Les choses sérieuses commencent enfin… Fini les intonations synthpop et cette esthétique gay que l’on croisait souvent dans le précédent album Some Great Reward.

Black Celebration est un disque noir et romantique. Certaines personnes diront qu’il est gothique et c’est vrai qu’il s’en rapproche. Ce disque regorge de mélodies tristes, de claviers, il y a ce timbre de voix grave et profond que Dave Gahan affiche fièrement désormais. Sans oublier des introductions parfois macabres ("Dressed in Black").
Le travail d’écriture a aussi fait des progrès avec des paroles sombres qui n’hésitent plus à s’attaquer à l’actualité de l’époque, comme par exemple "New Dress". Morceau faisant référence à la princesse Diana, s'achetant en quantité de nouvelles robes alors que des personnes mouraient de faim dans certains quartiers de Londres.

Les morceaux les plus marquants sont bien sûr le morceau titre, qui est une véritable tuerie, "Fly on the Windscreen" au ton désespéré, A "Question of Time" et peut être la meilleure de l'album: "Stripped".
J’aime beaucoup aussi "Here is the House" avec son refrain accrocheur et la chansons "A Question of Lust" que je trouve -malgré son côté cul cul- vibrante.

Black Celebration marque aussi la fin d’une période, il s’agit du dernier album caractérisé par les sonorités industrielles et froides typiques de la musique Allemande.
C’est aussi le disque qui marque le commencement de l’âge d’or du groupe, une période qui durera plusieurs années à notre plus grand bonheur.