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Chuck BERRY - The London Chuck Berry Sessions (1972)
Par ERWIN le 31 Mars 2020          Consultée 1174 fois

Deux longues années se sont écoulées depuis la dernière contribution musicale de notre Chuck. Les projets sont toujours là bien sûr, car notre homme vit dans un tourbillon permanent de tournées, mais le succès s'émousse peu à peu, il faut bien l'admettre. C'est alors que les frères Chess ont l'idée judicieuse de faire participer le Chuck à leur dernier projet en date, une alliance de leurs plus grands noms pionniers du blues et du rock'n'roll, avec leurs enfants naturels issus du british boom des sixties... Why not je veux dire... HOWLIN WOLF a débuté la fête, suivi par Muddy WATERS et c'est donc au tour de Chuck de se lancer dans le grand bain des sessions Londoniennes. C'est donc un disque assez spécial auquel nous avons ici droit, 5 titres en studios et 3 classiques revisités en live.

"My Ding A Ling" est le seul numéro un de la discographie de Chuck BERRY. On connaissait ça sous les traits de "My Tambourine" enregistré peu de temps auparavant. Alors Chuck cause.... de sexe... de sexe... et encore de sexe... Une petite leçon d'anatomie humaine, il fait chanter le public, on s'amuse, on est encore proche de la révolution sexuelle et Chuck a laissé ses déboires avec la justice loin derrière lui. Bien sûr, c'est drôle, il « engueule » les filles qui ne chantent pas, Chuck fait son show-man dans tous les sens. Soyons justes, il s'agit plus d'un phénomène de société que de musique, rien de mal à évoquer une petite branlette, surtout quand Chuck cabotine à ce point, tout ça dure 12 minutes - c'est long - au Lancaster festival de 1972.

Une super session sans le hit majeur de Mr BERRY n'aurait pas de sens, on est d'accord ? Alors ce concert au Lancaster donne l'occase de repartir sur le standard "Johnny B Goode". Passons sur l'intro, la seule sur laquelle on ne peut pas râler. Le chanteur est tout énervé, fait chanter le public, pas la meilleure version qui soit, alors que le guitariste est comme souvent assez brouillon sur le long solo. La version de "Reellin And Rockin" - même intro ppff – est bien rentre dedans, mais ne brille pas particulièrement. On reste aussi dubitatif devant la longueur des parlottes entre chaque titre, on peut faire sauter plus de 10 minutes ainsi, c'est beaucoup.

La face studio est plus relevée à mon sens. On débute par "Let's Boogie", un blues high tempo bien moderne, on déplore un manque de solo, dommage. "I Love You" sort du même tonneau, mais déploie une véritable identité pop sur les couplets et c'est vachement sympa. "Mean Old World" est en revanche un vieux blues bien roots qui a une gueule terrible. Basique de bout en bout, c'est un étalon en termes de rythmique et de shuffle. Chuck s'est définitivement amélioré au chant sur ces titres imparables. C'est rampant comme un alcoolique à 4 heures du matin au sortir d'un bar sur Bourbon Street, cool ! Et les solos ont de la gueule !

La sempiternelle même intro est employée sur "I Just Can't Let You Go", un chouette rock au demeurant ! L'exacte même intro est sur le titre suivant, un instrumental de très belle allure prénommé "London Berry Blues", Chuck y emploie pendant 6 minutes toute sa science des riffs et des licks, sans que cela tombe dans le démonstratif, une espèce de récapitulatif de son savoir, quelques petits solos plus épileptiques que réellement savants, comme le plus souvent, un certain Angus Young y puisera une part de son âme.

Bref, pas de quoi se taper le derrière à suspension sur les titres live, que tout le monde connaît sous des atours plus sympas... Peut-on parler d'escroquerie pour "My Ding A Ling" ? Je vous laisse juge allez, mais on n'en est pas loin. Le reste est donc bien plus intéressant, je conseille vivement le côté pop de "I Love You" et le joli blues "Mean Old World". Tout ceci est honnête, mais on repassera pour la distribution de caramels mous !

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   ERWIN

 
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- Chuck Berry (vocals, guitare)
- Derek Griffiths (guitare face 1)
- Kenney Jones (batterie face 1)
- Dave Kaffinetti (piano face 2)
- Robbie Mcintosh (batterie face 2)
- Onnie Owen Mcintyre (guitare face 2)
- Ian Mclagan (piano face 1)
- Nic Potter (basse face 2)


1. Let's Boogie
2. Mean Old World
3. I Will Not Let You Go
4. London Berry Blues
5. I Love You
6. Reelin And Rockin
7. My Ding A Ling
8. Johnny B Goode



             



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