 par STARSHOOTER 35

Hey ! Moi non plus, j'estime que "Some Girls" (1978) des ROLLING STONES est bien meilleur que "A Bigger Bang" (2005) du même groupe. Déjà, l'un contient beaucoup moins de remplissage que l'autre et l'on retrouve bien ce son "stonien" dans ce qui se présente comme l'album le plus vendu du groupe (il me semble). C'est aussi mon disque préféré du quintette avec "Aftermath" (mais évidemment, "Sticky Fingers" fait autorité !).

C'est pas étonnant non plus s'il s'agit de leur plus grand succès commercial : surfant sur la vague disco qui envahit les ondes à cette époque, l'album s'ouvre sur l'un des plus grands standards des STONES, "Miss You", doté d'une ligne de basse efficace, un refrain entêtant et un solo de saxophone jouissif. Parmi les autres hits de ce "Some Girls", on retiendra "Beast Of Burden" et "Shattered", l'un étant une ballade enjouée, et l'autre contenant un riff bien groovy.
Parmi les autres morceaux de l'album, j'adore "Far Away Eyes", qui sent bon le western, avec son piano qui réchauffe l'atmosphère et des choeurs magnifiques. "When The Whip Comes Down" et "Respectable" sont plus énergiques. Enfin, je trouve que "Just My Imagination" est une petite ballade pas désagréable du tout. Les autres titres sont aussi sympathiques, mais pas exceptionnels non plus.

Voilà, pour dire que "Some Girls" des STONES est un disque au son bien rétro et bluesy, et le dernier du groupe que je peux écouter en entier sans sauter de plage. 'Toute façon, après "Tattoo You" (1981), les albums du groupe n'ont plus autant d'intérêt pour moi...

Morceaux favoris : "Miss You", "Far Away Eyes", "Beast Of Burden", "Shattered".

Le 15 Janvier 2011 par PIERRE JEAN NéRI

Entièrement d'accord, les 2 premiers albums sont 2 perles rares et rarement égalés !
On trouve aujourd'hui 2 doubles live qui montrent encore plus l'étendue du talent des 4 compères !
Merci d'aimer !
PJ

Le 15 Janvier 2011 par BENNETT

Il y a des albums qu'on aime un temps et des albums qui ne vous quittent jamais, pour moi Breakfast in America fait partie de la seconde catégorie. Un réservoir à tubes sans la connotation "commercial et formaté" qui a rythmé mon existence depuis toujours et que j'écoute avec la même fraicheur à chaque fois.

Comment expliquer cela ? Je ne saurais pas franchement vous le dire, tant mes raisons d'aimer cet album sont diverses. La construction du disque est vraiment remarquable et ne laisse jamais entrevoir l'ombre d'une faiblesse tant dans les compositions (où l'on sent la scission des désirs de Davies et Hogdson qui sera consommée dans leur disque suivant) que dans leur enchainement en particulier les quatre premiers titres qui représentent ce que Supertramp à apporté de mieux au rock progressif ou plus vastement à la pop. Cela a été maintes fois répété mais Breakfast in America est bel et bien un disque important de l'histoire de la musique qui ne vieillit jamais, au contraire les claviers "Supertrampiens" (vive les néologismes) ont un charme fou et donnent une patte reconnaissable au groupe, un détail pour beaucoup, mais d'une importance capitale pour jauger de la personnalité artistique et la singularité d'un groupe.

Merci tout simplement à ce disque d'exister et de m'avoir fait découvrir un groupe magique, ainsi qu'un genre musical qui ne cesse de me fasciner : le rock progressif. Et dire que j'étais même pas encore né quand tout ça cartonnait, comme quoi il n'est jamais trop tard.....

Le 13 Janvier 2011 par DIEMALIBU

Cet album a pour moi été un choc. A là première écoute, aucun titre ne ressort vraiment, à part l'étonnant Sprawl II et évidemment l'éponyme. Mais au fil des écoutes, on découvre, terrifié, que ce disque est un pur chef d'oeuvre, autant au niveau des paroles que des mélodies. Suburban War est génial, Half Light II possède une ambiance apocalyptique très spéciale, Et Deep Blue fait penser à... du bleu profond. Après la dixième écoute, on se dit : "Merde, je me le passe en boucle depuis que je l'ai et je m'en lasse pas !" ET c'est normal, cet album est, pour moi, le meilleur album de cette première décennie du XXIème siècle. Un chef d'oeuvre musical, dont le titre éponyme nous plonge dans un état second, même au bout de trente écoutes. Le meilleur disque du groupe, un chef d'oeuvre à emporter sur une île déserte, en compagnie de Let it Bleed, Sticky Fingers, Abbey Road, Les Velvet & Nico, Nevermind et Daisies of the Galaxy. Un grand album, que dis-je, une oeuvre monstrueusement géniale.

Le 12 Janvier 2011 par JF LE COAD

Un autre aspect , pour compléter ceux évoqués dans cette chronique très complète, pour expliquer cette quasi "mythification" de cet album, est son contraste violent avec la production musicale actuelle que l'on peut juger excessivement "formatée" . Ainsi un album au son un peu "cra-cra" , peu travaillé ( qui n'est pas s'en rappeler les premiers albums des Stones), paraissant "live", ça humanise la musique , à l'heure où la numérisation permet de tout lisser , donc d'aseptiser, d'occulter les racines musicales. Dans cette même logique ,on ne sera donc pas étonné de la réhabilitation des albums des stooges et particulièrement de "raw power".

Le 12 Janvier 2011 par JF LE COAD

Bonne chronique mais je ne comprends pas cette attaque d'emblée envers Wyman . C'est son style puissant qui permet cette solidité rythmique et à Charlie Watts de garder ce toucher jazzy, qu'il modifie quand c'est Taylor à la basse (Tumbling Dice sur Exile). Ainsi c'est bien sa basse qui fait avancer la rythmique sur "bitch", où il faut préciser que c'est TAYLOR qui est à la rythmique et KEITH à la lead guitar (chacun aura reconnu son style plus "articulé"). Charlie se contente de suivre et d'ailleurs d'enchaîner des breaks phénoménaux de précision et de sobriété .

Le 11 Janvier 2011 par JEF DE LA LUNE

Un de mes disques de chevet en matière de rock gothique. Un chef-d'oeuvre intemporel souvent copié et jamais égalé. A classer aux côtés des Closer, Pronography, First and Last and Always, In the Flat Field ou Catastrophe Ballet dans le firmament du rock sombre.

Le 10 Janvier 2011 par ARTACOANA

Le poignant Spered Hollvedel ouvre magistralement ce Live : l'orgue donne effectivement l'impression d'être dans une cathédrale celtique ! De plus, la gradation est intense et amorce ensuite le discours universel (également) de la liberté, en quelque sorte. Spered est l'intro idéale pour Délivrance, ces deux titres sont sans (presque) aucun doute mes préférées d'Alan Stivell.
Mention spéciale également pour la Dérobée de Guingamp et la O'Neil's March.

Le 10 Janvier 2011 par CéDRIC

Cet album des who est carrément un chef-d'oeuvre, une production impeccable des musiciens aux top de magnifiques chansons; posez une oreille sur Baba o Riley , Won t get Fooled Again, la sublime ballade Behind Blue Eyes qui sera plus tard massacrée par Limp Bizkit et My Wife chantée par John Entwistle un des meilleurs bassistes avec John Paul Jones et Geezer Butler.

Le 09 Janvier 2011 par BENNETT

Lancé par l'enthousiasme de la découverte de l'album Duke, j'ai continué mon exploration du Genesis pre-Invisible Touch, après avoir été un peu découragé par Abacab que je réécouterai dans de meilleurs dispositions, voilà que je lance l'album éponyme sorti en 1983 et je dois dire qu'il est le juste milieu entre la prod' très synthétique d'Invisible Touch (présence de batteries éléctroniques, synthés présents mais jamais envahissants) et la mélodie des précédents albums.

Contrairement à beaucoup, j'ai beaucoup de mal avec Mama qui a tendance à beaucoup m'ennuyer par son absence de vie avec ses sons industriels qui ne collent pas à l'esprit du groupe, mais j'adore Home by the Sea et Second Home by the Sea où Collins prouve qu'un grand batteur peut aisément tirer parti d'une batterie électronique. Le petit bijou de cet album étant l'épique Silver Rainbow où le trio semble trouver un morceau prog qui puisse donne le meilleur de chacun d'entre eux. Entre le clavier mélodique, la guitare et la batterie d'une puissance rare, une symbiose s'opère et me laisse perplexe sur l'aspect vieillot que l'on décrie tant sur cet album.

Pas mon préferé de Genesis mais hautement réjouissant pour ma part !

Le 09 Janvier 2011 par BENNETT

C'est dommage que le Prince de Minneapolis ne soit pas plus représenté sur FP, parce que il y a du bon son à découvrir dans sa disco.

Purple Rain est hyper foisonnant d'influences (comme ça a été dit : le rock comme la disco ou la new wave y passe sans mal) et très accessible même si je ne peux m'empêcher de trouver certains sons très vieillots et de lui trouver moins de charme qu'un For You, un Prince ou même un Sign O' The Times. En tout cas, je reste impressionné par tant de maîtrise à gérer tout seul un album entier à un si jeune âge....

Ma préférée de l'album : When Doves Cry avec sa rythmique venue d'ailleurs qui a bien mérité son succès à l'époque.

Le 09 Janvier 2011 par JOSEF KISS

Cher A.T.M.
Ton avis est très appréciable. Le point de vue que j'expose n'est que le reflet de ma propre réalité, de mon vécu. Je préfère le BEATLES des débuts au BEATLES expérimental. J'aime les choses simples et le musique est pour moi davantage une forme de loisir plutôt qu'un objet de réflexion.
Par contre ton analyse est plus pertinente que la mienne, sans doute trop empreinte de mysticisme social.
Il n'en reste pas moins, et tu t'en rendras compte si tu l'écoute, que MMM se rapproche davantage de l'abomination, voire de "foutage du gueule", que d'autre chose.

Le 09 Janvier 2011 par A.T.N.

Cher Josef Kiss,
Ton commentaire s'éloigne un peu du sujet, et je vais faire de même car je n'ai jamais écouté MMM.

Tu as un avis, et tu t'y tiendras. Fais attention, la vie est longue et réserve des surprises... ;).

Je suis curieux de cet avis très péremptoire et sans appel : WAGNER c'est de l'art. Bon. Alors pour toi la B.O. de Star Wars, très wagnérienne si on veut, est de l'art, mais Echoes de PINK FLOYD n'en est pas ? Qui décide de ce qui est de la chanson de ce qui est de la musique avec un grand M ? La célèbre formule de GAINSBOURG (qui parlait à Guy BEART... bon, je n'ai rien contre le papa d'Emmanuelle, mais ce brave homme n'aura jamais pondu un album comme Melody Nelson, par exemple, qui pour moi s'apparente un peu à de l'art, tout de même...) reste une formule et rien de plus. GAINSBOURG lors de cette discussion, parlait de l'indissociabilité de la technique avec la notion d'art (un peintre a besoin de maîtriser de nombreuses techniques avant de pouvoir faire de l'art). Donc, Love Me Do, par exemple, n'est qu'une ritournelle à 2 voix et sans doute est-ce de l'art mineur car n'importe qui peut gratter une six-cordes et chanter. Mais le processus créatif qui aboutit au pressage du 45T Strawberry Fields Forever, avec tout ce que cela demande comme exigences dans la composition, l'expérimentation, les techniques de collage, d'enregistrement... n'est pas de l'art avec un grand A ? Personnellement je pense que c'est même du GRAND art - mais mon opinion changera peut-être un jour.

Bref, la frontière me semble parfois difficile à définir, et l'Histoire sera sans doute meilleure juge de ce qui restera comme de l'art (et donc qui seront considérés comme WAGNER dans 100 ans). D'ailleurs, quels musiciens ont droit à l'appellation d'artistes 'majeurs', selon toi, aujourd'hui ?

On s'est éloignés du sujet (j'avais prévenu) mais cela semble être le cas de tous les commentaires concernant cet album (que j'écouterai peut-être un jour...), donc j'espère qu'il sera validé ! ;)

Le 09 Janvier 2011 par MALCOLM

L'excellent Marco Stivell s'attaque à la country maintenant. Ce n'est pas un hasard, Marco. Il est indéniable que le folk irlandais a, entre autres, influencé ce style qui est, au même titre que le blues, voire davantage, à l'origine du Rock (confère le morceau "Move it on over d'Hank Williams dans les années 40). Cash est grand. Ce descendant d'immigrés écossais possède un magnétisme absolument impressionnant, également sur ce disque. A quand des chroniques de la serie American Recordings ?

Le 09 Janvier 2011 par BARNEY

Quoi, les musiques de cet album ressemblent à de la musique des BEATLES, lesquelles ? Interstellar overdrive ? Pow R. Toc H ? à la première écoute, on pourrait plutôt penser à un ensemble d'enfantillages, mais pas les BEATLES (bon c'est vrai qu'il arrivait que LES BEATLES pêtent les plombs dans leur musique), Flaming que je considère comme le sommet de l'album en est l'exemple parfait.

Enfin bref, j'ai envie de répondre à chaque commentaire négatif sur cet album, mais je vais plutôt donner mon impression sur cet album, évidemment j'adore (presque) tout. Les musiques s'enchaînent mais ne se ressemblent pas du tout.

Néanmoins il y a une constante sur presque toutes les chansons, le côté planant, et là pour celui qui comme moi n'a pas commencé PINK FLOYD par cet album, qui a apprécié cet album, qui est un fan de Wright, qui a commencé PINK FLOYD par Wish You Were Here (bon je sais que ça en fait trop comme conditions, vous pouvez rayer la dernière ) est véritablement surpris, le côté planant ne provient pas seulement de la musique (de Wright), mais aussi des vocales. C'est ça qui m'a marqué dans cet album, il n'y a pas que le son qui est Floydien, mais aussi les vocales : Syd et Wright forment un véritable duo choc, qui feront planer ceux qui voudront se laisser entraîner par l'album.

PINK FLOYD avec Syd n'a eu droit qu'à un seul essai, et c'est avec un Gilmour à la guitare qu'après plusieurs essais PINK FLOYD connaîtra enfin un succès fulgurant, et certes The Wall a prouvé que même sans le "son floydien", PINK FLOYD produit toujours des merveilles, mais je ne peux m'empêcher de me demander comment cela aurait pu se passer avec Syd toujours d'appui, car évolution, il y aurait eu.

Le 08 Janvier 2011 par EL PACHENKA

La chose qui peut surprendre dans cet album, est l'aptitude de Sonic Youth à pouvoir faire danser sur des pistes de danse en dehors des planantes transes. "Screaming Skull", "Androgynous Mind", "Waist" ou "In The Mind Of The Bourgeois Reader" sont en tête. Pour la transe, "Doctor's Order" semble bien annoncer la venue du alors futur album, "Washing Machine".

Le 08 Janvier 2011 par JOSEF KISS

Tu me dis WAGNER, tu me dis REMBRANDT, tu me dis VAN GOGH... je te réponds "art". Tu me dis "MMM" de Lou Reed, je te réponds "c'est de la merde". C'est mon avis. Je m'y tiendrai. Le Rock n'est pas de l'art. Pas davantage que la Country, le Blues ou la musique Folk. C'est un mode d'expression festif visant à divertir le peuple. Et c'est très bien comme cela. GAINSBOURG lui même qualifiait la chanson "d'art mineur" avec une lucidité et une humilité absolument admirable. Il n'y a pas de honte à cela. Là ou cela devient insupportable, c'est justement lorsque nos amis "rockeurs" se prennent pour des intellos'. Ridicule. De l'art sur trois accords de guitare mal accordée. Et lorsque les fans se gargarisent des exploits "artistiques" de leurs "héros", cela confine à la connerie. Je m'en retrourne écouter Hank Williams, John "Mississippi" Hurt, AC/DC ou "The Carter Family". Autant de vrais musiciens qui ont apporté tant de bonheur aux travailleurs, aux gens du peuple, après une journée de travail harassante. Je laisse Lou Reed aux pseudo intellos' bourges des classes moyennes. Hasta la victoria !

Le 06 Janvier 2011 par JOVIAL

J'avoue avoir été très sceptique au départ (Marco Stivell, tu le sais d'ailleurs), mais au final cet album est une assez bonne surprise ! Un panel de classiques bretons, repris de manière très humble, sans en faire des tonnes, pour un résultat agréable. Le chant en breton, ça aussi ça fait très plaisir, même si je n'apprécie pas toujours la voix de Nolwenn LEROY.

Un 2,5/5 arrondi à 3 pour m'apprendre la politesse. Trugarez Marco ;)