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IRON MAIDEN - Dance Of Death (2003)
Par CHIPSTOUILLE le 24 Janvier 2022          Consultée 1403 fois

Anaphore : (du grec ancien ἀναφορά / anaphorá, « reprise, rapport ») est une figure de style qui consiste à commencer des vers, des phrases ou des ensembles de phrases ou de vers par le même mot ou le même syntagme. (1)

Maintenant qu’on a posé un mot sur le premier problème de Dance of Death, on va l’accompagner du second pour lequel on vous épargne naturellement la définition : répétition. Anaphores et répétitions, donc, Dance of Death en est rempli, jusqu’au goulot. J’en entends déjà d’ici me balancer C’est mieux que Virtual XI. Faudrait vraiment s’acharner pour faire pire.

Ni l’un ni l’autre ne sont des défauts en soi, que l’on se comprenne bien. Pour la répétition, il suffit d’écouter le "Omnes Generationes" du Magnificat de Jean-Sébastien BACH pour s’en convaincre. Deux mots répétés un nombre incalculable de fois. Mais en 2 secondes, on part dans les cieux, et à la fin, on n’en revient pas tout à fait. Pour les anaphores, rendez-vous sur "Stupeflip Vite", de STUPEFLIP. Sauf que ce ne sont pas toujours les mêmes, on saute un vers pour y revenir, on les accompagne de rimes, de répétitions (avec modération), de jeux de mots et d’allitérations pour créer la surprise. On va me reprocher de comparer des choux avec des carottes. Alors réécoutez "Children of the Damned", pour comprendre ce qu’est une bonne chanson d’IRON MAIDEN avec des phrases répétées. Le refrain est fait de 4 fois la même phrase, mais sur le plan musical, on a (au moins) 3 variations.

Mais sur Dance of Death, la répétition ou les anaphores sont devenues une formule, une case cochée dans un cahier des charges sur Excel, établi lors des sessions studio de Brave New World. Un cahier des charges respecté sur de trop nombreux titres de cette livrée. Répétez, répétez, faut du tube, faut que ça rentre. Sinon les gens, ils sont trop cons, ils ne comprennent pas.

No more lies, no more lies, no more lies, no more lies, no more lies, no more lies, no more lies, no more lies. 8 fois à chaque refrain et une variation musicale si subtile qu’à force, on ne l’entend même plus. Même la personne en charge du livret, qui tente pourtant de suivre, a abdiqué. C’est vous dire l’étendue des dégâts. Le pire, dans tout ça, c’est que toute la construction des morceaux mène à ces refrains. Sur "Children of the Damned", après la deuxième itération survenue au bout de 2 minutes, on avait le droit à une accélération fulgurante avec un Bruce Dickinson qui décrochait de façon magistrale. La suite menait à d’autres variations, et surtout pas une reprise du refrain qui reste loin derrière nous à la fin. Sur Dance of Death, tous ces phrasés sont répétés sans variation musicale. C’en est caricatural.

Je me suis même demandé s’il n’y avait pas un message codé là-dedans :
I’m on my way / You tell me / No more lies (ah ?) / At the gates and the walls of Montsegur. Blood on the stones of the citadel (Ah non…)

Mais contre toute attente, ce cahier des charges n’empêche pas la fulgurance. S’il y a bien un dernier morceau à sauver du IRON MAIDEN post 1990, c’est "Paschendale". Le cahier des charges n’empêche d’ailleurs pas l’ajout d’éléments en sus. On retrouve donc un clavier imitant un petit orchestre classique ici dont les cuivres peuvent sembler un peu pompiers, mais dont les cordes apportent un plus indéniable. Il y a bien une 5ème minute et quelques répétitions dont on se serait passés. Mais pour le reste, entre la mélancolie de l’introduction au retour fort pertinent en conclusion, les coups de canon de Nicko sur sa batterie et le panache dont fait preuve le titre, on est bel et bien transporté. Comme nous l’étions autrefois sur des "Children of the Damned" et "Flight of Icarus" (le modèle à dépasser, pour l'anaphore maidenien), qui n’étaient que des exceptions cochant les mêmes cases de ce cahier des charges redondant.

Que retenir d’autre ? "Gates of Tomorrow", qui n’est malheureusement pas mise en valeur du fait des ratés entre lesquels elle se trouve coincée. Un bon titre pêchu qui ne va pas beaucoup plus loin que son refrain et qui ne nous épargne pas d’autres répétitions. Mais au moins a-t-il le bon goût de ne pas s’étaler en longueur. "Wildest Dreams" fait le job avec un joli pont. Le titre éponyme a failli réitérer l’exploit de "Paschendale" mais s’embourbe dans ses longueurs indigestes. Passé "Paschendale", malheureusement, on dégringole l’escalier. Chaque marche nous fait retirer un bon élément supplémentaire. Jusqu’à "Journeyman" qui, malgré les violons retrouvés, ressemble à ce qu’on trouve dans les introductions trop longues auxquelles je ne m’habitue pas. Lui finit même par en oublier de commencer. Ah… c’était une ballade ? Aucune utilité.

Alors, je sais ce que vous allez me dire. Tout ça est bien fait, propose de jolies mélodies (parfois), un peu de punch çà et là. C’est du bel ouvrage. Ces artisans sont expérimentés et connaissent bien leur métier. Je comprends qu’on y trouve des qualités. Mais comprenez aussi que certains d’entre nous aiment habituellement IRON MAIDEN malgré les excès vocaux de Bruce Dickinson, et non grâce à eux. Quand il n’y a pratiquement que ça de mis en valeur, c’est compliqué. Ce n’est d’ailleurs pas un problème propre au groupe : Point of Entry ? même défaut rédhibitoire.

Concluons en parlant de la pochette de l’album qui semblait trop vide dans sa version initiale (2). On aurait bien aimé y retrouver les danseuses nues, floues et masquées, ambiance Eyes Wide Shut, que l’on trouve dans le livret. Mais Maman n’aurait pas acheté l’album. Donc pour combler le vide, comme sur l’album, on a utilisé le PC à la dernière minute pour compenser. Copier/coller, copier/coller, copier/coller avec les modèles 3D sur la pochette, comme sur Protool pour la musique. Que c’est moche : des textures de Playstation 2, du clipping, un sens de la composition aux abonnés absents, des erreurs de perspective en veux-tu en voilà et un bébé en bikini posé n’importe comment sur un loup qui n’a rien à foutre là. Qu’est-ce que c’est que cette horreur ? On nous en a mis partout en plus, plein, en espérant qu’au milieu de l’excès, personne ne s’apercevrait de rien.

Mais on voit bien que c’est bourré de problèmes. On l’entend bien, aussi.

PS : je m’en voudrais de chroniquer un album intitulé Danse de la mort, sans vous conseiller l’écoute du menuet de la symphonie funèbre (n°44) de Joseph HAYDN au passage.

(1) Source : Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Anaphore_(rh%C3%A9torique)
(2) https://www.reddit.com/r/ironmaiden/comments/ppf8k3/the_true_original_cover_artwork_for_dance_of_death/

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   (2 chroniques)



- Bruce Dickinson (chant)
- Steve Harris (guitare basse)
- Dave Murray (guitare électrique)
- Adrian Smith (guitare électrique)
- Janick Gers (guitare électrique)
- Nicko Mcbrain (batterie)


1. Wildest Dreams
2. Rainmaker
3. No More Lies
4. Montségur
5. Dance Of Death
6. Gates Of Tomorrow
7. New Frontier
8. Paschendale
9. Face In The Sand
10. Age Of Innocence



             



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