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IRON MAIDEN - No Prayer For The Dying (1990)
Par CHIPSTOUILLE le 10 Janvier 2022          Consultée 2467 fois

Dans sa chronique de The Final Cut de PINK FLOYD, notre collègue Oncle Viande comparait l’album à un chocolat délaissé. Pour avoir été le dernier à me servir avant lui, je confirme. No Prayer For the Dying m’a toujours provoqué la même sensation. La boîte de chocolats qu’est la discographie d’IRON MAIDEN, j’ai largement pris mon temps pour la déguster. Cet album, tout comme The Final Cut et les chocolats à la liqueur de poire, je ne me suis pas pressé pour essayer. Un chocolat très moyen donc, mais pas si mauvais que certains voudraient le clamer.

Quand un album est, après une telle succession de réussites, aussi boudé, ça ne donne cependant pas envie de s’y jeter. Ce n’est d’ailleurs pas le seul point commun qu’on peut lui trouver avec The Final Cut. Steve Harris semble avoir souffert à l’époque d’une crise de mégalomanie aiguë, au même titre que Roger Waters. La tête d'Adrian Smith n’y a pas plus résisté que celle de Richard Wright. En résulta un album un peu fade, dont on n’a, au final, toujours pas compris la direction.

D’après les dires de l’intéressé, No Prayer For the Dying devait être plus rentre-dedans, au même titre que les premiers. Sur le papier (l’emballage du chocolat sans doute), on ne pouvait que saluer cette décision. Entre ses claviers (guitare ou non) et ralentissements de cadence, il était peut-être temps pour IRON MAIDEN de se secouer. Une attitude qui a plutôt réussi à la concurrence britannique par ailleurs. Comme j’ai l’impression que les fans de IRON MAIDEN n’apprécient pas trop que l’on compare leur groupe favori à JUDAS PRIEST, je vais donc m’en abstenir cette fois-ci (oups ?).

Parlons alors de l’album, parlons même de son titre qui s’avère le plus intéressant : "The Assassin". Cette chanson a l’audace de casser son rythme et prend le risque de proposer du nouveau. Ses couplets, avec leurs arpèges modulés, sont très réussis. Mais ils s’enchaînent sur un curieux refrain. On y trouve des chœurs, une mélodie qui module elle aussi en partant des aigus vers le grave, pour arriver à une étrange dissonance. Le résultat ne fonctionne pas vraiment. Mais on sent qu’il y avait là une volonté d’accompagner le mouvement d’un assassin fondant sur sa proie pour asséner un coup, en partant du haut vers le bas.

Ce qui cloche le plus dans "The Assassin", outre la conclusion de son refrain, c’est un solo un peu hasardeux livré sur un pont sans grand rapport, un peu comme sur tout le reste de l’album d'ailleurs. Janick Gers, le petit dernier ayant déjà accompagné Bruce Dickinson sur son premier effort solo, s’y fait remarquer. Face à la précision dans le domaine dont pouvait faire preuve Adrian Smith, Janick Gers a, sans non plus démériter, du mal à soutenir la comparaison.

Mais le plus gros problème de No Prayer..., c’est qu’il est pratiquement dépourvu de riffs entraînants. Il n’y en a qu’un, sur "Hooks in You", la dernière petite offrande d'Adrian Smith avant de quitter le navire. Un titre malgré tout gâché par ses lignes de chant. L’intéressé disait qu’il n’était pas en phase avec la direction qu’allait prendre l’album. Sauf que j’ai beau réécouter, la direction, j’ai bien du mal à la comprendre. Chaque morceau part un peu de son côté avec sa propre idée. Le côté rentre-dedans, faute de riffs adéquats, j’ai l’impression qu’il est resté collé sur le papier.

Nous avons ici néanmoins de jolies mélodies ("Holy Smoke", "Mother Russia", et surtout "No Prayer For the Dying"). Elles sont malheureusement régulièrement interrompues par des couplets interminables. Bruce aussi bien que les guitares ne s’y expriment que très peu. Le seul titre que l’on retient vraiment est "Bring Your Daughter to the Slaughter", composé par Bruce bien avant les sessions de cet album. Un titre réclamé par Steve Harris, qui devait initialement figurer sur le premier effort solo du chanteur. Pour sauver l’album du désastre ? Il ne fait que rendre sa direction encore plus confuse. Bien qu’il nous y assène la même phrase un millier de fois, le titre a l’avantage d’entendre Bruce enfin chanter sur les couplets. Un titre très rock'n'roll dans l’esprit, avec une conclusion des plus réussies.

Tapons cependant là où ça fait vraiment mal, avec Nicko McBrain à la batterie. Si l’idée de l’album était bonne, le plus gros problème dans la résolution se trouve être à mon avis de ce côté. Je me suis prêté à un petit jeu que je vous déconseille fortement : réécouter tous les albums d’IRON MAIDEN dans l’ordre de leur sortie jusqu’à celui-ci. Steve Harris a oublié qu’il avait procédé à un échange de batteurs entre-temps. Quand on arrive à Piece of Mind, "Revelations" en particulier, le coup de frein est saisissant. Derrière, ça ne repart jamais réellement. Du coup, vouloir refaire un album rentre-dedans avec Nicko McBrain derrière les futs, était-ce réellement une bonne idée ? On est loin, très loin, de retrouver ne serait-ce qu’un soubresaut de "Murder in the Rue Morgue" sur cet album empâté. Le pire, sans doute, s’avère être le final de "Mother Russia", un début d’accélération à la Russe qui aurait pu conclure l’album avec brio. Pas de quoi s’essouffler, le morceau se conclut en demi-molle. Coupure de gaz ?

No Prayer For the Dying ne manquait pourtant pas de bonnes idées. Elles sont malheureusement souvent avortées ou gâchées. On ne refera pas l’histoire. La main de fer dans un gant de fer pour la vierge de fer, on sait maintenant ce que cela a donné. La direction de l’album, en fait, se trouve sur la pochette. IRON MAIDEN a plongé vers le bas, comme "The Assassin", afin de supprimer son idole. Le pilleur de tombe présent sur la version d'origine ne parait pas anodin. Comme si quelqu’un avait ouvert la boîte, pour tomber sur une bien mauvaise surprise… Le monstre est cependant increvable. Sur album, le groupe ne s’en est plus jamais vraiment relevé. Pas de prière pour le mourant, donc. Amen quand même.

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   (2 chroniques)



- Steve Harris (guitare basse)
- Bruce Dickinson (chant)
- Nicko Mcbrain (batterie)
- Dave Murray (guitare électrique)
- Janick Gers (guitare électrique)


1. Tailgunner
2. Holy Smoke
3. No Prayer For The Dying
4. Public Enema Number One
5. Fates Warning
6. The Assassin
7. Run Silent Run Deep
8. Hooks In You
9. Bring Your Daughter...to The Slaughter
10. Mother Russia



             



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