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HEAVY ROCK à LA IGGY   |  STUDIO

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- Membre : The Stooges , David Bowie , Blondie, Samhain
 

 Iggy Pop, The Rock Iguana (1527)

Iggy POP - Naughty Little Doggy (1996)
Par NOSFERATU le 19 Juillet 2022          Consultée 1034 fois

A l’heure où j’écris ces lignes, notre roi des reptiles va passer à Nice en concert. J’hésite à y aller. Il est déjà passé à Marseille, il y a quelques semaines. Il a désormais 75 ans et, d’après mes connaissances marseillaises, il a pas mal assuré, même si son show était entaché de cuivres prédominants. A voir…
Cela dit, remontons le temps. Nous sommes en 1996 : l'ère du grunge, musique heavy et punk que les STOOGES, l’ancien groupe de l’iguane, ont bien influencée jusqu’à l’os, s’achève. IGGY traîne toujours avec sa formation, les TROLLS, une bande de 'headbangers punk' bien contents de jouer avec leur idole. Un vrai groupe, pas une bande de mercenaires.

Le précédent disque, American Caesar, d’une solide efficacité, était partagé entre balades vérolées et titres rageurs, plutôt 'grungy'. Le message d’IGGY y était le suivant : si vous voulez me connaître, écrivez-moi et je vous répondrai. C’est ce que l’on avait fait avec des potes d’un fanzine appelé Agitato, basé vers Hyères à côté de Toulon. Nous lui avions envoyé une petite lettre avec un exemplaire du 'zine' en question . Il nous avait répondu en français : BON VOYAGE.

Je dois encore avoir la cassette, achetée l’année de sa sortie, quelque part dans le bazar de mon appart', de l’album suivant intitulé Naughty Little Doggy ('vilain petit toutou' en français). On remarque, bien sûr, qu’il a toujours eu un faible pour les canidés depuis son hymne "I Wanna Be Your Dog". Déjà, la pochette était plaisante : un IGGY POP marrant, torse nu, avec un casque militaire.

IGGY est à la production avec un certain Thom Wilson dont la carrière s’étend des Seventies aux années 2000. En tant qu’ingénieur du son, ce dernier a commencé à travailler avec des artistes étiquetés 'soft rock'. Mais dans les années 80, il se taille une réputation, avec un virage à 180 degrés, dans le milieu du punk-rock en produisant des stars comme STIV BATORS, THE ADOLESCENTS, DEAD KENNEDYS ou T.S.O.L.. En 94, il a produit le fameux Smash de THE OFFSPRING dont on connaît le carton planétaire. L’ère n’est, en effet, plus au 'quiet/loud' nirvanesque mais aux rengaines néo-punk, souvent pauvres, de GREEN DAY ou des punk souvent 'festifs' de l’écurie Epitaph. Tôt ou tard, il devait rencontrer le parrain de toutes ces scènes qu’est notre iguane. Il y a en effet un créneau à saisir pour séduire toute cette génération friande de skate et de punk rigolo.

Mais l’iguane, à l’affût des modes, reste lui-même. L’album n’est pas trop calibré pour les fans des 'Playmobils du punk' comme aiment les nommer les vieux keupons historiques bloqués sur l’année 77. D’après ses dires, il aurait voulu retrouver l’énergie 'live' d’un album de James BROWN. Mais pas de trace de funk/soul dans ce disque, juste du heavy rock qui ne tombe pas dans les pièges racoleurs. On sent toutefois son feeling particulier transpirer à chaque chanson.
La voix y est toujours impériale. On reconnaît que le bonhomme, qui n’est pas loin de la cinquantaine quand sort le disque, est bon sur ce qu’il est réellement, c’est-à-dire un 'proto hardos punk' (ce qu’il est réellement depuis Fun House) doublé d’un réel crooner fan de SINATRA et de Jim MORRISON. Ici, c’est la facette 'rock dur' qui transparaît cependant. La matière sonore proposée est donc un solide heavy rock d’assez bonne facture, surtout marquée par la guitare de Whitey Kirst.

A la réécoute, l’album sonne toutefois un peu bâclé. On a l’impression que le parrain du punk a voulu expédier un disque, vite torché. "I Wanna Live" qui démarre les hostilités possède un riff imparable. Le sautillant "Pussy Walk", bien salace, finit un peu hystériquement mais ce n’est pas la dinguerie attendue des STOOGES évidemment. On se rappelle le refrain mémorable de "Innocent World" et celui plus punky de "Knucklehead". Par contre, on oublie vite celui, trop poussif, de "Keep On Believing", malgré sa rythmique sautillante.
Le final de "To Belong" est plus ou moins 'stoogien'.
Au niveau des influences, "Heart Is Saved" sonne comme du AEROSMITH punk. Les débuts de "Shoeshine Girl" évoquent le LED ZEP folky. La balade "Look Away", dont l’atmosphère se situerait entre LED ZEPPELIN et VELVET UNDERGROUND, relate les aventures débridées de son vieux pote Johnny Thunders (décédé cinq ans avant) et de sa célèbre groupie dénommée Sable Starr.

En le réécoutant, ce disque court, pas transcendant, n’est finalement pas désagréable.

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   NOSFERATU

 
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- Iggy Pop (vocaux, guitare)
- Eric Mesmerize (guitare)
- Hal Wonderful (basse)
- Larry Contrary (batterie)
- Whitey Kirst (guitare)


1. I Wanna Live
2. Pussy Walk
3. Innocent World
4. Knucklehead
5. To Belong
6. Keep On Believing
7. Outta My Head
8. Shoeshine Girl
9. Heart Is Saved
10. Look Away



             



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