Qu'on le considère comme un chef d'oeuvre ou non, Minstrel in the Gallery est le type même d'album qui ne peut laisser indifférent, et l'on peut remarquer que le groupe tente ici de recoller avec une image quelque peu perdue lors de la période A Passion Play.
Il y a beaucoup de guitare acoustique, et ces passages-là flirtent parfois avec le sublime ("Cold Wind to Valhalla", "Requiem", "One White Duck"... tous ces passages en fait !). Il y a aussi des moments électriques parfois un peu hachés (décollage du morceau-titre) mais menés par de bons gros riffs, et on retrouve ici une certaine efficacité. Des fois c'est même un album qui ose, avec des enchaînements pour le moins burnés. Le mot "minstrel" est judicieusement choisi. À mon sens, c'est le travail d'Aqualung qui est ici multiplié par deux. La flûte obtient de nouveau le monopole des vents. Il y a un gros travail avec les cordes de David PALMER sur presque l'ensemble des morceaux et c'est joli comme tout... "Baker St Muse", du haut de ses 17 minutes est un peu partagé entre ces enchaînements surprenants, ces riffs et ces parties acoustiques fantastiques. Mais le tout peut aussi sonner parfois comme un album solo de Ian, avec le reste du groupe en renfort. C'est d'ailleurs le dernier album avec Jeffrey HAMMOND-HAMMOND à la basse.
A considérer comme le meilleur du milieu des années 70 pour le groupe.