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- Membre : Ian Gillan , Trust, Smith/kotzen, Bruce Dickinson
 

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IRON MAIDEN - Seventh Son Of A Seventh Son (1988)
Par CHIPSTOUILLE le 28 Décembre 2021          Consultée 3151 fois

D’abord, ça a été une affiche dans ma chambre. Une grande affiche bleue, au milieu de laquelle une tête flottait, subissant tous les supplices. Tire-bouchon à gauche, cerveau tenu au poing, explosant la boîte crânienne à droite. Au-dessus, une cuillerée d’un liquide jaune évoquait une 'tête à la coque' en guise de petit déjeuner. Puis il y avait cette mouche, posée au milieu du néant, en face d’un étrange sigle. Can I play with madness, me disait le groupe. Est-ce que je peux jouer avec la folie ? A l’évidence, ils avaient déjà répondu par l’affirmative. Sans connaître ni le morceau, ni l’album dont il était tiré, j’étais déjà fasciné. Fasciné par une idole, placardée partout, sur leurs albums, sur les T-Shirt. D’autres illustrations tirées de ce même album s’en donnent de même à cœur joie. Dereck Riggs, dans sa version morbide et anatomique du dadaïsme, venait de retourner Eddie sous toutes ses coutures, et de le sublimer. Moi je n’étais qu’un enfant dans la lune, et cette affiche me faisait rêver, à l’infini. Eddie était plus qu’une idole, c’était un dieu. Le dieu mort-vivant.

Seventh Son..., c’est du lourd. Pas de ventre mou, pas de longueur, l’album tient la dragée haute tout du long. A la fin, à chaque fois, la même question revient : C’est déjà fini ? Un signe qui ne trompe pas. Quand on ne voit pas défiler 44 minutes, que les claviers atmosphériques du titre principal nous hantent encore des heures après l’écoute, c’est que c’est bon. Seventh son..., oui, c’est bon, et tout du long.

Après avoir arpenté le passé et le futur, et bien qu’ils nous aient sommé que le paradis pouvait attendre, IRON MAIDEN s’est donc posé la question essentielle. Il y a quoi, après la mort ? Est-ce que l’on va pouvoir survivre comme notre idole ? Le concept de l’album, un vrai, pas un truc collé à la dernière minute, a démarré avec le septième titre de ce septième album, "The Clairvoyant". Dieu a tué Nietzsche, et puis Doris Stoke, spiritualiste de profession, aussi. La pauvre n’a rien vu venir, un comble pour quelqu’un qui s’était autoproclamée medium. Alors IRON MAIDEN a voulu parler de ça, des charlatans qui nous vendent tout et n’importe quoi à propos de vie, de mort et de l’au-delà. On évoque ici les sept péchés capitaux, Lucifer, l’étrange proximité entre le sommeil et la mort, le bien et le mal, l’immortalité et l’infini. Heaven can Wait, disaient-il, oui mais Hell Awaits, reprennent-ils à leur compte ici. Seventh Son..., c’est plus que de la musique. Il y a ici quelque chose de religieux, de biblique.

Avant même de se pencher en détail sur les paroles, la musique nous fait déjà ressentir cela. La basse de Steve Harris continue de rugir, comme un vieux moteur de Harley. Les mélodies sont ciselées dans le Metal le plus fin. Finie la jeunesse qui brûle le torchon par les deux bouts, ici, IRON MAIDEN fait preuve de maturité. Contrairement aux deux précédents albums, Seventh Son... prend un peu plus son temps. La grammaire s’est une fois de plus étoffée, utilisée à bon escient, tout est bien en place. On y retrouve le côté mystique, à l’image du "To Tame a Land" de Piece of Mind. Voilà, c’est ça, Seventh Son..., c’est un Piece of Mind en version améliorée. Au-delà de ses recettes, de ses synthétiseurs, IRON MAIDEN a ici bien quelque chose à nous raconter.

"Only the Good Die Young", finissent-ils par nous scander, dans un titre d’anthologie. "Seuls les bons meurent jeune". Quand les premiers partent devant nous, c’est toujours l’impression amère que cela nous donne. Sauf que les mauvais, en fait, on a tout fait pour ne pas rester à leurs côtés, pour être ailleurs, lorsque vient l’heure fatidique. C’est déjà fini, disais-je donc. Oui, la fin, quand c’était bon, ça vient toujours trop tôt.

Il y a pourtant bien un truc qui m’a longtemps gêné. "Can I Play With Madness" sort un peu trop du lot. Mais elle évite à l'album de ne pas être qu’un monolithe. Une petite erreur, oh vraiment rien, qui permet à l’ensemble de conserver une touche d’humanité. IRON MAIDEN n’a donc fait qu’effleurer les cieux. Mais lorsqu’on cherche à côtoyer les dieux, on finit par s’y bruler les ailes. Ainsi, la tour de Babel s’est effondrée et la discorde s’est installée au sein du groupe. "The Evil that Men Do", "le mal que les hommes font", chantaient-ils ? Comme si l’album avait fait preuve de clairvoyance, en somme… Comme une prophétie ?

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   (3 chroniques)



- Bruce Dickinson (chant)
- Dave Murray (guitares électriques)
- Adrian Smith (guitares électriques, synthétiseur)
- Steve Harris (guitare basse, guitare synthé)
- Nicko Mcbrain (batterie)


1. Moonchild
2. Infinite Dreams
3. Can I Play With Madness
4. The Evil That Men Do
5. Seventh Son Of A Seventh Son
6. The Prophecy
7. The Clairvoyant
8. Only The Good Die Young



             



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