Cet album a une portée dramatique pour le groupe car il est le dernier avec le bassiste John GLASCOCK, mort prématurément. Mis à part "Orion" et les deux derniers titres, c'est Ian qui le remplace... Et il s'en tire plutôt bien le bougre ! Mais on n'est plus à ça près avec lui...
Le problème c'est que c'est le dernier album aussi avec le reste de la formation, je ne sais pas s'il y a eu ensuite départs assumés ou tout simplement remerciements. Enfin bref nous voici en présence d'un album de dix titres, soit un peu plus que les précédents, et l'on se dit que les morceaux seront plus courts... Mais non ! Ecoutez ces pièces épiques que sont "Flying Dutchman" et surtout "Dark Ages", avec sa super variation hard-blues, pas étonnant que les métalleux aiment JETHRO TULL après ça... Il y a quelque chose de fabuleux dans cet album, une atmosphère inédite. Les ballades "Elegy" (seule composition solo de David PALMER) et "Home", "Old Ghosts", "North Sea Oil"... Je trouve qu'il y a une façon d'aborder le climat de manière fantastique, un climat froid, rude, à l'image de l'artwork. Et "Dun Ringill", la bouffée d'oxygène, est ma composition acoustique préférée du groupe. Le Wind & Wuthering de JETHRO TULL ? Certainement.
En tout cas, cet album vient conclure en beauté la trilogie magnifique des albums folk-rock champêtres que nous a offert le groupe. Un de mes préférés également.