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IRON MAIDEN - The X Factor (1995)
Par CHIPSTOUILLE le 20 Janvier 2022          Consultée 1810 fois

Changer de chanteur dans le Metal, c’est paradoxalement plus compliqué que de changer de guitariste. Le batteur, le bassiste, le guitariste qui ne compose que très peu, on peut les remplacer sans que cela ne se voie trop (n’est-ce pas Dave Mustaine et Dani Filth ?). Mais chanter, c’est être au front, devant la scène. Le chanteur, c’est la carte d’identité d’un groupe, sa voix, sa marque de fabrique. Bien des groupes ont d’ailleurs "trouvé leur identité" après un ou deux album(s) qui, de fait, est(sont) souvent considéré(s) comme "foiré(s)". TYPE O NEGATIVE, DREAM THEATER, SYMPHONY X, THE GATHERING : qui écoute encore leurs premiers albums aujourd’hui ?

IRON MAIDEN a déjà changé de chanteur, plusieurs fois même. Paul Day, Dennis Wilcock, et surtout Paul Di Anno se sont succédé avant que Bruce Dickinson ne se maintienne finalement au poste le plus en vue pour quelques années. Paul Di Anno, contrairement aux chanteurs des formations précitées, avait déjà donné une identité à IRON MAIDEN. On le réécoute d’ailleurs volontiers, encore aujourd’hui. Mais Bruce Dickinson est parvenu à s’imposer. IRON MAIDEN avait-il déjà brûlé le joker du changement d’identité ? A priori oui, et c’est Blaze Bailey qui en a donc fait les frais. Bruce Dickinson a décidé de se faire la malle en 1993. Quand on a vu de quoi est capable le bougre sur scène, on comprend pourquoi Steve Harris avait les nerfs. Ce n’était pas faute d’avoir prévenu depuis l’époque de Somewhere in Time. Peut-être aurait-il fallu simplement l’écouter ?

Qu’on ne vienne pas me dire que C’est la faute de Blaze Bailey. Qu’on ne vienne pas non plus me dire que Steve Harris a intelligemment adapté son jeu. Adapté oui, mais intelligemment, ça se saurait. Il n’y a pas de fumée sans feu. Sur The X Factor, la maison brûle. Elle a même cramé. Des groupes de Metal à succès qui sont parvenus à changer leur chanteur en plein milieu de carrière, et donc leur identité, il y en a (1). BLACK SABBATH, pionnier parmi les pionniers, a miraculeusement ressuscité avec Ronnie James Dio au micro. Même ANTHRAX qui, après s’être judicieusement débarrassé de Neil Turbin (qui ça ? Oui, je sais…), a trouvé son identité avec Joey Belladona, puis l’a retrouvée avec John Bush, puis l’a de nouveau retrouvée avec Joey Belladona… Une histoire rocambolesque et hors sujet. Mais tout ça prouve bien que Blaze Bailey n’était pas le problème. Pas plus qu’une solution, du reste.

L’album est plus sombre, Steve Harris n’a plus peur du 'Dark' et en parle donc… longuement. Nous dépassons ici les 71 minutes, vive l’ère du CD. Le problème donc, c’est que c’est mou. C’est mou, c’est mou, mon dieu que c’est mou ! 1’20 pour enfin n’entendre qu’un arpège, c’est pire que l’intro du ACDC Live (2). La dernière fois que je me suis tapé The X Factor en bagnole, j’ai cru que mon auto-radio avait lâché. A 2’48, on croit que ça part enfin, mais on n’a que du Tam tagadam tagadam sur un accord unique comme on en a désormais pris l’habitude depuis, quand IRON MAIDEN est en panne d’inspiration. La première mélodie pointe enfin le bout de son nez à 3’30, le temps d’un morceau complet en somme, et "The Sign of the Cross" finit enfin par dévoiler quelques plans intéressants. Même l’accélération finale à 7’58 finit par s’embourber dans une conclusion foireuse. 11 minutes pour un morceau d’introduction ! Pas de soucis les gars, faites-vous plais’ ! Pauvre Blaze Bailey, mais qu’allait-il faire dans cette galère ?

Le pire, dans tout ça, c’est que "The Sign of the Cross" est le meilleur titre de l’album. Enfin presque. Celui qui aurait dû l’introduire, qui a un semblant de mordant à la "Be Quick or Be Dead", c’est "Man on the Edge", le premier single. Oui, Janick Gers et Blaze Bailey ici crédités à la composition, ceux qu’on aime pointer du doigt alors qu’ils n’y sont pas pour grand-chose en vérité, ont failli sauver l’album du naufrage. Mais Steve Harris a préféré poursuivre l’idée de "Afraid to Shoot Strangers" ici, et a donc décliné LE problème à l’infini. Tant pis pour les bourrelets.

Mais le maillon faible de IRON MAIDEN dans les années 90, je vous l’ai déjà dévoilé, c’est Nicko McBrain. Son jeu de batterie qui sautille en fond de temps est désormais incapable d’assurer la moindre accélération. Couplé à des titres déjà trop longs, c’est donc la catastrophe. Le pire, c’est qu’à défaut, on se tape même des décélérations. Juste avant les refrains en plus, au pire des moments. Une manœuvre proscrite dans tous les genres de musique, même dans le Doom. Mais alors dans le Heavy Metal, chapeau, fallait oser. C'est bien "lourd", pour le coup. "Fortunes of war" en est la démonstration la plus accablante. Nicko Mc Brain est systématiquement à la peine sur le refrain, faisant ce qu’il peut pour courir derrière un Blaze Bailey qui se donne pourtant à fond. "The Aftermath" est également épouvantable. Harris et McBrain se disent merde l’un à l’autre et parviennent à redéfinir le terme section rythmique. Même les jolies idées mélodiques de "2 A.M." sont gâchées par la batterie hors de propos. Je serais presque curieux d’écouter l’album sans sa batterie, rien que pour voir. Ce qui ne suffirait pas à le sauver. Il n’y a que sur "The Unbeliever" où l’abus de tous ces contretemps semble pertinent. Bref, ce n’était pas Blaze Bailey le problème, même si le mixage aurait pu le mettre un peu plus en avant. Ecoutez sa superbe prestation sur "Judgement of Heaven", il était parfaitement capable en studio.

Cet album, il ne faut surtout pas l’écouter après Heaven and Hell ou Sound of White Noise. Faut-il l’écouter, d’ailleurs ? J’admire la bravoure des rares qui s’aventurent à essayer de le réhabiliter. Trouvez-moi un riff du niveau de "Packaged Rebellion" ou un solo digne de celui de "Heaven and Hell" là-dedans, mission impossible. IRON MAIDEN a perdu une occasion de ressusciter. Au milieu des années 90, on a fait un rejet viscéral du passé. Une histoire de mode, quoi, belle saloperie. Fini les belles pochettes dessinées (c’est quoi cette horreur ? Même tarif que chez MEGADETH sur Countdown to Extinction), fini le Heavy Metal décomplexé, IRON MAIDEN a donc tenté de se mettre à la page et fait une dépression. Ce n’est pas comme si la demande avait disparu (cf. RHAPSODY qui s’est fait sa place après s’être copieusement fait descendre dans la presse spécialisée). Mais "on" a tout remplacé par autre chose. Certains ont réussi (cf. les groupes cités en introduction), d’autres ont raté. The X Factor, c’est raté.

Précisons en conclusion que ce n’est pas parce que je partage l’avis de certains dégénérés pour cet album que je cautionne le lancer de canette de bière dans les concerts. Une activité à laquelle certains fan-atiques ce sont adonnés durant cette période. Faut être débile pour faire ça. Je n’aime pas l’album et ce n’est pas grave. J’aime toujours le groupe. Ils ont tenté un truc, ils ont raté, ils ont le droit de se planter, ils ont le droit de retenter, ils ont le droit de se planter de nouveau. Tant qu’ils tentent des trucs et que ce n’est pas le marketing qui pilote l’avion.

(1) Van Haquoi ? Désolé, c'est gratuit. J'aime bien VAN HALEN, mais je ne "maîtrise" pas assez pour en parler.
(2) 1’10 pour les premiers coups de cymbale, et eux ils déboulent avec "Thunderstruck" derrière, donc c’est pas tout à fait le même niveau. Enfin bon, merde les gars ! Si vous jouez du Heavy ou du Hard, envoyez la purée dès le début. Pour les fioritures, attendez au moins le 2ème morceau.

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   (2 chroniques)



- Steve Harris (guitare basse)
- Nicko Mc Brain (batterie)
- Janick Gers (guitare électrique)
- Dave Murray (guitare électrique)
- Blaze Bailey (chant)


1. The Sign Of The Cross
2. Lord Of The Flies
3. Man On The Edge
4. Fortunes Of War
5. Look For The Truth
6. The Aftermath
7. Judgement Of Heaven
8. Blood On The World's Hands
9. The Edge Of Darkness
10. 2 A.m.
11. The Unbeliever



             



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