Qui parle de Jethro Tull et ne connaît pas Aqualung ? Ce "petit" album dont la pochette représente un clochard et qui derrière des ritournelles parfois légères cache un portrait amer de la société dans un premier temps, puis de la religion. Un concept en quelque sorte, ou disons un semi-concept, ou un double...
Pratiquement chaque morceau est entré dans la légende, autant les poids lourds rock que sont "My God", "Cross-Eyed Mary", "Locomotive Breath" et "Aqualung" (j'ai choisi l'ordre des titres exprès, mon appréciation allant crescendo) que les petits interludes acoustiques "Cheap Day Return", "Won'dring Aloud" et "Slipstream", le groupe se livrant même sur ce dernier à l'exercice des cordes "ondulantes". Et puis au milieu on trouve deux excellentes chansons dont la mélodie trotte dans la tête : "Up to Me" et "Mother Goose", aussi tubesques qu'un "Locomotive Breath". John EVAN monte en grade (il utilise même du mellotron sur "Cross-Eyed Mary") et l'équipe recrute un petit nouveau, Jeffrey HAMMOND-HAMMOND (basse).
J'ai écouté Aqualung en boucle une fois que je l'ai apprivoisé, mais aujourd'hui après avoir découvert le reste, il est devenu un de ceux que j'apprécie le moins, je ne sais pas pourquoi... Un très bon disque malgré tout, mais de là à accepter qu'il soit le meilleur, surtout quand c'est dit par des gens qui n'ont écouté que lui...