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The CURE
SONGS OF A LOST WORLD


Le 10 Novembre 2024 par THE WAILING WALL


Énième réchauffé du désespoir venant d'un chanteur richissime détestant la monarchie, tout en étant de facto un aristocrate du rock. Au menu de la dernière livraison : toujours la même entrée, le même plat de consistance et le même dessert. Boucles de tempos de batteries superposées les unes sur les autres pour obtenir un tapis de sons qui va créer un effet cocooning, et ça fait 35 ans qu'il applique cette recette. Manier l'art de l'auto-citation en réutilisant le son de percus cold wave de "The Drowning Man" sur le titre d'ouverture "Alone", l'art de la paresse, c'est toute une histoire. Éditer les percus avec le mac, ça rassure en studio. Sont ajoutées ensuite les intros avec des motifs courts qui s'opposent et se juxtaposent, pour créer des contrastes, l'art du remplissage savamment agencé. L'artifice présenté comme un art avec une multitude de bancs de brouillard.
Puis, après ces intros mélancoliques où si peu de choses se passent, vient le chant avec une voix assez élastique et blanche, la même qui est en place depuis l'an 2000. Les paroles sont d'une platitude désarmante, on est en terre connue, c'est une version bis de certaines chansons de l'album Bloodflowers. Le son de la basse avec cette distorsion assez laide rappelle le son que Simon Gallup avait utilisé durant la tournée de 1995 sur "Fascination Street", leur concert de Glastonbury avait cette particularité sonore dérangeante. Le single 2024 supposé être radio-friendly, "A Fragile Thing", avec ce phrasé à mi-chemin du chant détaché et de phrases jetées, se vautre dans l'indigence. Et cela continue après again and again.
Cet album n'est à la fin qu'un divertissement mélancolique de masses. Il fait illusion. Mais de l'art, sans substance, est juste de l'artifice. En 2004, le rouleau compresseur médiatique avait décrété que le cru éponyme était de grande qualité. Et puis en 2008, des critiques de cour français et anglais avaient de nouveau décerné une couronne pour un album gonflé à l'hélium. Chute vertigineuse, Descent, dans les deux cas. Le cru 2024 est sur-vendu, avec une com' finement rodée; l'opération prend bien pour l'instant. Tout ne va durer qu'un temps. Les adeptes du culte continueront à se convaincre quotidiennement que cette vendange tardive, mélancolique, n'est pas artificielle. Les autres ne seront pas dupes de ces tours de passe-passe.

"Be like we used to be".





EUROPE
THE FINAL COUNTDOWN


Le 09 Novembre 2024 par MARCO STIVELL

L'album d'un tube ?
Non et à la fois oui car aucun autre titre ne scotche autant l'oreille, mais il y a quand même du réussi ("Cherokee", découverte en lisant une BD appelée Revoir Comanche d'ailleurs, "Rock the Night", "Heart of Stone", "Ninja", "Love Chaser"), avec une petite mention pour "Time Has Come", son et ambiance.
Belle voix aussi que celle de Joey Tempest, sans doute une des plus appréciables des années 80 dans ce style hair-metal.

Et puis, ça ne s'invente pas, avoir le thème de "The Final Countdown" dans la tête pendant toute une après-midi de travail, en faire part à ses collègues (pour le leur refiler un peu), puis quelques minutes après, avoir ce qui n'est jamais arrivé en huit années d'exercice : un client qui demande Claviers & Synthétiseurs, dans la célèbre méthode 'Pour les Nuls'... !





The BEATLES
MAGICAL MYSTERY TOUR


Le 09 Novembre 2024 par MASTERFAN


Faut-il considérer ce faux album, alliage commercial d’une B.O imparfaite et de quelques singles poids lourds rapportés là opportunément, comme une œuvre à part entière des Beatles ? Toute là question est là.

Logistiquement, pourquoi pas, cela fait longtemps que l’album est dispo sous cette forme. Conceptuellement, non, ce serait une hérésie totale de ne pas considérer l’objet comme ce qu’il est, à savoir une compilation, entité déloyale vis à vis des autres œuvres des Beatles. Mais si l’objet est artistiquement hors-concours, 'disqualifié', rien n’empêche de le considérer un instant comme le tout qu’il n’est pas.

Si l’éponyme « Magical Mystery tour » est certainement l’invitation au voyage la plus alléchante qui soit, je ne suis pas spécialement un adorateur forcené de « The fool on the hill », dont le clip me donne d’ailleurs toujours l’impression que c’est un titre solo de Paul. Comme « Flying » est un effort commun assez décevant et que « Blue Jay Way » confirme la forme moyenne de George, on se demande si ce bus multicolore et psychédélique ne va pas nous emmener dans le décor.

Et voilà qu’à ce moment les Beatles nous sortent deux jokers, la doublette « Your mother should know / I’m the walrus », pas si loin qualitativement du double single « Strawberry fields forever » / « Penny Lane » (lequel va d’ailleurs se retrouver balancé ici en pistes 8-9 comme pour rire).

La bande originale du film éponyme se voit donc sauvée in extremis par ‘Your mother’, qui est pour moi l’un des plus beaux titres de Paul, et ‘The walrus’, qui en est autant pour John. Et tous ceux qui disent que Yoko n’est pas sympa se trompent, la preuve, elle n’a même pas poursuivi Tears for Fears en justice en 1989 pour le pompage de morse réalisé sur « Sawing the seeds of love ».

L’histoire du disque aurait tranquillement dû s’arrêter là mais non : l’Amérique décide de ressortir des cartons les singles de l’année pour renforcer la B.O. Le reste du monde attendra une dizaine d’années de plus avant que cette version ne soit normalisée. Du coup, le nouveau MAGICAL MYSTERY TOUR devient nettement plus offensif, changeant de tête à peu près dans la même mesure que le nouveau PSG subitement renforcé par Messi, Neymar et M’Bappé. C’est sûr, comme ça, c’est un peu plus facile.

Les Beatles commencent par redéfinir la notion de ‘grand écart’ avec « Hello Goodbye » présentant une mélodie aussi lumineuse que le texte est ridicule. Le mythique single à double face A refusé à SGT PEPPER est donc finalement transféré vers MMT (montant du transfert inconnu) tout comme le surdoué « All you need is love » (qui jouera aussi sous le maillot du film YELLOW SUBMARINE), lequel emmène dans ses valises un « Baby you’re a rich man » lui plus taillé pour le banc des remplaçants.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : Strawberry fields forever, Penny Lane, All you need is love. DELECTABLE (4,5) : Magical mystery tour, Your mother should know, I’m the walrus, Hello goodbye. SEDUISANT (4) : The fool on the hill. PLAISANT (3,5) : Blue Jay Way. INTERESSANT (3) : Baby you’re a rich man. EMOTION LIMITEE (2,5) : Flying. Bilan 4,18 et Top 5 à 4,80 : MAGICAL MYSTERY TOUR cote pour moi 4,49 soit 17,96 /20

MAGICAL MYSTERY TOUR ne gagnera pas plus le coeur des fans historiques des Beatles que le PSG ‘MNM’ ne gagnera la Champion’s League : les pièces rapportées sont plus souvent associées dans la mémoire collective aux versions singles ou encore au Double bleu, « Flying », « Blue Jay way » et « Baby you’re a rich man » faisant aussi office, il faut bien le dire, de défense un peu ‘passoire’.

Il n’en reste pas moins que pour les nouveaux arrivants, les plus jeunes découvrant l’objet pour la première fois sans aucune considération pour les dimensions historico-logistiques, il y a de quoi être malgré tout émerveillé par cette version ‘brute’, sa qualité intrinsèque faisant que la concurrence, en comparaison, peut souvent aller se rhabiller.





Sofiane PAMART
LETTER


Le 09 Novembre 2024 par BLUEMASK


Un disque sympa pour se lover dans soi même un soir d’hiver et de blues mais que ne passe pas forcement l’épreuve du temps. Dans la veine de ce neo-romantisme classique facilement lacrymal que pratique Ludovico Einaudi, c’est beau, c’est fluide, c’est émouvant, mais use et abuse effectivement des tonalités mineurs et de ses effets. Quand Chopin ou Satie incorporent ces éléments, ils les incorporent justement, comme un des éléments, peut être un climax, mais pas un climax permanent. Je ne peux juger la technique du garçon, n’y connaissant pas grand chose, mais voilà, j’adore les Paris-Brest, j’ai l’impression de pouvoir en manger deux, trois ou plus mais en réalité quand j’attaque le second, je sature.





The CURE
SONGS OF A LOST WORLD


Le 09 Novembre 2024 par RICHARD


@PSYCHODIVER, aucun souci, bien au contraire. On peut comme moi avoir acheté son premier CURE à 8 ans en 1985 et faire naturellement la part des choses. Je suis fan (personne ne l'avait remarqué ?) mais pas un dévot vouant un culte irraisonné à saint Robert. Je crois même qu'il est plutôt sain qu'un groupe avec 45 ans d'âge puisse encore susciter quelques passions (du moins pas sur Forces Parallèles, car ce n'est pas du prog ou du metal). Je comprends d'autant plus tes arguments pertinents (comme d'habitude) qu'aux premières écoutes, j'ai ressenti la même sensation sur certains points (batterie, instants boursouflés). J'ai eu peur d'un nouveau Disintegration (cf ma chronique à contre courant). Je n'évoquerai pas par décence le nombre d'écoutes qu'il m' a fallu pour appréhender Songs Of A Lost World sous un autre jour. Pour ce qui est de la réception critique, je suis intimement persuadé qu'il faut effectuer le distinguo entre certains médias paresseux et le fan lambda qui a du recul (ce n'est pas antinomique).

Les médias désirent à tout prix un nouveau Disintegration car ils considèrent que cet album est le meilleur des Anglais (mais pourquoi d'ailleurs?...). Les longues introductions, l'utilisation du dictionnaire du parfait dépressif par Smith les confortent assurément en ce sens. Cette paresse partielle se matérialise comme tu le soulignes avec IEN sur cette possible filiation avec le Blackstar de Bowie. Mais quelle idée ? Smith grand fan du Londonien n'en a jamais fait état et s'il s'agit du dernier album de Smith, la conception en est totalement différente. Puis comment objectivement effectuer un départ aussi bouleversant que celui de Bowie ? (je sens BLUEMASK qui fulmine quelque peu 🙂 ) . Pour le fan, cet album est assurément autre chose. J'y vois comme un véritable fil d'Ariane émotionnel qui le relie de la découverte du groupe à maintenant. Smith vieillit, nous aussi. Comme je le précise dans ma chronique, il n'y a rien de fondamentalement révolutionnaire dans cet album car on y entend du «Plainsong», «Wendy Time», «39», mais pas que car chacun peut retrouver en Smith, dans sa voix, ses mots un peu de lui, de sa vie tout simplement. Tout est par essence subjectif mais je crois que Songs Of A Lost World plus que de ronronner ou de réactualiser la nostalgie (ce qui est quand même le cas partiellement) prouve simplement que le temps n'a aucune prise sur les émotions.





The CURE
SONGS OF A LOST WORLD


Le 09 Novembre 2024 par IEN

Il est encore tôt pour donner un avis définitif, mais après quelques écoutes j'ai un peu l'impression d'écouter des démos.

Le chant est excellent, les guitares aussi mais la batterie est robotique, on est très loin des batteries de "Burn", "one hundred years" ou "closedown".

Pour l'instant aucun titre n'a vraiment retenu mon attention.

Je suis surpris de voir que cet album est comparé à "Blackstar"; aucune comparaison possible entre le dernier Bowie et ce Cure qui ronronne quand même beaucoup.





The CURE
SONGS OF A LOST WORLD


Le 08 Novembre 2024 par PSYCHODIVER


Je vais me faire allumer par RICHARD, j'en suis certain, mais honnêtement : en quoi ce retour est-il extraordinaire ?

Je ne doute pas de la sincérité de Robert. Il a toujours été franc du collier. Ses ambitions sont motivées par sa vision d'un monde (le nôtre) qui refuse de s'améliorer et des deuils successifs. Ses intentions sont nobles. Personne ne peut contester cela. Mais tout ça pour ça ?

Lorsque les textes sont bons, la musique est prévisible (du "Faith" mélangé à du "Wish") ou sans substance. La production est une véritable plaie. Jouant les durs tout en déployant une fadeur et une superficialité, de celle qui accable la majorité des disques metal actuels et dans une moindre mesure (de façon moins handicapante, on va dire) une partie des vétérans de l'afterpunk (KILLING JOKE, WIRE, Gary NUMAN depuis sa conversion à l'indus). Seuls PIL, qui n'a jamais rien fait comme les autres et THE CHURCH, toujours un pied dans les 60's / 70's, ont su éviter cette surenchère. En 2024, THE CURE épouse complètement cette fausse reverb (c'est la brume qui dissimule le mur en béton) et qui ne lui correspond pas. Et puis c'est une batterie ou une boîte à rythmes que l'on entend ? Cela permettra au moins de réhabiliter le toujours mésestimé Lol Tolhurst et son motorik baudelairien, minimaliste mais organique et, disons-le, immortel. Ici, pas une once d'âme ne semble animer la musique. C'est un fait, "Songs Of A Lost World" souffre des mêmes défauts de conception qui plombaient en son temps le surfait "Disintegration".

J'avais été ému, presque enterré par les versions live des nouveaux morceaux découverts courant 2022 / 2023. Notamment par "Endsong". Terrible et majestueuse hors du studio. Là on peut parler effectivement du grand CURE. D'autant que Robert a su préserver sa voix. Hélas, sur ce dernier volet, la prod a considérablement diminué la composition. Sans parler de ces minis breaks / silences intrusifs et inutiles qui compromettent la progression d'une chanson pourtant exceptionnelle sur scène.

Une déception que cet album qui suscite néanmoins un emballement médiatique considérable (fallait s'y attendre, on ne rompt pas avec seize années d'absence sans faire du bruit) autant que trop dithyrambique. Et alors les comparaisons avec "Blackstar" du Thin White Duke... C'est plus le transparent "Memento Mori" d'un MODE décapité qui me vient à l'esprit lorsqu'on cherche un équivalent à ce bien triste "Songs Of A Lost World".





The CURE
SONGS OF A LOST WORLD


Le 08 Novembre 2024 par REPLICANT

Pas encore fait complètement le tour de l'album mais j'ai vraiment beaucoup de mal avec les parties claviers et batterie qui sonnent vraiment basiques et amateurs. Attention, je suis un fan de la première heure et j'avais été envouté par le minimalisme assumé des premiers albums. Mais là, ce que j'entends, c'est juste abusé. Le chant par contre est au top.





DEEP PURPLE
WHOOSH!


Le 08 Novembre 2024 par SWISSIDOL


Je trouve DP plus inspiré et moins mollasson que sur ses derniers efforts studio (notamment "Infinite") mais, bien évidemment, on ne retrouvera jamais la flamme des grandes années.
Plutôt agréable dans l'ensemble, néanmoins, pour un groupe de papys.





Bob DYLAN
ANOTHER SIDE OF BOB DYLAN


Le 08 Novembre 2024 par BLUEMASK


Après 2 albums de folk qui ont fait de Dylan le porte-étendard de sa génération et avant sa révolution rock qui changera la face de la pop, avec une série de 3 albums mythologiques (rien que ça...), 'Another Side...' peut sembler plus anecdotique. Il l'est en partie puisque ne contenant pas de titres restés dans l'Histoire, mais il est important, émouvant et intrinsèquement bon, malgré une entame avec 'Black Crow Blues' et 'Spanish Harlem Incident' un peu faible.
Important car c'est un disque charnière.
Musicalement encore 100% folk, il annonce légèrement le virage rock, avec quelques riffs de piano (sur 'Black Crow Blues') mais aussi clairement sur 'Motorpsycho Nitemare', évident squelette acoustique de 'Subterranean Homesick Blues'.
Mais c'est surtout dans les textes et le ton que la rupture est consommée. Dylan en a marre des intégristes folk et en a marre des foules voyant en lui le Messie de la contre-culture américaine. Et il le dit. De plusieurs façons.
Par des chansons d'amour, comme sur l'amer 'To Ramona' et sa sublime mélodie limpide.
En disant n'importe quoi, comme sur 'Motorpsycho nitemare', délice surréaliste à décortiquer (l'avantage de Dylan est qui est très compréhensible pour un non anglophone).
Et il y a ces chansons où clairement il demande qu'on lui lâche la grappe et qu'on le laisse faire ce qu'il veut. Avec un titre parmi ses meilleurs, 'My back pages', au texte percutant et cristallin et au refrain génial ('j'étais beaucoup plus vieux à l'époque, je suis bien plus jeune désormais'). Également, 'It ain't me, babe', où il annonce avec à ses fans, qu'il ne sera plus celui auprès de qui ils doivent chercher réconfort et direction. Mais également 'I shall be free N° 10' qui se termine en annonçant l'envie de pop ('A quoi sert cette chanson? à rien. je l'ai appris en Angleterre').
Bref... Des chansons aux des mélodies sublimes, même si il n'a jamais chanté aussi dylanement, et des textes forts, personnels, et émouvants.






DEEP PURPLE
BANANAS


Le 08 Novembre 2024 par SWISSIDOL


Nettement moins bon que "Purpendicular" mais plus sympa que "Abandon". Certes, on trouve encore quelques faiblesses ("Silver Tongue") mais le disque est assez varié (quoique pas très violent). J'aime beaucoup "Haunted" et ses choeurs féminins, "Never A Word" et son côté lumineux, la batterie subtile de Paice, etc. Un travail honnête.





DEEP PURPLE
FIREBALL


Le 08 Novembre 2024 par SWISSIDOL


Un bon disque, c'est indéniable, mais, coincé entre les deux monuments que sont "In Rock" et surtout "Machine Head", il n'a peut-être pas l'aura qu'il mérite. Reste une poignée de fort bons morceaux comme "Fireball", "Anyone's Daughter" ou "Demon's Eye".





DEEP PURPLE
SHADES OF DEEP PURPLE


Le 08 Novembre 2024 par SWISSIDOL


Débuts un peu timides pour ce futur grand groupe. Les reprises sont trop nombreuses ("Hush", "Hey Joe"...), le style mal défini. On sent un potentiel mais il est encore loin d'être à son max.





The BEATLES
SGT. PEPPER'S LONELY HEARTS CLUB BAND


Le 07 Novembre 2024 par MASTERFAN


SGT PEPPER m’évoque deux moments, le premier étant la première approche du disque au début des années 80, quand j’avais été foudroyé d’entrée par “With a Little Help From My Friends”) et le second quelques années et des dizaines d’écoutes plus tard, tout aussi émouvant, où pour la première fois, j’avais réussi à écouter l’album en entier en ne zappant pas le morceau de George Harrison.

Ce qui stupéfie le plus aujourd’hui, ce sont presque finalement les morceaux absents, qui auraient dû y être s’il n’y avait pas eu une commande commerciale. C’est d’imaginer cet album avec “Penny Lane” en ouverture en face 2 à la place du trip hindou et avec “Strawberry Fields Forever” à la place de “Good Morning, Good Morning”. Cela aurait probablement été plus facile pour les journalistes musicaux qui ne se demanderaient pas constamment quel album est en mesure de le surpasser, ce serait mort. Mais avec ces deux points faibles, “Within You Without You” et le morceau déjeuner “Corn Flakes”, on se dit que les Beatles étaient humains aussi, et que c’est peut-être aussi bien comme ça.

Le morceau éponyme d’ouverture m’a toujours paru anecdotique, juste présent pour mieux mettre en relief l’arrivée de “With a Little Help For My Friend”, compo partagée entre John et Paul pour Ringo, heureux batteur qui après être subitement monté en grade avec “Yellow Submarine” se retrouve maintenant avec un chef-d’œuvre à chanter… “Lucy in the sky with diamonds”, c’est le morceau trippant de John dans tous les sens du terme, autre sommet.

Belle triplette de Paul ensuite : “Getting Better” montre par A+B qu’un morceau moyen des Beatles reste quelque chose de très bon. “Fixing a Hole” est encore plus réussi, mais c’est son “She’s Leaving Home”, plein d’émotion, qui retient le plus l’attention et prend le plus aux tripes. Comme sur REVOLVER, Macca sort une fois encore complètement du rock pour faire de la pop de chambre sublime, avec sur le refrain cet échange mélodique magique entre Paul et John. Avant de retourner la galette, une improbable et enivrante ambiance de foire : c’est le délectable “Being For the Benefit of Mr Kite” de John.

Pas la grande forme chez George en début de seconde face avec ce “Within You Without You” poussif : l’homme est déjà complètement azimuthé par la méditation transcendantale du Maharishi Yogi. Juste derrière, Paul rend hommage à son père sur un “When I’m 64” aux arrangements riches.

Si “Lovely Rita” n’est pas souvent mis en avant sur cet album (il est même parfois carrément descendu), j’avoue personnellement un petit faible pour cette dame. Bien plus que pour le “Good Morning, Good Morning” trop simpliste de John. C’est la blague de l’album et il faudra s’habituer car il y en aura d’autres sur le Double Blanc.

Le second et festif “Sgt Pepper” sert lui d’introduction au diptyque final “A Day In the Life”. A Bercy en 2010 avec un Macca en pleine forme, je me souviens d’avoir carrément frissonné au moment de la transition entre ces deux géniales parties qui, sans le vouloir, se complètent de façon parfaite.

Mon ressenti 2024 : TRIPPANT (5) : With a little help from my friends, Lucy in the sky with Diamonds, She’s leaving home, A day in the Life. DELECTABLE (4,5): Fixing a hole, For the Benefit of Mr Kite, Lovely Rita. SEDUISANT (4) : Getting better, When I’m sixty-four, Sergent Pepper part II. PLAISANT (3,5) : Sergent Pepper part I, Good Morning good morning. INTERESSANT (3) : Within you without you. Bilan 4,27 et Top 5 à 4,90 : SGT PEPPER LONELY HEARTS CLUB BAND cote pour moi 4,59 soit 18,36 /20.

Quelle année 1967 incroyable quand même ! Les premiers Doors, Pink Floyd, Bee Gees, Velvet Underground, Hendrix, le GOODBYE AND HELLO de Tim Buckley. Et même le premier (mais moyen) Bowie, qui sort le même jour que ce SERGENT PEPPER’S LONELY HEARTS CLUB BAND. On monte ici encore une nouvelle marche décisive sur l’escalier de la Pop, comme c’était déjà le cas d- prédécesseur REVOLVER.

Le 33 tours d'époque est obligatoire pour celui-là (ou la première version 1987 du CD, à la limite) car comme pour les Doors, certains des derniers Re-masters ont fait très mal au répertoire des Beatles.

Pour avoir un aperçu de l’ensemble de la session, sont à adjoindre « Strawberry Fields Forever » (5) et « Penny Lane » (5), excusez du peu.





Nick DRAKE
FIVE LEAVES LEFT


Le 07 Novembre 2024 par LE VIEUNE


Format vinyle offert l'année dernière à ma p'tite maman qui a connu les années 1960 et les Beatles mais ne connaissait pas Nick Drake. C'est chose faite ! Elle aime beaucoup ce disque ! Et moi aussi également, encore là en cette soirée automnale avec le format CD ...





David BOWIE
HEROES


Le 07 Novembre 2024 par RICHARD

@NONO, je présume que tu dois connaître cette compilation, mais en 2001 était sortie "All Saints" qui regroupe la plupart des instrumentaux de l'Anglais. L'écoute à la suite de ces seize morceaux peut apparaître comme décousue, et pour cause, chaque instrumental ayant naturellement sa place dans l'édifice de l'album duquel il est extrait, mais c'est une belle introduction pour appréhender un visage de Bowie un peu moins connu.







David BOWIE
LOW


Le 07 Novembre 2024 par TRUCMUCHE


Une anomalie, une œuvre mystique, mythique, dérangeante, sombre, étrange... La première face débute sur 'Speed Of Life', instrumental étrange aux sonorités sautillantes et futuristes, comme toutes les chansons du disque. 'Breaking Glass' est très courte, rythmée, agréable sans être mélodiquement transcendante, expérimentale, tout comme 'What In The World'. C'est pas fou, ça vaut pas 'Stay', 'Aladdin Sane' ou 'Ziggy Stardust', mais c'est génial. 'Sound And Vision' propose un riff et une mélodie prenantes et entraînantes, vecteurs d'une mélancolie étrangement sautillante. 'Always Crashing In The Same Car' est plus sombre. 'Be My Wife' est un tube en puissance, le morceau le plus accessible du disque. Bon tout ça c'est bien chouette, c'est novateur, c'est original, c'est bien foutu, mais ça en fait pas non plus un chef-d’œuvre. Bah faut écouter la deuxième partie instrumentale. En guise de conclusion terrassante à la face A, 'A New Career In A New Town' est superbe, avec ce dialogue piano-harmonica.
'Warszawa' est une claque monumentale à chaque écoute, c'est lent, éthéré, sombre, et magnifique. Les premiers vrombissements font croire à un morceau apocalyptique, mais la mélodie au synthétiseur ne va cesser d'osciller entre noirceur et lumière, proposant des thèmes d'une beauté magistrale, avant cet accord dissonant, réellement angoissant qui précède les chants incantatoires d'un Bowie qui signe ici l'un des meilleurs moments de sa carrière. En moins de 6 minutes, le morceau arrive à nous filer mélancolie douce, désespoir et angoisse.
'Art Decade' et 'Weeping Wall' sont magnifiques, plus abstraits, moins sombres que leur prédécesseur, mais paraissent bien pâles à côté de 'Subterraneans'. Dans le dernier tiers du morceau, quelques mots chantés par un Bowie hanté suffisent à envoyer ce morceau parmi les clôtures d'albums les plus superbes de la musique.





ROXY MUSIC
COUNTRY LIFE


Le 07 Novembre 2024 par BLUEMASK


En deux ans, Roxy Music a pondu 4 albums. C'est un rythme beatlesien, et la qualité, là aussi, a suivi. 'Country life' clôt le carré d'as, avant un album moins fort et une re-invention. Re-invention, il y a toujours eu avec Roxy Music.
Ici exit, les expérimentations de Brian Eno des deux premiers disques,'Country life' est plus directement rock et soul. Peut être moins de titres forts que sur les albums précédents, encore que... Mais Bryan Ferry surnage et épate de sa classe naturelle. Sur 'Casanova', par exemple, pas forcement délirant dans le songwriting pur, sa façon de chanter et de décomposer les syllables avec sa morgue hautaine et sensuelle, met littéralement le titre sur orbitre.





GENESIS
THE LAMB LIES DOWN ON BROADWAY


Le 07 Novembre 2024 par UNCVDPLS

@juan pour le punk progressif je dirais plutôt Van Der Graaf Generator





David BOWIE
HEROES


Le 07 Novembre 2024 par RICHARD

@NONO, oui entièrement d'accord avec toi. Avec "Moss Garden", on a l'impression de se retrouver dans un jardin zen. Il suffit de quelques secondes pour être totalement emporté. Ceci me fait penser au moins connu "Crystal Japan" qui est tout aussi addictif. Mais dans les pièces instrumentales de Bowie, ma préférée et ce depuis toujours demeure " A New Career In A New Town". Ce son d'harmonica et la basse finale me filent toujours ces mêmes frissons délicieux.







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