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BALADES MELANCOLIQUES  |  STUDIO

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- Membre : The Stooges , David Bowie , Blondie, Samhain
 

 Iggy Pop, The Rock Iguana (1608)

Iggy POP - Avenue B (1999)
Par NOSFERATU le 6 Septembre 2022          Consultée 1121 fois

It’s 1999, OK, trente ans après le mythique premier album des STOOGES. L’ère est au néo-métal (ou nu métal) assez pénible par moments et au début d’un ultime revival 'garage rock' avec WHITE STRIPES déjà en opération. Encore des vagues influencées, de près ou de loin, par l’œuvre d’IGGY, que ce soit sa carrière solo ou au sein des STOOGES.
Le précédent disque était une œuvre 'heavy rock punkoide' un peu mal foutue avec toutefois quelques fulgurances. Entretemps, IGGY s’est occupé du remix du chef-d’œuvre d’ultra-violence qu’est Raw Power. On le sait, le son originel, rachitique, était produit par un BOWIE cocaïné. Désormais, le parrain du punk met tout dans le rouge.
Mais le bonhomme qui a déjà un vécu hors-normes veut un peu s’apaiser musicalement. Durant cette fin de millénaire, il écoute énormément une de ses plus grandes références, Frank SINATRA. Et l’album suivant intitulé Avenue B, véritable autoportrait couché sur cire, est illustré par l'aspect, on l’oublie un peu trop, crooner du personnage qui adule aussi Jim MORRISON (le SINATRA psychédélique sixties ?) et l’Elvis langoureux des années 50.
Il suit de très près aussi la carrière de Nick CAVE, un de ses héritiers bruitistes au sein de BIRTHDAY PARTY mais aussi une sorte de 'Leonard COHEN goth' avec la carrière que l’on connaît à l‘intérieur des BAD SEEDS, dont il admire les délires intimistes. Mais comment font-ils ça ?, avait-il dit dans une interview, à propos de son rejeton surdoué.
Le véritable maire de Détroit de 52 ans désormais vit surtout une période affective douloureuse, marquée par son divorce d'avec Sushi Asano, une actrice japonaise et fan rencontrée en 83 auprès de qui il a vécu presque 15 ans.

Rien ne vaut évidemment de belles ballades mélancoliques pour extérioriser sa tristesse. Et des ballades, cet album plutôt profond au niveau des sentiments vécus n'en manque pas. On sent l’influence de Lou REED, celui 'folky urbain', dans le phrasé de l’iguane en écoutant l’assez planant "Nazi Girlfriend". De même "Motorcycle" pour l’intonation en question. Mais certaines sont franchement faiblardes ("Miss Argentina", la comateuse "Long Distance").
Même les 'rock songs' légérement énervées ne sauvent pas ce disque que l’on écoute poliment, en baillant dans un coin. La reprise plutôt acérée de "Shakin'All Over", classique 'rockabilly' des fifties de JOHNNY KID AND THE PIRATES, est plutôt sympathique. "Corruption" à la rythmique saccadée n’est vraiment pas terrible, même si l’on tente de l’écouter plusieurs fois pour se convaincre qu’il doit bien y avoir un truc attachant derrière cette composition. "Facade", à mi-chemin de la ballade et de la chanson rock se voulant agressive, malgré l’utilisation d’une pédale wah-wah, est marquée par des vocaux poussifs. "I Felt The Luxury" sonne comme du Tom WAITS d’une très grande pauvreté. Seul le rigolo "Español", au chant en espagnol justement, et ses percussions, reste assez plaisant à entendre.
En dehors, quelques 'spoken words' parsèment cet album plutôt ennuyeux : "No Shit" illustré par des nappes de violon mélancoliques, celui avec des couches plus douces de "Afraid To Get Close" ou carrément cosmiques de "She Called Me Daddy".

On dirait que le producteur Don Was a enlevé toute la poussière sur les étages. Tout est un peu trop propret.
Pas vraiment le fun, donc. Autant pour l’ig, on l’imagine bien, durant l’enregistrement que pour l’auditeur qui va vite somnoler à son écoute.

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- Iggy Pop (vocaux)
- Whitey Kirst (guitare)
- Pete 'damien' Marshall (guitare)
- Hal Cragin (basse)
- David Mansfield (violon)
- John Medeski (orgue)
- Larry Mullins (batterie)


1. No Shit
2. Nazi Girlfriend
3. Avenue B
4. Miss Argentina
5. Afraid To Get Close
6. Shakin' All Over
7. Long Distance
8. Corruption
9. She Called Me Daddy
10. I Felt The Luxury
11. Español
12. Motorcycle
13. Facade



             



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