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SNOOP DOGG - Doggumentary (2011)
Par GLADIUS le 17 Novembre 2018          Consultée 929 fois

Même si Snoop DOGG annonce en interview garder une passion similaire à ses débuts lorsqu'il entre en studio pour créer ses nouveaux projets, il est difficile pour nous de retrouver les vibrations du passé dans les productions récentes du bonhomme. Loin de moi l'idée de quémander un Doggystyle 2.0 (fait amusant : l'album dont on parle ici devait s'appeler ainsi à la base), cependant retrouver la mouvance originale et diversifiée dans laquelle il avait su se placer avec Tha Last Meal ou Tha Blue Carpet Treatment n'est point trop demander. Bref, Snoop DOGG rentre dans les studios avec sa fricotée de producteurs et ses innombrables copains avec qui il va partager le micro dans l'album Doggummentary. Snoop veut partager sa vie, tout ceci en musique : voilà la genèse bien maigre de cet album.

Sans vous mentir, voir une tracklist avec un intervenant sur chaque morceau, c'est le genre de processus qui a tendance à refroidir votre serviteur. D'autant plus que le principal intéressé dit vouloir partager sa vie. Car l’enchaînement de collaboration avec des superstars a plus un goût de recherche de célébrité, alors que notre rappeur californien n'en éprouve aucunement le besoin. Mais, il n'est pas aussi aisé de m'abattre et me voilà lancé dans l'écoute pro-active de l'album qui, aux premiers abords, est celui qui m'a le moins attiré de toute la discographie du rappeur. Oubliez tout ce que vous connaissez de Snoop DOGG, on repart à zéro. Preuve en est, le californien le plus stone de tout l'Etat choisi en single principal "Wet". Que dire sur ce morceau, si ce n'est que la production arriviste mais efficace de David GUETTA en fait immédiatement un tube qui traverse tous les océans. Le pari est gagné pour le rappeur qui s'amuse à ambiancer les soirées étudiantes les plus folles avec ce genre de titres.

En jetant un œil, oserais-je dire une écoute attentive sur l'ensemble de l'album, le constat est évident : Snoop DOGG est devenu un homme de la night. Fini la street-credibilité à laquelle il était tant attaché, que ce soit par son côté gangsta avec DR.DRE ou dans sa consommation excessive de drogues. Même si certains titres comme "Toyz N Da Hood" redonnent de l'espoir de découvrir un rappeur dans son exercice de g-funk, la déception est grande quand on se rend compte qu'il ne lâche quasiment aucun mot dans le morceau. La prestation est heureusement plus rassurante sur "The Way Life Used to Be" qui ne prend aucun risque mais n'est pas nécessairement mauvaise pour autant. L'ambiance devient agréable sur un "Wonder What we do" où Uncle CHUCC nous donne envie de profiter des jolies douceurs de l'été ensoleillé, comme sur "Take U Home" qui se veut plus électronique. Cependant quand le rappeur cherche une production plus intense, cela créé "Platinum" avec R. KELLY sur lequel l'alchimie ne prend pas, ou encore un feignant "My Fukn House" pourtant avec des figurants de qualité. La production made in Damon ALBARN de GORILLAZ sur "Sumthin Like This Night" ne rend pas honneur aux qualités d'un Snoop DOGG en manque de souffle contrairement à celle de Kanye WEST sur "Eyez Closed" qui donne un peu d'instruments à cordes dans cet album où les synthétiseurs sont rois. "The Weed iz Mine" permet de faire la promotion du futur chouchou de notre rappeur, Wiz KHALIFA, tout ceci sur une ambiance peu novatrice et somme toute assez flemmarde.

Définitivement pas le meilleur projet du bonhomme, Doggumentary fait vraiment difficilement avancer la crédibilité du rappeur qui s'engouffre dans une dimension de plus en plus pop. Les collaborations n'arrangent rien, et on le ressent bien : Snoop DOGG veut être un rappeur que l'on peut écouter en famille, autour d'un bon poulet rôti, sans aucun risque de choquer comme cela aurait été le cas quelques albums plus tôt. Triste revirement de situation, cet album ne parvient pas à m'accrocher et je me vois contraint de lui infliger la pire note, constatant que notre rappeur a choisi la voie de la facilité.

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1. Toyz N Da Hood (feat Bootsy Collins)
2. The Way Life Used To Be
3. My Own Way (feat Denaun Porter)
4. Wonder What It Do (feat Uncle Chucc)
5. My Fuckin' House (feat Young Jeezy & E-40)
6. Peer Pressure (feat Traci Nelson)
7. I Don't Need No Bitch (feat Devin The Dude & Kobe)
8. Platinum (feat R. Kelly)
9. Boom (feat T-pain)
10. We Rest N Cali (feat Goldie Loc & Bootsy Collins)
11. El Lay (feat Marty James)
12. Gangbang Rookie (feat Pilot)
13. This Weed Iz Mine (feat Wiz Khalifa)
14. Wet
15. Take U Home (feat Too $hort, Kokane & Daz Dillinge
16. Sumthing Like This Night (feat Gorillaz)
17. Superman (feat Willie Nelson)
18. Eyez Closed (feat Kanye West & John Legend)
19. Raised In Da Hood
20. It's D Only Thang
21. Cold Game (feat Latoya Williams)
22. Sweat (david Guetta Remix)



             



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