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SYNTHPOP  |  STUDIO

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- Style : A-ha, Duran Duran, Omd
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- Style + Membre : Erasure

DEPECHE MODE - Songs Of Faith And Devotion (1993)
Par CHIPSTOUILLE le 31 Juillet 2011          Consultée 10210 fois

Le mur est tombé, le bloc communiste aussi, la criminalité aux USA baisse, au revoir George Bush (pas deubeule-you, l’autre), bonjour Bill Clinton et Arafat et Rabin se font des bisous sur la bouche. Et DEPECHE MODE dans tout ça ? DEPECHE MODE meurt, avec les années 80. La New-Wave est devenue 'has been', et avec elle toute la noirceur et les excès sexuels du hard, du métal, du rock gothique, du punk et des autres. Vive le rock alternatif, le death métal, la techno, l'indus et le grunge. Songs of Faith and Devotion est l'album qui doit donc assurer un passage vers les années 90, 3 ans après le plus grand succès du groupe, Violator.

DEPECHE MODE prend alors des risques, sentant le rock et la pop s'enjoliver de synthétiseurs et tout un tas d’autres trucs acoustiques. Ils parent la tendance en s'accommodant de guitares électriques. Dans le livret, les membres du groupe posent avec guitare, basse, batterie voire piano. Pas l'ombre d'un synthétiseur. Le message est clair, DEPECHE MODE s'est mis au rock. C'est ainsi qu'un riff, un vrai, le premier de DEPECHE MODE, entoure "I Feel You", le premier titre de ce dernier cru, profondément érotique si l'on en croit son balancement perpétuel et ses petites acidités saturées. Pourtant, les synthétiseurs sont toujours de rigueur, le groupe n'a pas renié ses racines pour autant. DEPECHE MODE fait du DEPECHE MODE, point.

S'ensuit "Walking In My Shoes": le tube est là, imparable et rassurant. On revit ainsi les plus belles heures des deux albums précédents. La guitare douce et aérienne caresse alors nos tympans sur l'après refrain, avec de longues notes simples, acidulées et bourrées de feeling, comme sauront le reprendre à leur compte et avec réussite les ANATHEMA (Eternity) ou OPETH (Blackwater Park) bien plus tard.

Et le reste alors ? Une certaine mélancolie ressort de cet ensemble, homogène en qualité, sans jamais franchement relever la tête. Dave Gahan y est sublime dans son chant tantôt rauque, tantôt suave, mais le groupe en terme de compositions n'est pas aussi inspiré qu'à ses plus belles heures. "Condemnation" joue les gospels, "Judas" s'acoquine d'une cornemuse (irlandaise - autrement appelée Uilleann pipes), "Rush" est bardé d'influences Indus (déjà marquées tout au long de l'album), "One Caress" s'entiche du quatuor à cordes. DEPECHE MODE joue ainsi plusieurs cartes, tout en parvenant étonnamment à rester homogène dans ses diverses approches.

Mais alors, qu'est-ce qui cloche ? A part "In Your Room" et son refrain mémorable, le tube est manquant. Tout le monde y trouve à la fois son compte et à redire. Rien ne rivalise franchement avec l'énorme "Walking In My Shoes" cruellement placé en tête d'album. Pourtant, "Rush" envoie du lourd et impossible de ne pas succomber au pallier d'émotion qu'est "One Caress". Mais, avant d'en arriver là, on cumule des titres qui mettent longtemps à démarrer. L’auditeur a l’impression tenace que le groupe s’écoute parfois jouer.

Le succès de l'album étant moribond, la tournée qui suit laisse place à des tensions. Des problèmes de drogues du côté de Gahan, la dépression de Fletcher et encore Gahan qui fait une tentative de suicide. Alan Wilder, pourtant ordonnateur principal, quitte le navire. Songs of Faith and Devotion claque ainsi la porte à la période faste de DEPECHE MODE, sans que l'on sache jamais trop s'il faut le classer dedans ou après.

L'album inspirera pourtant PARADISE LOST, jeune groupe alors encore en train d'inventer le doom et bientôt le métal gothique, pour son futur album Host en 1999. La ressemblance est frappante. Host et Songs of Faith and Devotion constituent ainsi une des passerelles entre le rock dur et la new-wave. Malheureusement, ni l'un ni l'autre n'a jamais totalement réussi son pari. Par la suite, DEPECHE MODE, jusqu'à Playing the Angel, ne fera que confirmer cela.

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   (5 chroniques)



- David Gahan (chant)
- Martin Gore (chant, guitare, claviers)
- Andrew Fletcher (basse, claviers)
- Alan Wilder (batterie, sons enregistrés)


1. I Feel You
2. Walking In My Shoes
3. Condemnation
4. Mercy In You
5. Judas
6. In Your Room
7. Get Right With Me
8. Rush
9. One Caress
10. Higher Love



             



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