L'album est enregistré en une vingtaine de jours, et il n'est pas forcément indispensable de redire pourquoi. Cela suffit de dire qu'il a été fait en une poignée de temps, donc dans la précipitation, soit une durée trop restreinte pour un projet de cette envergure.
Même modèle que l'album précédent, deux suites de 20 minutes chacune. Ca commence avec des sons d'outre-tombe, des battements de coeur, puis survient un genre de musique de fête foraine. Musique un peu froide au premier abord... Le saxophone est très présent. ANDERSON passerait presque tout au cours de l'album pour un saxophoniste qui joue de la flûte et non pas l'inverse. On se retrouve face à des séquences diverses et variées avec sur les plus calmes de sublimes parties de guitare acoustique et de piano. Pour les plus "enlevées", je suis très friand du passage évanescent qui survient juste à la fin de la première partie, ou de celui de la seconde partie, après le sketch. On sait pas trop ce que ce dernier fait là mais on savoure car c'est super bien fait, merci Jeffrey ! J'adore aussi quand Martin se "réveille" à 19', presque à la fin.
Un album curieux (a t-il été joué avec passion ou pas ?), mais dans lequel je me plonge avec plaisir à chaque fois. Ce n'est pas le meilleur, loin de là, mais il est plutôt correct par rapport au contexte dans lequel il a été accouché, et pas aussi déplaisant que ce qu'on peut souvent lire à son sujet.