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MUSIQUE CELTIQUE  |  STUDIO

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- Style : An Triskell , Glenmor
- Membre : Pat O'may , René Werneer , Michel Santangeli , Gabriel Yacoub , Mor, Ys, Keris, Pierre De Grenoble, Malicorne, Dan Ar Braz
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Alan STIVELL - Reflets (1970)
Par MARCO STIVELL le 13 Mars 2010          Consultée 6047 fois

La décennie 1960 n'est pas la plus remplie en ce qui concerne la production discographique d'Alan STIVELL, loin s'en faut. Le jeune homme s'est fait un nom dans le milieu folk surtout grâce aux hootenannies (rassemblements de musiciens du même genre et de pays différents durant les années 60), on se doute donc que Reflets était attendu depuis bien longtemps par ce public-là. D'autant plus que les 45 tours publiés à la fin des années 60 ("Flower Power" en 68 et "Crépuscule Sur la Rade" en 69) donnaient une fausse image du potentiel d'Alan, surtout à cause du choix d'orchestres de variété pour arrangements.

Il y avait juste eu, quelques semaines avant Reflets, la sortie d'un autre 45 T, plus surprenant mais aussi vraiment très agréable. Le titre "Brocéliande" (la rigolote chanson à boire "Son ar Chistr" en face b) symbolise à lui tout seul la naissance de la vague pop celtique, avec ses couplets en français, refrains en breton, son côté enchanteur grâce au tandem harpe / violoncelle, puis l'intervention de percussions, d'une guitare 12 cordes et de choeurs féminins. Le son ainsi que l'ambiance sont éthérés, on laisse notre esprit vagabonder avec délice... C'est aussi le cas sur la chanson d'introduction, qui tire même légèrement sur le versant psychédélique : la montée en puissance grâce à l'orgue de Roger MASON, des batteries de Loeiz ROUJON et Yann-Fanch AR MERDY, et l'arrivée miraculeuse de la cornemuse écossaise sur les nappes... C'est assez fabuleux.

Ce ne sont pas les seuls classiques de l'ensemble. Curieusement parmi ceux-ci, on citera automatiquement les deux suites instrumentales. Celle des montagnes bretonnes d'abord, avec une première partie à la harpe seule alternant danses et accalmies, puis une seconde géniale avec un superbe arrangement d'orgue, de mellotron, de percussions et de flûte irlandaise. Celle-ci n'est pas présente sur la suite du même nom, mais en revanche, on a (avec encore des... percussions) un fiddle, ou violon irlandais, avec bien sûr encore une mélodie (et un schéma couplets-refrains) qui s'ancre dans la tête pour ne plus ressortir. Magique vous dis-je...

Le reste de Reflets présente quelques petites chansons moins connues. La plus belle reste "Marig ar Pollanton" où la harpe et le chant d'Alan sont survolés par un doux harmonica folk (une première et on ne le retrouvera pas tant que cela chez l'artiste). Certains best-of ont essayé de faire un peu revivre la partie "Silvestrig" / "Tenval en Deiz", où, chose étonnante, Alan ne se fait accompagner que de basses (guitare et contre). Sur la deuxième, une chanson datant de l'époque napoléonienne, vous serez interpellés par le fait de retrouver en intro le "Te Deum" de Marc-Antoine CHARPENTIER, plus connu aujourd'hui en tant que générique de l'Eurovision.

Alors, où est le côté électrique dans tout cela ? Il est vrai que quand on parle de pop celtique, on s'attend à rencontrer des cornemuses et bombardes, pas forcément des instruments comme la batterie ou la guitare électrique... Ici point de batterie, un peu de basse, peut-être pas toujours audible, mais bien présente sur "Tenval en Deiz", un peu d'orgue par ci par là, et pour la guitare électrique, il faut attendre la toute fin de l'album, un petit solo bluesy au son clean très agréable sur l'adaptation (très aquatique il faut le dire) française du poème breton "Me Zo Ganet e Kreiz ar Mor" ("mor" signifie "mer"). Dan AR BRAZ n'est pas encore là, mais en dehors de la harpe, un autre instrument roi surgit des flots et se présente d'une manière telle qu'on se dit que la fusion est définitive.

Avec Reflets, on a donc un premier album (chanté) très bien ficelé, un premier jalon sur le chemin naissant du pop-rock celtique, ce que seul Alan pouvait produire, et déjà un incontournable. Les autres grands tubes et albums mythiques vont ainsi se suivre sur une demi-décennie.

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   MARCO STIVELL

 
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- Alan Stivell (chant, harpes celtiques, cornemuse écossaise, bomb)
- Roger Mason (orgue électronique)
- Gilbert Cascales (orgue électronique)
- Marc Thomas (basse)
- Marc Migiani (contrebasse)
- Bernard Luba (percussions)
- Loeiz Roujon (batterie écossaise)
- Yann-fañch Ar Merdy (batterie écossaise)
- Gilles Robineau (percussions)
- Alan Guillou (guitares 12 cordes)
- Steve Waring (banjo)
- Danièle Licari (direction des choeurs féminins)
- Choeurs De Ker-vreizh
- Philippe Fromont (fiddle)
- Youenn Robineau (guitare électrique)
- Hubert Varron (violoncelle)


- Reflets
- Suite Des Montagnes
- Marig Ar Pollanton
- Brocéliande
- Son Ar Chistr
- Sally Free And Easy
- Suite Irlandaise
- Silvestrig
- Tenval En Deiz
- Je Suis Né Au Milieu De La Mer



             



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