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FLEETWOOD MAC
MYSTERY TO ME


Le 18 Août 2023 par VOX POPULI


Mystery to Me et sa pochette improbable mais dont j'adore le second degré.
Ce disque, me semble-t-il, est sorti la même année que le précédent et joue dans la même division que Penguin, même si je le trouve meilleur en termes de compositions.
La rythmique est davantage mise en valeur sur cet album que sur celui d'avant, c'est d'ailleurs une des choses qui m'apparaissent à ce stade avec évidence : Fleetwood mac possède une des meilleures assises rythmiques dans le rock de l'époque. Le duo basse-batterie sublime littéralement certains morceaux comme Miles Away ou The City. J'aime aussi beaucoup le nouveau soliste Bob Weston aussi bien dans son approche du son que de la mélodie. Les morceaux chantés par Christine Mcvie sont toujours aussi réussis, en particulier le quasi disco Keep On Going qu'elle interprète avec énormément de feeling, ou alors le très enlevé Believe Me qui vous donne envie de sauter du lit le matin. Les ballades sur lesquelles chante la demoiselle sont aussi très belles, je pense à The Way I Feel et surtout au morceau qui clôture l'album, Why.. Magnifique. Cependant, c'est Bob Welch qui sur ce disque compose les deux 'grandes chansons' Esmerald Eyes et Hypnotized, peut-être deux des plus beaux morceaux que le groupe ait écrits depuis le début de sa carrière.
Bref, encore un très très bel album qui mérite d'être réécouté.





FLEETWOOD MAC
HEROES ARE HARD TO FIND


Le 18 Août 2023 par VOX POPULI


A ce moment-là, le groupe est au plus bas.
Les résultats commerciaux sont assez décevants (ce qui est relatif quand on connaît la vraie galère dans laquelle vivent 99,9% des groupes dans le monde, y compris des génies, en particulier dans le domaine du jazz. Mais bon, c'est un autre sujet). Le groupe n'arrive pas à investir la cours des grands commercialement parlant. Bob Weston, le brillant soliste qui avait tant apporté à l'album précédent, est viré parce qu'il fricotait avec la femme du batteur. Le manager se barre et forme un faux Fleetwood Mac avec qui il organise une tournée. Le band est alors obligé de se lancer dans un long et épuisant procès. Pour ne rien arranger, les relations commencent à tourner sérieusement au vinaigre entre John et Christine Mcvie.
A bout de force, le nouveau leader du groupe, Bob Welch (un musicien qui mériterait une réhabilitation, et fissa! ) emmène les musiciens en Californie où ils entrent en studio. Quelques semaines plus tard, le groupe en ressort avec Heroes Are Hard to Find.
Bon, déjà, la pochette fait peur. Il s'agit du batteur en slip avec un môme, en mode glauque qui plus est. Il y a des pochettes comme ça, dans l'histoire du rock, qui peuvent servir de point de départ intéressant pour réfléchir à la théorie du présentisme en histoire. Celle-ci n'est pas la pire (souvenez-vous de Blind Faith) mais elle aurait sa place dans le débat.
Quoi qu'il en soit, il faut reconnaître que ce n'est pas le style de pochette propre à attirer le chaland.
Qu'en est-il de la musique ?
Une fois encore, le groupe se réinvente complètement.
Le son est totalement différent des autres oeuvres du band. Dès l'ouverture, on entend que Fleetwood Mac avait envie d'un album plus produit, plus américain, avec la présence de nombreux cuivres. Heroes are hard to find ouvre les hostilités avec Christine au chant, morceau up-tempo qui sert également de premier single. Mauvais choix car le morceau, sans être mauvais, n'atteint jamais son plein potentiel. Les cuivres sont trop sages, la chanson ne groove pas vraiment, un comble pour un groupe qui possède une rythmique aussi fantastique que Fleetwood Mac, et la mélodie n'est pas inoubliable.
On continue avec un tunnel de trois chansons plus ou moins psychédéliques. Coming Home en particulier est un morceau brumeux qui m'a longtemps laissé sur le bord de la route. Au delà de sa construction, le son étouffé de l'ensemble peut s'avérer assez rédhibitoire au début. Il m'a fallu plusieurs écoutes pour commencer à apprécier le magnifique travail sur les synthétiseurs et les guitares dans cette chanson. Il faut se laisser porter par ce son irréel pour en saisir toute la profondeur! Angel et Bermuda Triangle, les deux morceaux qui suivent, sont également très arrangés, totalement à l'opposé de l'album précédent, qui était simple et direct. Au début, je dois reconnaître que les solos de Weston me manquaient mais, au fur et à mesure, j'ai accepté la nouvelle direction du band et sa décision de davantage travailler le son que sur les démonstrations musicales. Une fois la surprise passée, et le temps aussi de s'adapter à ce son étouffé qui donne une ambiance très spéciale au disque, j'ai fini par aimer Angel et Bermuda triangle. La suite est une des plus belles chanson de Christine, "Come a Litle Closer". Une mélodie fantastique chantée avec une voix charmante au sens premier du terme, c'est-à-dire qui vous charme comme la flûte charme le serpent. On est presque obligé d'appuyer sur repeat, encore et encore ! She's Changing Me et Bad Loser sont dans le ventre mou de l'album. Je suis de ceux qui pensent qu'on ne peut pas vraiment éviter les creux dans un disque, il y a un moment où l'attention du spectateur s'évade un peu. Il faut alors des chansons qui font le job. Ces deux morceaux, aux très belles mélodies mais aux arrangements beaucoup plus classiques, font parfaitement l'affaire. Silver Heels remonte la pente avec ses belles harmonies vocales suivi par Prove Your Love qui est, à mes yeux, une des plus belles chansons de Christine Mcvie. Une mélodie et un swing tout en nuance mais totalement sensationnel.
Born Enchanter est une synthèse du travail extraordinaire de Welch sur ce disque où il mélange les mélodies pop avec un son très travaillé aux accents psychédéliques (merveilleux piano dans cette chanson). Une des plus belles œuvres de Welch au sein du groupe.
L'album se termine par un long coda sympathique sans être renversant. Disons que c'est un retour sur terre en douceur.

Au final, Heroes Are Hard to Find est un nouvel album totalement surprenant du groupe. Il faut plusieurs écoutes pour dépasser l'aspect déceptif qu'il peut provoquer au premier abord lorsqu'on aime le disque précédent. Avec le temps, il apparaît pour ce qu'il est : un bijou.





FLEETWOOD MAC
FLEETWOOD MAC


Le 18 Août 2023 par VOX POPULI


Nous voilà déjà en 1975. Le disque précédent a fait une rapide apparition dans les hit parades, mais reste largement en-deçà des espoirs du groupe. Bob Welch, épuisé, quitte le groupe qui perd du même coup son guitariste et son principal compositeur. Ca fait beaucoup. Mike Fleetwood refuse cependant de baisser les bras et déniche un nouveau chanteur guitariste du nom de Lyndsey Buckingham qui accepte l'offre à la condition que le groupe intègre aussi sa bien-aimée Stevie Nicks. Le duo prend très vite les commandes et compose les 3/4 du nouvel album.
Le résultat est une nouvelle transformation radicale du groupe. Le son tout d'abord, le son surtout, beaucoup plus FM avec un son de batterie beaucoup plus grand public (la caisse claire, très claire). Les chansons sont également simplifiées. Une mélodie, un accompagnement simple et direct et emballé c'est pesé.
Cette formule simple et directe s'impose d'entrée avec le morceau country rock : Monday Morning. S'il n'y avait la voix très caractéristique de Lyndsey (au début je pensais que c'était une meuf qui chantait), on pourrait confondre cette chanson avec un paquet d'autres titres enregistrés dans le coin de Nashville.
Plusieurs chansons confirment cette direction très 'grand public' : Blue Letter, Say You Love Me ou Sugar Daddy, autant de compositions très agréables, clairement écrites pour être écoutées en bagnole sur les longues routes américaines.
C'est dans les mid-tempos qu'on retrouve cependant le génie du groupe : Rhianon est la première chanson apparaissant sur le disque chantée par Stevie et j'ai tout de suite accroché à sa voix tellement typique et originale.
Elle, c'est vraiment le bijou de l'album, celle qui transcende, à travers ses prestations, tout l'album : Chrystal, Landside ou le formidable duo World Turning qu'elle chante avec Christine Mcvie. Que des chefs- d'oeuvres !
A contrario, je trouve les chansons de Christine un peu moins marquantes sur cet album. J'adore Over My Head et Warm Days mais, à l'opposé, Sugar Daddy et Say You Love sont, pour moi, les deux chansons les plus dispensables de l'album (même si ca reste de très chouettes morceaux, mais avec elle j'ai tellement l'habitude d'entendre des chefs-d'oeuvres que je suis devenu trop exigeant).

Au final, avec ce disque, le groupe semble perdre une partie de son âme aventureuse pour produire une musique beaucoup plus formatée dans le son. C'est dommage en particulier pour le duo basse-batterie qui perd beaucoup de son originalité. Heureusement, l'inspiration reste au rdv et cet album enfile les perles mélodiques et harmoniques.
Bref, encore une fois, on ne peut que tirer son chapeau aux artistes !
10 albums et pas un faux pas !

Note réelle 4.5/5





FLEETWOOD MAC
RUMOURS


Le 18 Août 2023 par VOX POPULI


Nous en venons donc au fameux disque qui fait la légende du groupe, Rumours, sorti en 1977. Un des disques les plus vendus de l'histoire de la musique.
Au point où nous en sommes, nous pouvons proposer quelques pistes qui pourraient expliquer son succès.

La première explication qui me vient à l'esprit est la réussite artistique et commerciale du disque précédent. Rumours est clairement le chapitre 2 de l'album Fleetwood Mac, qui a servi de locomotive parfaite à cet opus. Nous restons totalement dans le même univers, aussi bien au niveau de la pochette que du son et des compositions. Rumours est un approfondissement, parfois un peu redondant par rapport à l'effort précédent. Dreams est, par exemple, plus ou moins un prolongement (génial) de Rhiannon.
Mais, c'est évidemment bien plus que cela. Rumours est aussi un disque qui réussit l'exploit de pousser la science du songwriting encore plus loin que son prédécesseur. L'exemple ultime est bien entendu You Go Your Own Way que j'avais déjà entendu, sans même connaître le groupe.
Cette chanson est une des rares de l'histoire de l'humanité qui peut mettre tout le monde d'accord. Les musiciens, les non musiciens, ceux qui aiment les chansons profondes et mélancoliques comme ceux qui préfèrent les morceaux dansants. Tout le monde aime Your Own Way! Avec une chanson de ce calibre, une seule, vous êtes déjà certain de faire un carton. Imaginez alors ce que ça peut donner lorsque ce chef-d'œuvre n'est pas l'arbre qui cache une morne plaine.
Imaginez que, sur le même album, vous pouvez entendre Dreams, You Go, The Chain, ou Songbird, soit 4 des plus belles chansons des années 70 ! Vous avez alors une petite idée du potentiel de Rumours. Juste derrière, pour la bonne bouche, ajoutez des titres comme You Make Loving Fun, Gold Dust Woman ou I Don't Wanna Know. A ce stade, vous pouvez tout vous permettre, même d'ouvrir l'album avec la plus mauvaise chanson du disque, histoire de rigoler et voir ce que ça donne. Tiens, puisqu'on parle des faux pas, j'y ajouterai la demi molle Don't Stop. Un classique du groupe à priori. Je ne saurai sans doute jamais pourquoi. Je trouve cette chanson très quelconque, que cela soit au niveau de la mélodie, de l'accompagnement musical ou du groove (un comble lorsqu'on connaît la qualité du duo rythmique de Fleetwood Mac).

Ah oui, j'ai oublié de vous parler de Never Going Back Again, une merveille acoustique digne des plus belles œuvres d'un Paul McCartney, c'est dire.

Si l'on additionne la formidable locomotive qu'a été le disque précédent et les formidables qualités intrinsèques de Rumours, on a donc deux explications convaincantes mais non suffisantes pour expliquer un tel succès.
Pour vraiment qu'un disque devienne culte, il faut qu'il soit en osmose avec son époque. C'est exactement le cas de Rumours qui est enregistré dans un climat délétère puisque tous les couples au sein du band sont en instance de séparation. Nous sommes au milieu des années 70, le moment où le divorce se démocratise, et cet album ne parle quasiment que de cela, de séparations et d'échecs amoureux. Les mélodies entraînantes cachent la tristesse de la situation. Rumours est totalement en osmose avec son époque. La fin des 30 glorieuses, le temps des séparations et le début des aventures solitaires.
Ce disque est un moment unique, impossible à reproduire, l'instant où tout est à sa place, le moment où LE chef-d'œuvre est possible.





FLEETWOOD MAC
TUSK


Le 18 Août 2023 par VOX POPULI


Un cabot qui te chope le mollet ! Rien qu'à voir la pochette, tu comprends que Fleetwood Mac veut, (encore une fois) passer à autre chose et donc bousculer son public.
C'est la marque de fabrique du groupe, toujours être en mouvement. Deux albums de blues rock, un détour par le rock psychédélique, avant de s'enfoncer dans une impasse rockabilly, puis demi-tour et on enchaîne sur quelques disques qui ont le potentiel d'être des classiques du rock, oui, mais... qui font flop !
Les musiciens finissent pour la plupart dans un asile ou dans des sectes christiques jusqu'à l'arrivée d'un couple qui se met sur la gueule à peine ont-ils franchi le pas de la porte !
Et là, alors que tout semble perdu... enfin le succès !
Presque 10 ans après ses débuts, Fleetwood Mac ou ce qu'il en reste décroche enfin la timbale avec l'album éponyme suivi de Rumours qui fait de lui l'un des plus grands vendeurs de disque 'All Time'.
Et maintenant, on fait quoi ? Nobody knows sauf Lyndsey qui veut casser le jouet.

Qu'est-ce que le public aime chez Fleewood Mac? Le son? Les mélodies? Les belles orchestrations? Le groove?
Bon, Ok, alors foutons tout ça à la poubelle !
On va faire des morceaux bizarres qui, si possible, ressemblent à des démos. Un disque étrange donc, mais qui va coûter un bras à la maison de disque qui devient blême lorsqu'elle entend le résultat.

20 chansons, un double-album donc, qui contient au moins une moitié de titres bizarroïdes tous signés par Lindsey Buckingham.
Il faut écouter The Ledge, What Makes You Think, That's all For Everyone ou No That Funny à la suite pour comprendre le délire dans lequel était le chanteur au moment de ce disque. Un esprit très proche de ce que McCartney fera un an plus tard avec son projet McCartney 2, mais sans les tubes. Ici, pas de coming up pour aider l'auditeur à monter dans le train, c'est barré du début à la fin.
Et, même lorsque çaa devient chef d'oeuvrique comme sur le monumental TUSK, un sommet d'écriture, il faut quand même faire l'effort d'escalader la montagne si on veut apprécier la vue.
Il faut donc de nombreuses écoutes pour entrer dans le délire de Buckingham, oui, mais une fois qu'on accepte de le suivre dans ce voyage, on finit par complètement adhérer à la démarche jusqu'à prendre son pied au point d'enchaîner en mode playlist ces 10 chansons singulières.

Car, au final, sans ces hors-pistes, l'album Tusk aurait probablement été un bad-trip, tant l'écriture de Christine Mcvie semble, un peu, en panne sèche sur cet album.
Dans ses meilleurs moments, elle arrive à faire revivre la formule magique qui a fait le succès du groupe (Save Me a Place) mais le plus souvent ses compositions, malgré de belles mélodies, tournent (un peu) à vide.
Over and Over est un somnifère, Brown Eyes et Never Make Me Cry sont dans le ventre mou du disque.
Les mélodies sont pourtant belles, c'est vrai, et en ce sens ces chansons ne sont pas mauvaises (loin de là). Oui mais elles ne surprennent plus vraiment. On sent que dans ce disque, Christine exprime davantage un savoir-faire qu'une véritable inspiration.

A l'inverse, Steve Nicks tient, elle, la comparaison avec Lindsay. Oh, elle non plus ne réinvente pas la lune, oui, mais ses chansons restent fortes et pertinentes : Sara, Storms, Angel (le fantastique Angel!) et la très sous-estimée Beautifull Child sont d'une beauté presque irréelle. Mais, c'est avec Sisters of the Moon qu'elle signe son chef-d'oeuvre, aidée, il faut bien le dire, par un solo épique de Lindsey Buckingham.

Est-ce que ce disque a fait un flop? Sûrement pas puisque des millions d'exemplaires s'en sont écoulés. Il n'a cependant pas atteint les records du précédent, ce qui au vu du contenu était impossible. Tusk démontre, s'il en était encore besoin, que Fleetwwod Mac est beaucoup plus qu'un groupe de pop dont l'objectif est d'enchaîner les succès. Ce band est composé de gens passionnés pour qui la musique est beaucoup plus qu'un métier.
En 1979, Fleetwood Mac est déjà un vieux groupe, mais il a toujours la foi de ses débuts. Combien de groupes peuvent dire la même chose après plus de dix ans d'existence?
Bien souvent, dans un groupe, les premiers albums sont les meilleurs; chez Fleetwood Mac, il n'y a pas de déchets. cette formidable vitalité vient de ce qui aurait dû lui être fatal : son instabilité.
Fleetwood Mac symbolise mieux que quiconque le vieil adage de Nietzsche : Ce qui ne tue pas rend plus fort !

Note réelle 4.5/5





FLEETWOOD MAC
THEN PLAY ON


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


Après deux albums de British Blues, le groupe s'éloigne de ses racines pour proposer une musique plus rock et psychédélique. Un bon album mais qui n'atteint pas le niveau des meilleurs du genre. Le groupe décidera, avec raison, de ne pas continuer dans cette direction.





FLEETWOOD MAC
PETER GREEN'S FLEETWOOD MAC


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


Premier des trois albums de blues de Fleetwood Mac. Le groupe prendra par la suite une direction très différente. Un excellent disque de genre.





FLEETWOOD MAC
MR. WONDERFUL


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


Un album beaucoup trop sous-estimé, enregistré en direct. le son est roots mais, pour les amateurs de blues, c'est un excellent disque.





FLEETWOOD MAC
MIRAGE


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


"Mirage" arrive trois ans après l'aventureux "Tusk" qui a été une déception commerciale mais qui, avec le recul, reste un des albums les plus importants de leur discographie.
Entretemps, chacun des membres s'est lancé dans une carrière solo. Lorsque le label organise le rappel des troupes, il leur demande de produire un disque 'accessible' pour renouer avec le très grand public.
Peut être, pour la première fois de leur existence, le band compose des chansons qui ont clairement un but commercial. Problème, cela ne semble passionner personne et les compositions, sans être catastrophiques, sont complètement inoffensives. II n'y a rien de vraiment mémorable à retenir de ce disque. Les critiques saluent le morceau "Gypsy", un peu comme ils disaient que "Brownsville Girl" était un classique de Bob Dylan. On est dans l'auto-suggestion et la nécessité de trouver une oasis au milieu du désert. La vérité, c'est que "Mirage" est un album moyen sur lequel on ne ressent aucune envie, aucun désir. Les musiciens semblent composer comme on va à l'usine.
Bien entendu, ça reste 'correct' car on à ici affaire à trois des meilleurs songwriters de la planète, mais on est quand même en droit d'attendre beaucoup plus d'un groupe de cette envergure.
Je sauve quand même cet album, pour l'ensemble de leur oeuvre, et le fait que "Mirage" reste un disque agréable à écouter sur la route des vacances.

Note réelle 2.5





FLEETWOOD MAC
TANGO IN THE NIGHT


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


5 ans, c'est la première fois que Fleetwood Mac met autant de temps pour sortir un nouveau disque après le décevant "Mirage". Les principaux compositeurs ont entretemps poursuivi leur carrière solo et se sont parfois aussi beaucoup abîmés dans la drogue, comme c'est le cas de Stevie Nicks. Bref, les choses semblent compliquées et, à ce stade de l'histoire, il n'est pas impossible que le groupe se soit séparé sans même avoir pris la peine de faire une annonce officielle. Lindsey Buckingham se lance dans un nouvel album solo à la fin de l'année 1985 et, peu à peu, il se rend compte que les chansons pourraient faire l'affaire pour un projet de Fleetwood Mac. Il propose aux musiciens de le rejoindre en studio et cette petite affaire va durer un an et demi, temps durant lequel Nicks ne sera présente qu'une quinzaine de jours en studio, tant son état de santé est incompatible avec l'enregistrement d'une chanson. Christine profite alors de l'occasion pour prendre davantage la lumière sur l'album et compose presque autant de chansons que Lindsey Buckingham. Alors, quel est le résultat?

Pour commencer, je trouve la pochette, un hommage à la peinture naïve du douanier Rousseau, absolument magnifique, l'une des plus belles et envoûtantes de leur carrière. Cela est peut-être une opinion trop personnelle, je l'admets, car j'adore ce type de peinture.
À l'écoute, la première chose qui frappe, c'est le son très eighties de ce disque. En 1987, on est au sommet de la mode du son synthétique et la production de l'album s'en ressent énormément. C'est particulièrement dommage concernant les sons de batterie qui sonnent très artificiels. Les claviers eux aussi ont une couleur qui, avec le recul, est très cheap. Ce choix de production n'a pourtant pas que des inconvénients. Les morceaux sonnent en effet très clairs et chaque détail est parfaitement audible au casque. On se régale alors des trouvailles sonores et des arrangements sur des morceaux qui seraient, sans cela, trop classiques. Je pense aux accents arabisants dans le morceau "Caroline", par ailleurs très pop-friendly. Je songe aussi aux belles trouvailles hispanisantes de la chanson "Family Man". La clarté du son met parfaitement en valeur toutes ces trouvailles et participe grandement à sauver ces deux chansons de la médiocrité. Le formidable travail de guitare est d'ailleurs l'un des grands atouts de ce disque. Jamais Lindsey n'avait délivré un travail aussi abouti. Les grands solos de guitare s'enchaînent ("Tango In The Night", "Big Love", "Isn't It Midnight", "Caroline") et transcendent littéralement les chansons, donnant envie d'appuyer sur la touche repeat.
Reste la qualité des chansons, l'élément le plus important d'un disque. Avec "Tango", Fleetwood Mac repasse dans la cour des très grands. Oublions une ou deux facilités ("Big Love" et "Little Lies", très clairement écrites pour séduire les radios et qui aujourd'hui sonnent un peu datées) pour nous régaler avec des petites merveilles comme l'aventureux "Tango In The Night" qui renoue avec l'inspiration d'un album comme "Tusk". On se laisse aussi emporter par les formidables chansons pop telles que "Everywhere", "Seven Wonders" et "Isn't It Midnight", trois des plus beaux titres du groupe. Un petit ton au-dessous, on retrouve le charmant "You and I". De nombreuses pépites ont été composées par Christine sur ce disque, retrouvant totalement son inspiration après le disque précédent où elle me semblait un peu à bout de souffle en termes créatifs.
Sur ce disque, c'est Nicks qui rencontre des difficultés. Sa santé physique et mentale l'empêche presque totalement d'enregistrer. Elle ne compose que 3 titres, dont l'émouvant et magnifique "When I See You Again", qu'elle n'arrivera pas à finir en studio. Lindsey en fera du coup un duo totalement addictif.
Vraiment, il n'y a pas grand-chose à jeter sur ce disque qui, à mon goût, est parmi les meilleurs albums de leur carrière, malgré une production très ancrée dans son époque. Oui, mais une grande chanson reste une grande chanson !





FLEETWOOD MAC
BEHIND THE MASK


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


Nouveau chamboulement dans la vie de Fleetwood Mac qui perd sa tête pensante, Lindsey Buckingham, qui plie bagage après l'enregistrement de l'album précédent, quelques semaines avant le début de la tournée. Lui, tout comme ses illustres prédécesseurs (les grands musiciens injustement oubliés qu'étaient Danny Kirwan et Bob Welch), finit épuisé par les efforts déployés pour maintenir le navire à flot. Mick Fleetwood a jusqu'alors toujours trouvé la formule pour transformer une crise en opportunité et relancer la carrière du groupe tout en le régénérant artistiquement. "Future Games" et "Fleetwood Mac", deux albums qui ont marqué des ruptures profondes dans la vie du groupe avec l'arrivée de nouveaux musiciens, figurent parmi leurs meilleures réalisations. Le batteur de Fleetwood Mac allait-il encore une fois trouver la formule magique et faire du successeur de l'excellent "Tango in the Night" une nouvelle cure de jouvence ?

Il recrute deux musiciens pour remplacer Buckingham : Rick Vito à la guitare lead et le second, Billy Burnette, fils d'une lignée d'excellents musiciens possédant un style plus blues qui pourrait permettre à Fleetwood Mac de renouer avec ses racines. La production est également beaucoup plus simple sur ce nouvel album que sur les précédents.
Visiblement, le groupe souhaitait renouer avec des chansons plus directes que celles de son disque précédent, qui était très travaillé et rempli de trouvailles sonores et musicales qui en ont fait la richesse.

Résultat ?
Plutôt décevant : hormis deux excellentes chansons pop qui deviendront des succès radiophoniques ("Save Me" et "Sky Is the Limit"), ainsi que trois bonnes chansons de Nickie, le reste des morceaux manque cruellement d'inspiration. Les nouveaux arrivants, contrairement à leurs prédécesseurs, semblent un peu tétanisés par l'héritage du groupe. Ils écrivent visiblement sur mesure pour s'insérer dans 'l'histoire' sans réellement apporter de nouveauté à la formule. Ainsi, "In the Back of Your Mind" tente de replonger dans l'univers de l'album "Heroes Are Hard to Find" sans jamais approcher de la magie de ce dernier. Une deuxième tentative qui se solde par un nouvel 'échec relatif' est "Behind the Mask". Ces deux chansons ne sont pas mauvaises en soi ; on y entend même de belles choses. Cependant, elles semblent trop être de circonstances, une tentative d'ancrer le groupe dans le passé plutôt qu'une volonté de projeter la nouvelle équipe dans l'avenir.

Certains morceaux plus énergiques, comme "Love Is Dangerous" ou "Stand in the Rock", font allusion à la période "Mystery to Me", plus rock et directe.
Malheureusement, il manque les solos de Bob Weston pour qu'on accroche complètement à ces chansons. "When The Sun Goes Down" est une réminiscence de l'album "Kiln House", un disque qui était déjà à l'époque une impasse pour le groupe, malgré ses qualités.

D'autres chansons n'arrivent pas, malgré de nombreuses écoutes, à s'inscrire dans la mémoire : "Do You Know", "Hard Feelings"...

Heureusement, l'album se termine par une très belle ballade, comme Nicks savait en composer.

Au final, "Behind the Mask" n'est pas un mauvais disque, il est bien meilleur que "Mirage" par exemple et, malgré ses défauts, il contient de nombreuses qualités qui rendent l'écoute plutôt agréable. Cependant, c'est un album où l'on ressent un peu trop la peur des musiciens que le succès s'éloigne avec le départ de Lindsey. On a l'impression qu'eux-mêmes ne sont pas convaincus que Fleetwood Mac puisse exister sans leur leader. C'est comme s'ils voulaient dire au public : "Regardez, malgré l'absence de Buckingham, nous savons encore créer des chansons qui ressemblent à ce que vous aimez chez nous".

Note réelle 2.5/5





FLEETWOOD MAC
TIME


Le 16 Août 2023 par VOX POPULI


Un disque sorti en 1995 suite au départ de Nicks et de Rick Vito.
Christine McVie est, elle aussi, toute proche de la sortie au point d'enregistrer ses compositions seule de son côté. Quant à Burnette, il a du mal à trouver sa place dans l'aventure, tant et si bien qu'il interrompt l'enregistrement du disque pour travailler sur un album solo. Ceux qui imaginaient Burnette en nouveau leader en sont pour leurs frais. Au final, ce dernier apparaîtra presque en guest sur le projet.
Mick Fleetwood, fidèle à lui-même, refuse de baisser les bras. Il lance le recrutement d'un nouveau guitariste et d'une chanteuse pour remplacer Stevie Nicks. Faute d'avoir trouvé son bonheur, il propose alors à Bekka Bramlett, une chanteuse avec qui il avait déjà travaillé sur un projet solo, de rejoindre le groupe. L'équipe est complétée par l'ancien guitariste de Traffic, Dave Mason.
Il en résulte un disque étrange qui donne l'impression que Fleetwood Mac se dissout en direct sous nos yeux. L'identité du groupe a en effet presque totalement disparu dans cet album qui sonne comme un banal disque d'Americana. Les chansons de Christine McVie, la dernière à faire office de trait d'union entre l'ancienne génération de compositeurs et les nouveaux, sauvent les meubles avec trois belles réalisations : "Night in Estoril", "I Do" et surtout "sooner or later". ce dernier titre est la bonne surprise de l'album à mes yeux. Ce n'est malheureusement pas suffisant pour sauver l'album qui se termine par une étrange tentative de Mick Fleetwood qui sonne totalement hors-sol par rapport au reste du disque. Peut-être que les paroles avaient suffisamment d'importance à ses yeux pour inclure cette composition sur l'album et nous imposer un spoken word pour le moins dispensable.

Soyons justes : "I wonder Why", "I got it", "Winds of Change" ne sont pas des mauvais titres. C'est juste qu'ils pourraient apparaitre sur n'importe quel autre disque qu'un album de Fleetwood Mac. Ici, la nouveauté n'est ni expérimentale, comme sur Tusk, ou jouissive en termes d'écriture comme sur Bare Trees. Les musiciens semblent se contenter d'enregistrer leurs compos personnelles sous le nom de Fleetwood Mac.
Mick Fleetwood lui-même regrette d'avoir enregistré ce disque en disant que c'est la première fois de sa vie qu'il aurait mieux fait de ne pas insister. Les tournées qui s'ensuivent sont un véritable calvaire, les musiciens ne s'entendent pas et le groupe est à ce moment-là en situation de quasi mort clinique.

Note réelle : 2.5/5





QUEENSRΫCHE
THE WARNING


Le 16 Août 2023 par JOE THE ALIEN

Étonnant que le lien habituel vers NIME n’apparaisse pas sur la page…





Steve REICH
MUSIC FOR 18 MUSICIANS


Le 16 Août 2023 par BORAHKRETH

Je suis pour l'instant bien embêté par cette oeuvre : certains moments sont parmi les plus beaux que j'ai entendus de ma vie, tous styles confondus. Mais par contre, c'est long...

Vraiment, on a droit à de purs moments de grâce, dès la première écoute, on est subjugué, notamment par la première moitié qui enchaîne les claques. Mais c'est long... très long... trop long...

Je pense sincèrement que cette oeuvre aurait gagné à être condensée, en amputant quelques longueurs. Si ça avait duré une cinquantaine de minutes au lieu de plus d'une heure, je pense que c'était la note maximale sans aucune forme de débat possible.

Après, peut-être qu'après un certain nombre d'écoutes, les longueurs s'effacent au profit d'une plus profonde immersion. Mais pour l'instant, ce n'est pas le cas, en tout cas pas pour moi.





QUEENSRΫCHE
THE WARNING


Le 15 Août 2023 par THIERRY


Le meilleur pour moi.





MALICORNE
LES CATHéDRALES DE L'INDUSTRIE


Le 11 Août 2023 par MARCO STIVELL

Au bout de... non pas treize, mais quatorze voire quinze années après l'achat du 33 tours, j'ai enfin réussi à trouver une rare version CD de ce disque génial à prix décent. Merci au vendeur norvégien !

Malgré l'absence de la chaleur du vinyle, c'est toujours aussi grandiose.
Ah, "Big Science", "Dormeur", "Les Cathédrales de l'Industrie", "Le Temps", bijoux pop-folk avec des orchestrations massives et intelligentes comme on n'en fait plus !
Ah, belle Marie Yacoub et sa "Nuit des Sorcières", si joliment et suavement contée au milieu des synthés, de la basse lourde, de la batterie réverbérée...





BON JOVI
THIS HOUSE IS NOT FOR SALE


Le 11 Août 2023 par SWISSIDOL


Rien de fantastique, rien de catastrophique... Voilà un peu résumée l'histoire des derniers albums de BON JOVI (à part deux qui sont vraiment des catastrophes). J'adore "Rollercoaster", j'aime bien "Scars on this guitar" et "This house". Pour le reste, c'est entre le sympa et le bof.





Etienne DAHO
L'INVITATION


Le 11 Août 2023 par MARTIN LA BOTTE

"L'adorer", je l'adore dans sa version duo avec Deneuve, enregistrée en 2007 pour la B.O d'un film avec l'actrice ("Après lui") mais finalement inutilisée et publiée seulement en 2011 sur l'édition limitée "Delux" de "L'Invitation".





BON JOVI
BURNING BRIDGES


Le 11 Août 2023 par SWISSIDOL


BON JOVI fait ses adieux à sa maison de disques historique et règle ses comptes avec elle sur le morceau "Burning bridges". Un album pas désagréable bien que pas très nerveux. Les mélodies sont jolies ("Fingerprints", "Saturday night", "Blind love"). GEGERS parle de fonds de tiroir dans sa chronique; ma foi, bien des groupes voudraient pouvoir avoir de tels morceaux en stock.





The CARS
PANORAMA


Le 11 Août 2023 par LEO


Ravi de constater que 'Panorama' est mis à l'honneur sur Forces Parallèles et que PSYCHODIVER en fait les louanges, alors qu'il est généralement passé sous silence lorsqu'on évoque The CARS et leur courte discographie.
Cet album est effectivement excellent, plusieurs crans au-dessus du bancal 'Candy-O' qui contenait, certes, de très bonnes choses mais aussi pas mal de trucs dispensables. 'Panorama' livre un quasi-sans-faute tout au long de ses dix morceaux. De mon point de vue, il surpasse même d'une courte tête l'album éponyme de 1978 qui pêchait par son morceau "I'm In Touch With Your World" que je trouvais inconsistant par rapport au reste (quoiqu'il y ait le cas "Misfit Kid" sur 'Panorama', mais j'y reviendrai plus loin).
Ce troisième album pousse un peu plus loin les quelques expérimentations de son prédécesseur, mais d'une façon bien plus convaincante, tant dans sa mise en son froide mais racée que dans ses choix musicaux moins conformistes, quelque part plus osés.
L'anguleux "Panorama" avec ses couplets tendus et son refrain plus doux sonne presque comme un croisement improbable entre The Cure et Devo de cette période (dont les albums 'Seventeen Seconds' et 'Freedom of Choice' étaient parus à peine quelques mois avant 'Panorama'). Curieusement, ce morceau-titre ne sortit jamais en single alors qu'une vidéo fut tournée tout spécialement (clip assez comique d'ailleurs, qui prouvait que le groupe ne se prenait pas du tout au sérieux).
"Touch And Go" qui parut en single eut droit également à sa vidéo. Ce titre est intéressant car ses couplets à l'humeur maussade alternent une rythmique basse/batterie en 5/4 tandis que la voix, les claviers et la guitare jouent en 4/4. Par contre, tout le groupe joue en 4/4 sur les refrains plus joyeux.
L'énergique "Gimme Some Slack" (sorti aussi en single) est un peu un mariage contre nature entre les Stones et Devo mais le mélange fonctionne bien. À noter que sur ce morceau (comme sur quelques titres des deux albums précédents), Greg Hawkes cumule les fonctions de claviériste et saxophoniste et c'est bien la dernière fois qu'on l'entendra au sax sur un disque des CARS.
Le très bon mid-tempo "Don't Tell Me No" paraîtra également en single avec pour face B un titre hors album intitulé "Don't Go to Pieces" (que l'on retrouvera sur la double anthologie des CARS en 95 ainsi qu'en bonus sur l'expanded edition de 'Panorama' parue en 2017).
Quant au plus répétitif et barré "Getting Through" (avec ses influences Suicide/Alan Vega) qui refermait la première face du vinyle, il se rapprocherait plus d'un truc comme "Shoo Be Doo" (sur l'album précédent) mais en bien plus concluant cette fois-ci.
"Misfit Kid" qui ouvrait la seconde face du 33-tours me semble être bien plus anodin avec sa pop synthétique un peu passe-partout. Il s'agit pour moi du point faible de l'album, néanmoins la compo n'est pas désagréable (quoique pas franchement remarquable non plus).
Heureusement, le vigoureux "Down Boys" aux accents Bowie/Pop et le Curesque "You Wear Those Eyes" viennent relever le niveau.
La new wave mélodique de "Running to You" avec Benjamin Orr au chant succède au robotique "Up and Down" avec son mélange réussi de hard-rock, de post-punk et d'électro qui referme l'album de manière singulière.
Malgré une petite baisse de régime à mi-parcours avec "Misfit Kid", 'Panorama' n'en reste pas moins l'un des meilleurs albums des CARS, ex-aequo avec leur album éponyme de 1978 et le plus poppy 'Shake It Up' de 1981.







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