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1969 Beginnings
1970 Play It Loud
1972 Slade Alive!
  Slayed?
1973 Sladest
1974 Old, New, Borrowed An...
1976 Nobody's Fools

SLADE - Whatever Happened To Slade (1977)
Par ERWIN le 7 Juillet 2017          Consultée 2332 fois

1977... Bah vous le savez tous comme moi, l'année de la grande révolution musicale où le Punk en Grande Bretagne et le disco aux USA vont prendre le pouvoir. Le prog et le glam sont en passe de passer aux oubliettes en l'espace de quelques semaines ! Du coup, pour SLADE comme pour tous ses petits camarades de chambrée – on pense à SWEET ou WIZZARD -, l'affaire s'annonce en rentrant des USA. Que faire quand les masses se détachent soudainement de vous après vous avoir porté au pinacle du succès ? C'est dur, et cette traversée du désert, nos rock stars, qui passent soudainement du statut de number one à celui de smicard de la musique, vont devoir l'effectuer seuls ! N'est pas QUEEN qui veut pour savoir s'adapter aux modes du moment ! Alors ce titre ? Un vulgaire graffiti sur quelques murs de London, mais comme les gars ont le sens de la formule, ils décident de faire dans l'autodérision, ils posent d'ailleurs en cette occasion à côté de leurs photos de fin d'adolescence. Je préviens de suite que je traite ici la réédition de 2006 qui contient tous les singles sortis à l'époque ainsi que leur B sides.

L'unique single tiré de l'album est « Gypsy roadhog », sensé paver la voie du succès. Nous sommes dans la lignée de leurs succès glam sans l'énorme originalité déployée par ces derniers. On roule aux USA dans cette chanson pour bagnole et c'est sympa, mais c'est condamné avant-même sa sortie, il restera deux semaines dans les charts et exit. Peu après la sortie de l'album désespérant de retrouver sa fan base, même le superyob Dave Hill en vient à l'extrémité de raser sa célèbre coupe de cheveux et sa frange, et d'adopter un look Punk évidemment de circonstance, mais qui ne trompera personne, il faut voir ça comme une joke, voyez plutôt la video de «  Burning in the heat », titre AOR complètement incongru dans la disco de SLADE !

Le suivant ? Un supra classique des Sun records popularisé par Elvis PRESLEY, qui vient juste de décéder, et où la voix de Noddy donne à fond. « My baby left me » trouve ainsi une espèce de seconde jeunesse, sans pour autant percer le plafond nuageux de l'époque ! On passe vite sur « Give us a goal », composé pour la team de foot anglais, à oublier ! En revanche, avec « Rock'n'roll bolero » on rentre de plein pied dans une pop que ne renieraient pas les grands noms du soft rock. C'est superbement bien foutu et n'a aucun rapport avec ce que faisaient nos lascars quelques temps auparavant, c'est d'ailleurs injuste que ce titre n'ait pas charté tant il est sympa et addictif ! Et voilà pour les singles, bel effort mais zéro succès !

Pour le reste de l'opus, quelques titres sont à souligner : « Dogs of vengeance » dépote magnifiquement. La gratte de Hill hurle tout du long avec une certaines maestria et ça, c'est nouveau ! Un refrain de haute volée et une identité plus hard rock que réellement Glam. « It ain't love but it ain't bad » déchire tout autant, avec sa basse nucléaire et ses breaks d'anthologie. « When fantasy calls » sonne Heavy metal, à l'image d'un BLACK SABBATH, et c'est finalement rafraîchissant d'entendre cela dans la répertoire des SLADE, même si on connaît l'amitié de Noddy avec OZZY ou Robert PLANT, et un chouette solo de Hill alors que « She' got the lot » sonne plus psychédélique.

Des faces B assez sympas en général, ainsi le rock'n'roll grassouillet de « Forest full of needles » qui fait pencher la balance du côté des potes de THIN LIZZY, la marrante « Ready steady girl » ou « It's allright, buy me » ou « OHMS » sont potables. Du bon gros rock qui tache avec « Big apple blues » qui porte bien son nom, les gars ont toujours la tête tournée vers le pays de l'oncle Sam. Enfin du Rock'n'roll qui swingue bien avec « Daddio » et on remarquera la rythmique presque punky de « Dead men tell no tales » en cette année, c'était inévitable !

Que fallait-il faire ? Nos glam rockeurs ne pouvaient se transformer subitement en punk rockeurs ! Alors ils ont chèrement vendu leur peau ! L'album s'écoute super bien, on n'y déplore pas le moindre temps faible, même parmi les titres bonus. On ne peut qu'être admiratif devant ces gars ayant jouxté les étoiles et qui décident, malgré une conjoncture complètement défavorable, de jouer leur va-tout jusqu'au bout ! Bravo avec 40 ans de retard !

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   ERWIN

 
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- Noddy Holder (chant-guitare)
- Dave Hill (guitare)
- Jim Lea (basse-claviers)
- Don Powell (batterie)


1. Be
2. Lightning Strikes Twice
3. Gypsy Roadhog
4. Dogs Of Vengeance
5. When Fantasy Calls
6. One Eye Jack With Moustache
7. Big Apple Blues
8. Dead Men Tell No Tales
9. She's Got The Lot
10. It Ain't Love But It Ain't Bad
11. The Soul The Rolll And The Motion
12. Forest Full Of Needles
13. Burning In The Heat Of Love
14. Ready Steady Kids
15. My Baby Left Me
16. Ohms
17. Give Us A Goal
18. Daddio
19. Rock'n'roll Bolero
20. It's Allright Buy Me



             



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