Recherche avancée       Liste groupes



      
ROCK MODERNE à LA IGGY   |  STUDIO

L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Membre : The Stooges , David Bowie , Blondie, Samhain
 

 Iggy Pop, The Rock Iguana (1527)

Iggy POP - Every Loser (2023)
Par NOSFERATU le 28 Janvier 2023          Consultée 1343 fois

Question : IGGY POP est-il immortel ? On pourrait sérieusement se le demander. Comme beaucoup, j’ai toujours été attiré par les personnages, en marge, mais qui sont éternellement des énigmes pour la médecine défiant le temps qui passe d’une façon irrationnelle.

On rappelle quand même que notre godfather de tout ce que vous voudrez (punk, métal dur, rock high energy, grunge, noise, hardcore …) aura 76 balais en avril 2023…Et la question se repose d’autant plus qu’il revient en forme olympique avec un titre plutôt burné sur la toile, ce "Frenzy"… C’est plus fort que lui, l’appel électrique de la bête qui sommeille en lui resurgit. Aux cotés de disques plus intimistes, il faut qu’il retourne à un rock de chair et de sang. IGGY est plus un loup garou qu’un reptile, finalement…Certaines mauvaises langues sur les réseaux sociaux le critiquent, pensant qu’il est hors d’âge (déjà en 86 des journalistes utilisaient cette expression à l’époque de blah blah) mais il a toute la légitimité de faire du rock dur, étant donné qu’il en a créé quasiment les codes…

Des disques purs et sauvages il y en a désormais un paquet, dans sa carrière solo commencé par Kill city marqué par une atmosphère stonienne décadente, poursuivie par le post punk délirant de Zombie birdhouse, le rock glam High energy d'Instinct, le grungy {i]American caesar{fi], le heavy un peu pataud de Naughty little doggy, le métallique Beat em up, l’alliage néo punk /Revival stoogien de Skull ring. Sans parler des morceaux brutaux que l’on retrouve ici et là sur ses skeuds plus introvertis… A croire qu’il n’y a que cette formule du rock enfiévré que notre iguane septuagénaire se sent le plus à l’aise. On rappellera, que le symbole vivant du rock aura, ne l’oublions surtout pas, mis le mot "Destroy" dans la musique populaire du temps de ses fondamentaux STOOGES …

A la production, un certain Andrew Watt qui a fait ses armes plutôt hétéroclite, avec, entre autres… Justin BIEBER ! Aie, aie, aie… Non ne fuyez pas, le bonhomme est un grand fan de heavy rock californien alternatif à la JANE’S ADDICTION et il s'occupe des retraités du rock costaud comme tonton OZZY OSBOURNE. Désormais, les mercenaires de notre Mick JAGGER américain en plus outré (dénommés THE LOOSERS) sont loin d’être des perdants mais des trublions de l'alternatif mainstream (véritable oxymore) des années 80/90 : Chad Smith des RED HOT CHILI PEPPERS, Gilby Clarke et Duff Mc Kagan des GUNS AND ROSES, le regretté Taylor Hawkwins de FOO FIGHTERS et un ancien membre des affreux BLINK 182, Travis Barker qui dans une interview ne connaissait pas "Search and destroy" de qui vous savez dans un Rock and folk des années 2000...

Sur le papier, on sent une mixture glam heavy punk à roulettes poindre son nez avec une production toute lisse. On craint un peu la déception, on aurait apprécié évidemment la participation de garageux revivalistes des années 2000/2010 comme TY SEGALL, des membres de THEE OH SEES ou encore mieux, ceux de TROPICAL FUCK STORM ou des LIMINANAS d’ici comme compagnons d’armes. L’affaire aurait été, sur le papier, évidemment plus excitante. L’album précédent, le sympathique Free avait une orientation plutôt jazzy tristounette , avec un côté free justement doublé d’ un parfum ambient, en même temps que les références totalement revendiquées de Lou REED et de Miles DAVIS.

Donc de la testostérone, il y en a sur cette dernière galette mais pas trop en fait… Et d’un côté tant mieux, Iggy à son âge plus que vénérable ne pourrait se caricaturer dans un monolithisme finalement suicidaire. Certes, il y a donc "Frenzy" avec son riff heavy punk garage mémorable, son refrain entêtant. Un must, avec ses chœurs virils. Quand IGGY gueule "Frenzy" à plein poumons à la fin du titre, on pense même qu’il va mourir sur scène… L’autre brulot qui nous interpelle est neo punk. Cette bourrasque, quasiment hardcore, fait même penser à du… BLACK FLAG avec son refrain speed réellement impressionnant, alternant avec des passages toutefois mélodiques. Et notre iguane rigole à la fin de cet exercice, démontrant qu'il arrive à se moquer de lui même. On se souvient qu’il avait repris il y a quelques années d’ailleurs Fix me du gang sauvage de son pote et héritier Henry ROLLINS.

Mis à part ces deux chansons inflammables, "New atlantis", marqué au début par des notes planantes de piano, du spoken words (toujours cette voix impériale), mute en rock mélodique qui passe comme une lettre à la poste. "Modern day ripoff" retrouve un peu l’ambiance de "Kill city" ou de la facette des STOOGES post raw power, la dinguerie évidemment en moins. Les influences légèrement funk du membre des RED HOT y ressortent, modernisant la formule. "The news for andy" (interlude) marche sur les plates-bandes d’un rythm and blues plaisant .

"Strung out johnny", plus pop, lorgne vers la niouwave, rappelant un peu les oeuvres du maitre au début des années 80, voire le NIRVANA mélodique de Nevermind.En parlant de new-wave, "Comments" remémore presque le BAUHAUS (du moins le début), l’emphase gothique en moins. De même que "the regency" pour la tonalité post-punk et une atmosphère toute bowienne.Puisque qu’on évoque BOWIE, "All the way down" avec sa rythmique délicatement saccadée, et son refrain planant parfait, convoquerait presque le climat de Lust for life.
Seule ombre au tableau, "Morning show", sorte de balade folky un peu foireuse qui se veut être mélancolique.
Ce disque s’avère donc varié, à la fois mélodique et bétonné. On est loin de la caricature attendue…

A lire aussi en PUNK ROCK par NOSFERATU :


MUDHONEY
Every Good Boy Deserves Fudge (1991)
Oubliez nickelback, écoutez mudhoney !!!




MINOR THREAT
First Two Seven Inches (1984)
Straight edge


Marquez et partagez





 
   NOSFERATU

 
  N/A



- Iggy Pop (vocaux)
- Chris Chaney, Duff Mckagan, Eric Avery (basse)
- Chad Smith, Taylor Hawkins & Travis Bark (batterie)
- Dave Navarro, Josh Klinghoffer, Stone Go (guitare)
- Josh Klinghoffer & Watt (synthés)


1. Frenzy
2. Strung Out Johnny
3. New Atlantis
4. Modern Day Ripoff
5. Morning Show'
6. The News For Andy (interlude)
7. Neo Punk
8. All The Way Down
9. Comments
10. My Animus' (interlude)
11. The Regency



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod