Le 11 Avril 2014 par KINGKILLING

"Absolution" se terminait sur ces vers :

You're working so hard - And you're never in charge - Your death creates success - Rebuild and suppress

Dans "Take A Bow", ouvrant le quatrième album des anglais, on trouve ces paroles :

Hold - You'll behold - And beholden for all that you've done

Le trio parle t-il de lui même à travers ces mots ?

"Black Holes And Revelation" est souvent considéré comme le début de la fin pour Muse, figure de proue du Rock électrique et classieux au début des années 2000 avec l'épatant "Origin Of Symmetry" puis le plus travaillé (et médiocre) "Absolution" qui proposait des titres bien plus calmes et réfléchis, l'ardeur du précédent opus se muant en une chose hétérogène et peu reluisants dans son ensemble. "Black Holes And Revelation" continue dans cette voie, tout en ajoutant une touche de fraîcheur et de folie qui manquait cruellement à son grand frère.

Si Muse renoue à quelques occasions avec son passé brutal comme sur la chanson "Assassin" au riff simple mais très efficace où Dominic Howard propose un jeu hypnotique et costaud, il se porte bien plus sur les expérimentations en tout genre. Attention, nous restons toujours dans le cercle du Rock mais on retrouve tout au long de l'album des petites nouveautés qui forment, à la fin, un mélange savant et fort agréable.
Pour moi, trois chansons se démarquent du reste de l'album.

La première est "Supermassive Black Hole" où Muse (au grand dam des amateurs die-hard) effectue un large virage dans une Pop légère et aérienne, plutôt sensuelle et qui n'est pas sans rappelé les travaux de Prince dans les années 80. La chanson est tout simplement envoûtante et rapidement addictive, grâce en particulier à la voix suraiguë d'un Matthew Bellamy convaincant et un air syncopé assez amusant.

Si "Supermassive Black Hole" faisait bouger le corps, "Invincible" est un morceau idéal pour se recueillir. Se basant sur une montée en puissante lente et ensorcelante, elle débouche sur un solo d'un beauté quasiment sublime, tout en tapping (une constante dans le jeu de Bellamy : "New Born", "Hysteria" en sont les meilleurs exemples). Le solo, bien que dénue de difficulté est une petite pépite, gardant toujours un effet de puissance crescendo. Il faut l'écouter pour le croire.

La dernière est celle qui revient le plus souvent quand on parle de l'album : l'épique, la majestueuse, la "westernienne", que dis-je, le chef d'oeuvre qu'est "Knights Of Cydonia". S'étalant sur six minutes, la chanson est déstructuré entre parties grandiloquentes, riffs de fou-furieux ou beauté spontanée. Difficile de décrire cette composition d'une perfection rarement inégalée. Si il n'en fallait qu'en garder une, prenez celle-là.

Ces trois chansons citées, l'album sonne bien faible, non ? Que nenni. Le problème, avec le reste, c'est que la moitié sont médiocres voir anecdotiques. Je pense en particulier à l’enchaînement "Exo-Politics/City Of Delusion/Hoodoo", des compositions, qui sans être réellement mauvaises, peine à convaincre. Le côté poussif de "Exo-Politics" (oh ce vilain refrain), l'excursion ratée dans l'hispanisme de "City Of Delusion" (les orchestrations laissent présager la direction future prise sur "The Resistance"), l'aspect jazzy du pauvre de "Hoodoo" (Muse retombe dans les travers de "Absolution" ici)... des choses qui bloquent l'écoute et qui laissent un goût peu agréable dans la bouche. Citons aussi l'horrible et terriblement pénible "Soldier's Poem", moment poétique d'une mièvrerie insupportable.

Du côté des bonnes chansons, on retrouve donc "Assassin", citée plus haut et qui reste sans conteste la chanson la plus énergique de l'album (avec "Knights Of Cydonia", bien que celle-là se trouve être dans une autre galaxie). "Take A Bow" essaye de refaire le coup de "Apocalypse Please". Tout en restant fort acceptable et hypotonique à souhait avec sa grandiloquence assumée, elle souffre de la comparaison avec son aînée, les deux étant tout de même fort similaire au niveau de l'ambiance. L'agréable surprise se trouve être "Map Of The Problematique", délivrant une ligne de piano magique, rappelant je ne sais pourquoi le "New Years Day" de U2. Pourtant, la composition revêt une certaine beauté, une réussite même !
Finissons par "Starlight", single de bonne facture au début mais qui devient lassante à force du matraquage radiophonique.

Que dire pour conclure ? "Black Holes And Revelation" est assurément meilleur que "Absolution", dont il est la suite logique. Même si il reste inégal, il propose d'excellentes choses qui finissent d'assouvir la puissance de Muse sur la musique des années 2000. La suite sera un peu moins rose avec un "The Resistance" raté. Pourtant, 2012 marquera l'apogée du trio avec "The 2nd Law", mon petit préféré.

Le 11 Avril 2014 par A.T.N.

Pas forcément en phase avec mon cher collègue d'habitude questions goûts musicaux (quoique... ça dépend... ;)), je me suis dit que les 5 étoiles valaient tout de même que je jette une oreille à cette Marissa que je ne connais pas.

PAF en plein coeur.

Le folk cristallin se marie merveilleusement avec les couches de voix qu'elle superpose en alchimiste mélancolique, elle te file un cafard monstrueusement beau, sans vraiment avoir de moment faible sur le disque.

Moi qui suis plutôt Octobre (U2, Cabrel, et c'est mon mois de naissance), je crois que Juillet vient de devenir mon mois préféré - ce qui est plus sympa, y a le Tour de France, le soleil, les vacances, bien que ce genre d'ambiance estivale ne semble pas être le kif de cette Marissa Nadler que je recommande chaudement.

Le 11 Avril 2014 par POSITRON

Plein d'une magie inconnue hors du temps.

Le 10 Avril 2014 par NONO (BIS)

A mon dernier commentaire j'ajouterais que pour moi, le génie de Jarre ne réside pas uniquement dans les morceaux, mais aussi dans les transitions entre les morceaux ! Car ses compositions ont tendance à s'enchaîner et non à se terminer en "coda" (arrêt "sec").
Pour moi, ces fameuses transitions sont souvent très réussies car elles agissent simultanément sur 2 plans: la fin du titre antécédent et les prémices du titre d'après. Et souvent, ce n'est pas qu'un effet de "fondu-enchaîné", mais une véritable atmosphère à part entière.

Je pense particulièrement aux transitions suivantes:

* La fin du 1er mouvement de la partie 1 de Chants Magnétiques, qui disparaît progressivement "dans" le 2ème mouvement. Le rythme endiablé du Fairlight prend nouvelle tournure, comme s'il "s'éloignait", avec des accords légèrement différents. Ca donne une impression d'hypnose très intéressante.

* La fin de la partie 7 / début de la partie 8 d'Equinoxe: sublime: on se croirait dans l'espace et la mélodie diffuse donne une impression d'immensité et de mouvement céleste.

* La fin de la parie 1 / début de la partie 2 d'Oxygène: magnifique également

Etc, etc.

Le 10 Avril 2014 par MR TINKERTRAIN

Avec cet album, on oscille entre le très mauvais (She) et le juste moyen bien bien commercial (We live on, etc). Une douche froide après l'excellent Everything... Je vais me faire fouetter mais cette magnifique chanteuse me déçoit de plus en plus. J'ai du mal à lui accorder un crédit musical aujourd'hui...Je m'en vais écouter un Gathering (RIP) où on ressent quelque chose de fort.

Le 09 Avril 2014 par SEIJITSU

"Pas indispensable certes mais quel disque l'est vraiment dans ce style là?"

Ben... Les deux groupes que j'ai cité dans la chronique (dois-je rappeler que CURVE a une discographie exemplaire ?) auxquels je peux ajouter le premier album de BANG BANG MACHINE, LAIKA ou IO ECHO pour quelque chose de plus récent.
Le principal problème étant surtout que ce mélange électro/dream pop et shoegaze est très rare, même aujourd'hui (et si nos lecteurs connaissent de bons groupes évoluant dans ce créneau, je les encourage vivement à se manifester !).

Le 09 Avril 2014 par MAITRE KUROSAWA

Excellent commentaire, très construit, et assez pertinent. Mais même si la Hype c'est de la merde, ce premier album mérite la moyenne ne serait ce que pour cette prise de risque (le style), les 2 chanteuses excellentes et le son electro pas surproduit. Pas indispensable certes mais quel disque l'est vraiment dans ce style là?

Le 08 Avril 2014 par WALTER SMOKE

Je n'ai pas encore écouté suffisamment de fois le dernier Laibach pour sortir un véritable avis étayé, mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en effet, Spectre frappe fort, voire très fort ! Et perso, je me sens encore étourdi par la reprise de "Love on the Beat", aussi traumatisant qu'attirant O_o

Le 08 Avril 2014 par MICH

D'accord avec "An Druiz...".
Quel manque de personnalité, cette "variétoche-rock" anglo-saxonne... Quel manque de... magie ! Un comble pour un concept sur Excalibur, n'est ce pas ? Tout cela sent le carton-pâte à des lieux à la ronde.

Le 08 Avril 2014 par MR TINKERTRAIN

Le meilleur de Jarre. Addictif et entrainant, avec des morceaux et des sons hallucinants. Chef d'Oeuvre de la musique electronique, avec les Concerts en Chine et Oxygene, qui vieillit moins bien.

Le 08 Avril 2014 par MR TINKERTRAIN

Hypnotique, planant et révolutionnaire. Un indispensable de Jarre.

Le 08 Avril 2014 par CéDRIC

quel album les amis les membres de black sabbath nous prouvent que même sans ozzy osbourne le groupe peut continuer avec un remplacant de haut calibre ronnie james dio chanteur de rainbow
UN ALBUM À METTRE AUX COTÉS DE PARANOID, MASTER OF REALITY ET AUTRES CLASSIQUES DU GROUPE

Le 08 Avril 2014 par NONO

Mais bon sang.... personne, non, personne sur cette bonne vieille Terre n'a jamais mentionné ce fabuleux "STAGES" !!
Hé ben...il était temps que je le fasse !
Si 90% du skeud me laisse totalement de marbre (en-dehors de "Rough Boy"), je ne dirais jamais assez combien j'aime "Stages", qui est pour moi bien plus qu'un "rock FM générique" comme j'ai déjà lu quelque part.
J'ai toujours trouvé que ce titre est l'un des meilleurs de notre trio barbu période 80s.

Le 07 Avril 2014 par NONO

Je serais un peu moins sévère que d'autres sur cet album.
Pour moi, si "Chants Magnétiques" est moins exceptionnel que la plupart des autres albums de Jarre, ce n'est en aucun cas une déception.
On trouve d'autres choses intéressante en-dehors de la partie 1 !
Personnellement, j'aime beaucoup la partie 3 (assez orientalisée) ainsi que la 4 qui sonne assez "pop". Mais inversement, j'exècre cordialement la partie 2 (la vache... qu'est ce que ça tape sur les nerfs cette boîte à rythmes... et cette mélodie ridicule !) et la partie 5 est nulle. Je n'arrive pas à croire que le chroniqueur apprécie particulièrement la partie 5 (est-ce qu'on parle du même morceau?) Enfin...les goûts et les couleurs...
Donc au final, je dirais que Chants Magnétiques est pas trop mal: 3 bons morceaux sur 5, dont un particulièrement exceptionnel (le premier)
Comme critique négative, je dirais juste que Jean-Mimi ne s'est pas trop foulé pour ce disque. Mais le résultat est quand même convenable.

Le 07 Avril 2014 par NORTHMATHR

Je confirme ! Un retour phénoménal au vrais affaires, enfin ! Effectivement, des années, des dizaines d'années qu'on avait pas entendu quelque chose d'aussi bon chez LAIBACH. C'en est étonnant, on se demande même comment ils ont fait.
L'album sonne très moderne, toujours mécanique, mais terriblement électronique ; tout en ayant toujours l'imagerie initiale et le style du groupe. Une ambiance sonore pré-apocalyptique résonne tout du long de l'album, comme si nous étions à une époque charnière, à la veille d'un grand chamboulement, l'engrenage s'est lancé, nous attendons juste de savoir où cela va nous mener !

Le 07 Avril 2014 par NONO

"Dazzle Ships" est pour moi un album très paradoxal, mais qui figure néanmoins parmi les 3 meilleurs absolus du groupe, côte-à-côte avec "Organisation" et "Architecture & Morality". Pour qui veut découvrir OMD, je pense que c'est vraiment par ces 3 albums qu'on doit commencer.
"Dazzle Ships" est le dernier album du style original d'OMD, à savoir l'expérimentation électronique.
Cet album est très paradoxal car, s'il est le plus expérimental de tous (à savoir: beaucoup des morceaux très courts et plus "bruitistes" que mélodiques), cet opus contient également un grand nombre d'excellents titres. Et comme il y a plus de morceaux que dans les précédents albums (12 au lieu de 10 ou 9), proportionnellement, on est davantage rassasiés !
Pour moi, les meilleurs morceaux sont: International, Radio Waves, Silent Running, The Romance of the Telescope, Of All the Things we've Made, et bien sur Telegraph et Genetic Engineering.

Le 07 Avril 2014 par H.

Mon favori de la période Bronze, et injustement mis de côté je trouve. L'un des mes favoris tout court en fait. Rien à jeter sur cet album, exceptionnel. Et pour ceux qui ont l'une des versions avec bonus, la version de Stone Dead Forever avec Fast Eddie au chant est vraiment très bonne aussi !

Le 05 Avril 2014 par H.

Probablement le moins bon album de Motörhead avec Motorizer. Passés les 2 premiers titres, c'est du vide intersidéral. Grosse deception.

Le 05 Avril 2014 par MR G

Très bon premier album de Merzhin, des bons souvenirs a l'écoute de cet album très fun et très frais! Des musiciens excellents, tous les titres sont vraiment bons, même si certains étaient déjà dans le mini précédent! Le groupe oscille entre le fun rock "Les nains de jardin" et des morceaux plus sérieux comme "Conscience"! Vraiment, un bon départ!

Le 04 Avril 2014 par NONO

Pour moi, "The Pacific Age" est tout simplement un "Crush" partie 2, mais en moins remarquable.
Là où Crush gardait une certaine chaleur (chaleur est le mot qui me vient à l'esprit quand j'évoque cet album), "The Pacfific Age" est, lui, très froid et impersonnel. Là où "Crush" contient un grand nombre de morceaux mémorables, "The Pacific Age" a un style très générique: une sorte de pop-rock au kilomètre. Mais bizarrement, aucun morceau vraiment mauvais non plus. Mais rien de notablement bon pour autant. Si ce disque offre une pop rock énergique, musclée (on appelait ça le "gros son" à l'époque), je ne retiens qu'un seul titre qui sort vraiment du lot: le magnifique "Forever live and die". Très, très belle chanson réellement.

Note réelle: 2.5/5