The time is now, guys, voilà enfin venu le moment de s’attaquer au grand oeuvre des BEATLES, j’ai nommé le légendaire Abbey Road, bien sûr ! C’est le sommet de leur carrière, regardez-les un peu traverser la route à la queue-leu-leu sur leur mythique passage piéton, mes quatre garçons dans le vent. C’est qu’à force, moi, je me suis attachée…

Bon, prenons les choses à contresens et commençons par la fin de la face B : huit morceaux très courts qui s’enchaînent sans m’interpeller plus que ça ("Sun King", "Polythene Pam") avant de terminer dans un final où McCARTNEY a pris le contrôle, mais il faut se passer "Golden Slumbers" pour admirer Paulie dans toute sa splendeur désespérée. "Maxwell’s Silver Hammer" est le pire moment de cette livraison (merci Paul !) mais pour le reste, il faut prendre un instant pour s’arrêter et admirer l’aboutissement du truc : John aux manettes de "Come Together", "Because" et "I Want You (She’s So Heavy)", les ambiances sont planantes et les harmonies du duo LENNON-McCARTNEY sont ici à leur apogée.

Comme d’hab’, George le discret vient sublimer le point culminant qu’est cet album par deux morceaux de folie, "Something" et "Here Comes The Sun", qui reflètent le talent de songwriting de George, un des vrais trésors de la carrière des BEATLES. C’est léger, doux et lumineux, un moment miraculeux et suspendu dans le temps grâce auquel le groupe devient intemporel.

Si je ne devais garder qu’un seul album des BEATLES, ce ne serait pas Abbey Road, pourtant c’est à ce projet que je donne la meilleure moyenne aux Fab Four. Cette fois, ça y’est les gars, je m’incline, la voilà la révolution musicale que j’attendais ! On est ici sur l’album le plus abouti des BEATLES, fait historique que tout le monde est bien forcé d’admettre, même les sceptiques dans mon genre.