1981 : je prends un parpaing sur la tête dès que commencent les premiers roulements de batterie de "The ides of March" ; je suis estomaqué par cette musique incroyable. "Wrathchild" m’achève avec l'intro de basse chaloupée de Steve Harris qui me fait toujours autant d’effet. Quant au chant post-punk (joke) de Paul Di Anno, il s'avère définitivement dans l’esprit métal de l’époque.
Les mois puis les années d’écoute ne changent rien à mon verdict : ce disque est une pure tuerie avec le saignant "Murder in the Rue Morgue" (en plus j’adore Poe), la cavalcade de "Genghis Kahn" dont la petite accélération surprise me cloue à ma chaise, et surtout l’incroyable "Killers" à l'intro de basse/cris, tellement en phase avec la légendaire pochette dessinée par Derek Riggs. Au rayon des franches réussites, citons également "Prodigal Son" au riff accoustique majestueux et au chant plus mélodique de Di Anno, "Purgatory" proche du Punk et "Drifter" au riff plus métal destiné à une belle carrière sur scène. Restent "Another Life" qui s’étire un peu après la belle intro aux toms de Clive Burr, mais qu’une petite séquence survitaminée vient réveiller brutalement, et "Innocent Exile" qui nous offre un nouveau super riff de basse et de beaux duels de guitares de Dave Murray et d'Adrian Smith, les premiers longs développements qui feront tellement notre bonheur par la suite.
Qu'ajouter sinon que les musiciens sont au top, les lignes de basse dantesques de Steve en tête, que j’adore le jeu de Clive Burr et que Di Anno est un super chanteur qui aurait probablement limité les ambitions musicales du groupe (sans parler du reste) ?
Note 4,5 arrondie à 5 pour l’émotion.