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- Style : A-ha, Duran Duran, Omd
- Membre : Dave Gahan , Yazoo, Martin Gore
- Style + Membre : Erasure

DEPECHE MODE - Music For The Masses (1987)
Par ERWIN le 30 Juillet 2011          Consultée 11362 fois

Enregistré en terre française, à Suresnes, Music For the Masses propulse les Anglais de Basildon au firmament de la Synth-pop. Les gimmicks du groupe, largement empruntés à la scène industrielle allemande, et notamment à KRAFTWERK, trouvent dans cet opus leur plus belle réalisation. Du synthé partout sur des titres en béton armé taillés pour les dance floor ou oeuvrant dans l’onirisme lyrique cher à Martin Gore. L’époque 'classique' de DEPECHE MODE est aussi le théâtre de 101, film culte suivant les péripéties du groupe pendant sa tournée mondiale jusqu'au mythique concert du Rosebowl de Pasadena théatre des J.O de 1984. L’image célèbre des trois synthés surplombant Gahan seul sur scène reste le symbole de leur plus grande performance live.

Mais la musique pour les masses est avant tout un opus très complet, complexe, qui présente les Anglais au zénith de leur créativité. Gahan bien que déjà fragilisé par la toxicomanie trouve en son alter ego Gore les moyens d’exprimer une voix puissante et touchante, et ce dernier ne s’est certainement pas planté en composant certaines des meilleures chansons de sa vie. Mais Gore connaissant lui aussi des problèmes liés à la bouteille et se désintéressant totalement de la technique, l’architecture du mystérieux opus repose entièrement sur les épaules d’Alan Wilder qui, sevré de compositions, se lance à corps perdu dans la production, le son et l’ingénierie enserrant le skeud. Un instant de recueillement pour celui qui nous a donné certaines des plus belles réalisations de ces années, garçon charmant et équilibré qui finira par larguer le vaisseau après des années de bons et loyaux services dans l’ombre de ses camarades. Mais pour l’instant, l’alchimie est forte et propice, et Wilder, en visionnaire sonique qu’il est, élève DEPECHE MODE au rang d’icône.

Matin Gore crée donc des chefs-d’œuvres : "I Want You Now" en est l’exemple symbolique, atypique et envoûtant, où un accordéon parfois silencieux crachote un souffle angoissant du début à la fin, écrin de cette comptine. La voix du blondinet ténor y crée un climat de tension extraordinaire. Attention, cette song est impérissable. A écouter dans le noir mais sans stresser. Dans le même élan, "The Things You Said" voit s'élever la voix de Martin, plus douce encore qu’à l’accoutumée, déclamant des lyrics ambigus. "Sacred" voit se mêler les voix des deux chanteurs jusqu’à leur fusion. Enfin, dans le trip chanson hypnotique, la palme revient probablement à "Little 15" où l’organe puissant de David Gahan crée une atmosphère subtile riche en émotions. Tout cela est très onirique, un sommet de mélancolie, pour ce qui demeure la plus belle chanson de DEPECHE MODE.

Mais les discothèques ne sont pas oubliées dans notre opus au porte-voix rouge : "Never Let Me Down" en plus d’être la pierre angulaire de leur concert est faite pour se trémousser. "Nothing" et "Strangelove", bien que moins originales, sont dans la même veine, et plairont aux amateurs des sorties en boîte du samedi soir. Signalons l’apparition en sourdine d’une guitare sur "Behind the Wheel", titre emblématique s’il en est, annonciateur des changements à venir.

"To Have and to Hold" replonge dans les ténèbres stressantes de Black celebration. Les arrangements de Wilder sont d’outre-tombe, la voix de Gahan décisive sur une composition troublante de force retenue. Les Anglais sont spécialistes de cette caractéristique : la force sans la violence, la puissance sans l’agressivité, cela nuit à leur rendement de performer sur scène, mais sur disque cette puissance a contrario permet aux Anglais de développer des compositions sans failles susceptibles de plaire à tous : du plus cool des rastamans au pire des black metalleux, et je pèse mes mots !

"Pleasure Little Treasure" glissé en bonus track nous présente le nouveau visage du groupe. Martin descendu sur scène avec sa Gretsch nous balance un petit riff distorsionné presque avec timidité. Les éléments rock vont bientôt apparaître dans la zique des Anglais. Violator est pour moi supérieur à Music For the Masses, mais le groupe atteint ici indubitablement l'apogée créatrice en matière de Synth-pop.

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   (4 chroniques)



- Dave Gahan (chant)
- Martin Gore (chant, guitare, claviers)
- Andrew Fletcher (basse, claviers)
- Alan Wilder (sons enregistrés)


1. Never Let Me Down
2. The Things You Said
3. Strangelove
4. Sacred
5. Little 15
6. Behind The Wheel
7. I Want You Now
8. To Have And To Hold
9. Nothing
10. Pfimpf
11. Agent Orange
12. Pleasure Little Treasure



             



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